- Turquie
- Galatasaray
Mauro Icardi retrouve des couleurs à Galatasaray
Indiscutable avec Galatasaray, Mauro Icardi ne cesse d’impressionner en Turquie. Le retour en forme et en force d'un buteur qui semble s'être remis de son fiasco parisien.
Le visage souriant, les bras levés vers les tribunes et un nom scandé par 50 000 personnes. Voici la scène inlassablement répétée, à laquelle s’est habitué l’Ali Sami Yen depuis l’arrivée de Mauro Icardi à Galatasaray. Débarqué à Istanbul l’été dernier, l’Argentin est en effet redevenu le formidable attaquant que le monde a un temps cru perdre, bien loin de ses handicapantes frasques extrasportives. Focus sur une machine à buts de nouveau sur les rails.
Istanbul, le refuge
Pourtant, il semblait difficile d’imaginer pareille issue à l’annonce de ce transfert. Mis au ban à Paris, Mauro Icardi s’envolait pour la Turquie par défaut, à la recherche d’un point de chute. Suffisant pour soulager l’organigramme du PSG, et tenter de relancer une carrière à l’arrêt. Loin de l’agitation médiatique dont il fut l’instigateur, Icardi a donc profité de cette accalmie pour se refaire une santé – les médecins de Galatasaray ne l’ont pas autorisé à intégrer le groupe professionnel avant la mi-septembre, en raison de quelques problèmes de poids – puis prouver que sa froideur dans la surface était toujours présente.
Lancé, l’Albiceleste n’a d’ailleurs besoin que de trois rencontres pour entamer son aventure. Un match nul face à Alanyaspor (2-2), au cours duquel l’international argentin (8 sélections, 1 but) s’illustre en inscrivant un pion et en délivrant une passe décisive. Depuis le début de saison, l’intéressé carbure ainsi à cinq buts et quatre offrandes, en huit apparitions. Une efficacité à même de lui offrir, par exemple, un rôle prépondérant dans les deux derbys stambouliotes remportés lors de la phase aller : doublé face à Beşiktaş (victoire 2-1), but et passe décisive contre Fenerbahçe (succès 0-3). Et si le rendement statistique s’avère impressionnant, le statut acquis l’est d’autant plus, pour celui qui s’est mué en titulaire indiscutable, dans la hiérarchie d’Okan Buruk.
Les vieux réflexes
« Mauro Icardi est très important pour nous, s’emballait le coach des Lions en conférence de presse. Il a été performant avant la Coupe du monde, et pour être honnête, on s’interrogeait sur son rendement après la trêve. Mais Mauro a répondu présent, en restant tout aussi constant. C’est le type de joueur qui n’est pas seulement bénéfique pour l’équipe, mais pour vous faire gagner un championnat. » Des propos dithyrambiques, venus résumer la satisfaction Icardi, qui n’aura donc plus quitté le onze de départ depuis le 15 octobre (en dépit d’une blessure début décembre).
Il faut dire que dans le 4-2-3-1 de Buruk, difficile de ne pas trouver une certaine aisance tactique. Positionné seul en pointe, l’ancien Intériste retrouve ainsi ses réflexes de Serie A, fort de sa connexion avec Dries Mertens, Sergio Oliveira, Juan Mata ou Barış Yılmaz. Au point de pousser son concurrent Haris Seferović sur le banc – 27 minutes disputées depuis le 16 septembre, sans inscrire le moindre but – ou ne laisser que quelques miettes au vétéran Bafétimbi Gomis. Autant d’éléments favorables qui pousseraient Galatasaray à verrouiller sa perle l’été prochain. En attendant, les Lions courent après un sacre qui leur échappe depuis 2019 en Süper Lig, et s’ils y parviennent, le renouveau d’Icardi y sera pour beaucoup.
Par Adel Bentaha