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Mbappé, prière de ralentir
Malgré les contestations d’une grande partie des automobilistes, le gouvernement a décidé de baisser la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires à double sens. Pendant ce temps, en toute impunité, Kylian Mbappé continue de griller les radars sur les terrains de football. Des excès de vitesse qui entraînent forcément des accrochages, comme ce mercredi avec Régis Gurtner.
La sécurité routière tient peut-être sa prochaine campagne de prévention. Le clip pourrait commencer par un gros plan sur Verratti. Il fait nuit, mais le Hibou a ses phares bien allumés. De quoi parfaitement discerner la voiture de course nommée Mbappé qui enclenche le mode turbo devant lui. La passe en profondeur est elle aussi parfaite. Pied au plancher, le ballon bien coincé entre les pédales, Mbappé fonce droit devant.
Un coup d’œil dans les rétros : il n’y a plus personne derrière, aucun danger. Et tout à coup, venant de nulle part, surgit le kamikaze Gurtner, lancé à toute berzingue. Mbappé tente un coup de volant désespéré pour éviter le chauffard, mais rien n’y fait : le choc est inévitable. Un vol plané et deux trois roulades plus tard, l’attaquant parisien reste au sol et se tient le genou. Le spectateur est sous le choc devant ce carambolage. Une question vient alors à l’esprit : et si le gouvernement avait tout faux ? Et si au lieu de s’attaquer aux routes à double sens, il ne fallait pas plutôt obliger Kylian Mbappé à réduire sa vitesse de 10 km/h sur le pré ?
Go fast au Parc
Une mesure qui soulagerait sans doute le cœur sensible de tous les supporters parisiens pour ce mois qui arrive. Car jusqu’au match contre le Real Madrid en Ligue des champions, ces derniers sont destinés à serrer les fesses à chaque grimace de la vedette Neymar ou du prodige Mbappé. Il faut dire que l’ancien Monégasque n’en est pas à son premier excès de vitesse. Déjà au Parc des Princes, le 9 décembre, l’attaquant avait faussé compagnie à la maréchaussée lilloise et avait semé tous ses poursuivants sur une contre-attaque éclair.
Le gendarme Edgar Ié avait bien tenté de lancer sournoisement – mais surtout désespérément – une herse pour crever les pneus du Parisien, mais sans réussite. Flashé à 36 km/h avec 93 minutes dans les pattes, le buteur avait prouvé qu’il en avait sous le capot et qu’il n’avait rien à envier à Gareth Bale, Theo Walcott et Pierre-Emerick Aubameyang. Au bout de ce sprint, aucune contravention ni retrait de points récoltés, uniquement une ovation du public. Ou comment pousser le jeune fou de la vitesse à récidiver.
Ferrari vs Twingo
Mbappé peut-il aller plus vite ? En début de match, sans doute. Doit-il aller plus vite ? Pas nécessairement, murmurent les supporters parisiens les plus angoissés. Car pas besoin d’avoir obtenu la mention très bien à son bac S pour se douter que si deux joueurs se rentrent dedans, plus la vitesse d’un joueur est élevée, plus le choc est rude. Une mesure radicale s’impose donc : obliger le natif de Bondy à baisser sa vitesse de pointe de 10 km/h. Cette limitation lui permettrait d’éviter des blessures et des plongeons de trois mètres.
En réduisant son allure, l’attaquant peut même espérer s’arrêter à temps. Là encore, pas la peine d’ouvrir son code Rousseau pour calculer la distance de freinage exacte. Mais qui dit vitesse réduite dit moins de distance parcourue durant le temps de réaction et un meilleur contrôle au bout de sa course. Et puis après tout, Mbappé a-t-il besoin de lâcher tous les chevaux sur la scène nationale ? La technique du joueur fait déjà la différence, et de gentilles accélérations devraient suffire. Après tout, au pays des Twingo, une Ferrari qui se retient reste reine. En attendant de montrer ce qu’elle a réellement dans le ventre, quand elle rencontrera les Bugatti madrilènes.
Par Robin Richardot