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Maxwell peut-il redevenir titulaire ?
Après son excellente performance contre Caen, le Brésilien a montré qu’il avait toujours le niveau pour concurrencer Layvin Kurzawa et jouer autre chose qu’un rôle de coiffeur. De là à récupérer sa place ?
Indiscutablement, il n’y en a eu que pour l’Uruguayen. Auteur d’un quadruplé en 45 petites minutes, le grand bonhomme de la démonstration parisienne à Caen (0-6) s’appelait Edinson Cavani. Sans trop de contestation possible, d’ailleurs. Reste que l’avant-centre n’a pas été le seul à offrir une partie de grande qualité. Pour faire taire les plus sceptiques en faisant trembler les filets à quatre reprises, l’attaquant a même dû, logiquement, compter sur ses partenaires. Un en particulier : l’éternel Maxwell. Car s’il ne suffisait pas de pousser tranquillement le ballon au fond, les buts de Cavani ne sont pas non plus des exploits personnels qui ne doivent rien à personne.
Ainsi, l’ouverture du score vient de l’aile gauche, que le latéral a littéralement bouffé pendant 90 minutes, avec un centre destiné à Lucas qui atterrit dans les jambes d’Edinson. Idem pour le dernier des quatre pions : l’offrande du Brésilien est parfaite et le plat du pied de son compère trouvé. Au-delà de ça, l’arrière offensif a offert un match de haute qualité dans tous les domaines, trois jours après une reprise en Ligue des champions un chouia plus compliquée contre Arsenal. Question : avec ce type de performance, Maxwell peut-il récupérer sa place de titulaire ?
Évidemment, le débat ne se poserait pas, ou beaucoup moins, en présence d’un autre homme que Layvin Kurzawa. Maxwell reprendrait son poste fissaet on n’en parlerait plus. Sauf que Kurzawa, lui, est le remplaçant désigné de Max, le futur du Paris Saint-Germain (et de l’équipe de France), celui qui doit tenir le couloir pendant les cinq à dix prochaines années. Et pour l’instant, il le fait de manière très spectaculaire. Trois buts en six matchs, une présence offensive incroyable, une technique au-dessus de la moyenne et un enthousiasme contagieux font de lui le titulaire indiscutable dans l’esprit d’Unai Emery. Un choix qui vient autant de l’entraîneur que des dirigeants du club.
En juin dernier, alors que le grand pote de Zlatan Ibrahimović souhaite imiter le géant suédois et quitter la capitale direction son Brésil natal, le PSG le retient. Considéré comme une très bonne doublure et comme l’homme qu’il faut pour continuer à encadrer Kurzawa, l’ancien de l’Inter Milan, de l’Ajax et de Barcelone se laisse tenter par l’aventure et le nouveau virage de Paris, symbolisé par l’arrivée d’Emery. Lui a-t-on promis un poste dans l’organigramme l’an prochain ? Mystère. Toujours est-il que les deux parties s’entendent sur un point : Maxwell sera moins sollicité par le terrain et accompagnera tranquillement la mue de Kurzawa. Un rôle de remplaçant auquel il n’est pas allergique, en témoignent ses 104 titularisations en championnat entre 2006 et 2010 – soit environ 21 par saison avec l’Inter et le Barça, contre 26 avec le PSG.
Numéro 1 pour les grandes occasions ?
N’empêche qu’en quatre ans et demi, le garçon est devenu un meuble au PSG. Un cadre qui s’est installé à gauche aussi bien grâce à ses aptitudes que par son état d’esprit. Sur le plan défensif, Maxwell dégage bien plus de sérénité que son concurrent français, qui doit travailler sur cet aspect pour faire partie des meilleurs du monde. Le mauvais match de Kurzawa contre Monaco, Maxwell ne l’aurait certainement pas fait. Même, ou surtout, à trente-cinq ans. Dès lors, qui peut assurer qu’Emery ne sera pas tenté par un retour du Sud-Américain, caution de sécurité, dans le onze lorsqu’il fera face à une équipe comme le Real ou Manchester City en Ligue des champions ?
Enfin, Max a également un peu d’orgueil. Et reste un compétiteur né. « Je me sens bien, je suis très heureux d’être encore au haut niveau pour cette saison. Cela a été une longue discussion avec le club, a-t-il déclaré sur le site officiel de son équipe. Je crois en ce projet et je suis prêt à être compétitif. Moi, j’ai décidé de rester. Il y a plusieurs raisons qui font que j’ai signé à Paris. Le club m’a notamment fait confiance. Ce nouveau contrat était finalement plutôt logique. » En clair, lever le pied, OK, mais passer du statut de titulaire indispensable à celui de coiffeur de coupe, autrement dit rien, très peu pour lui. Ce serait de toute façon indigne de la classe de l’homme.
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Par Florian Cadu