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Maxime Rozier : « Je suis un gardien un peu fou, comme Neuer »

Propos recueillis par Andrea Chazy
4 minutes
Maxime Rozier : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je suis un gardien un peu fou, comme Neuer<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Un coup de tête qui aurait dû le propulser tout en haut dans l'histoire de la Charité-sur-Loire. Ce petit club de la Nièvre, promu en National 3 (ex CFA2) pour la première fois de son histoire, a pensé tenir en échec la réserve de Dijon lorsque son gardien Maxime Rozier a égalisé d'un coup de casque dans les arrêts de jeu. En vain (1-2). Ce but refusé pour une faute qui semble imaginaire laisse pas mal de regrets à celui qui passe ses semaines à la mairie de Nevers. Entretien vrai.

On joue les dernières minutes du match, ton coéquipier Alan Velleret vient de réduire la marque et il y a ce coup franc excentré côté gauche que tu obtiens toi-même. Raconte-nous…À ce moment-là, je regarde le chrono et je vois qu’on a déjà dépassé la 90e minute. On obtient un corner, je demande à mon entraîneur si je peux monter et il me répond : « Non, non. » J’insiste un peu, et finalement, il craque et me dit : « Bon allez, vas-y. » Le corner se passe, il y a une main adverse non sifflée selon moi, ce qui fait que je commence à me replacer un peu en gueulant. Le défenseur dijonnais loupe son dégagement, je vois le ballon arriver vers moi ainsi qu’un défenseur adverse à toute vitesse. Je mets mon corps en opposition, et du coup j’obtiens un coup franc côté gauche…

Un coup franc que tu provoques et qui amène donc ton but…Exactement. Je décide d’aller mettre la tête et, étonnamment, j’étais assez esseulé. Ils m’ont sûrement pris de haut. Car dans les divisions inférieures, vu que je fais partie des plus grands de mon équipe, on me collait en permanence un gars sur le dos quand je décidais de monter. Bref, je vois le ballon arriver, je me jette, mets une tête décroisée et ça fait but.

Qu’est-ce que tu ressens, pendant la fraction de seconde où tu vois le ballon dans les buts de Lévi Ntumba et que tu commences à courir comme un dératé ?J’étais perdu, je ne savais pas où j’étais. C’était une sensation incroyable, ça ne m’était jamais arrivé… C’était comme dans un rêve. Même si je suis quand même redescendu rapidement quand j’ai vu l’arbitre siffler faute.

Qu’est-ce que te dit l’arbitre sur le coup ? Quelle faute signale-t-il ?Il me dit qu’un de mes coéquipiers fait faute, alors que sur la vidéo, il ne fait absolument rien. C’est frustrant…

C’était quand même une belle tête plongeante. C’est un geste que tu as l’habitude de faire à l’entraînement ou pour t’amuser ?J’étais avant-centre avant ! Aujourd’hui, j’ai 23 ans, mais je ne suis véritablement gardien de but que depuis mes 17 ans.

Si on finit premiers, je ne sais pas dans quel état on finira !

Commencer par la réserve de Dijon pour un premier match en National 3, c’est quand même costaud. Comment vous vous y êtes préparé ?L’entraîneur nous avait prévenus d’entrée qu’on avait affaire à un gros, gros morceau. L’an dernier, Dijon a passé les trois quarts de la saison en tête, il n’y avait pas mieux pour être dans le bain. Vu qu’on est un club amateur, et qu’on travaille tous à côté ou que certains sont encore étudiants, on ne s’est pas préparés différemment pour autant. Trois entraînements par semaine, même si pendant l’été avec la prépa, c’était tous les jours. On a un entraîneur qui est très à cheval sur ça, physiquement il fallait être prêt, car c’était « on court, on court, on court » . Il n’y avait pas de tricheurs. (Rires.)

C’était d’ailleurs le premier match en National 3 du club après votre montée de Régional 1 l’an passé, qui faisait déjà suite à une autre montée en 2017 où vous aviez fini champion de Promotion d’honneur. Où est-ce que vous comptez vous arrêter de grimper ?On verra. Je suis arrivé il y a deux ans de Nevers et j’avais un peu hésité. J’avais 21 ans, je me demandais si le foot était fini ou pas pour moi et finalement, j’y suis allé. Bon, après, je n’arrivais pas dans un environnement inconnu, car il doit y avoir onze joueurs qui sont passés par Nevers. L’an passé, on fait 20 victoires sur 24 avec un nouvel entraîneur avec des exigences plus hautes, personne ne nous attendait à ce niveau. L’entraîneur est très axé sur le physique et ça a fait la différence par rapport à nos adversaires, car l’an passé, on a marqué un nombre énorme de buts dans le dernier quart d’heure. Cette saison, on voit quand même un peu plus la différence avec les plus grosses équipes. Nous, on est une bande de potes, on va surtout viser le maintien. Honnêtement, si on termine premiers, je ne sais pas dans quel état on finira !

À titre personnel, est-ce qu’il y a un gardien sur lequel tu prends exemple ?Mon gardien, mes potes et certains de mes coéquipiers m’appellent Manuel Neuer. Je suis un gardien qui est un peu fou, qui sort beaucoup, comme Neuer. Peut-être aussi parce j’aime aussi bien dribbler les attaquants.

Dans cet article :
National : La chute des gros, la rébellion des mals-classés
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Propos recueillis par Andrea Chazy

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