- Trophée des champions
- PSG-OM (2-1)
Mauro Icardi, buteur contre Marseille et de retour en forme au PSG
Buteur contre l'Olympique de Marseille après avoir retrouvé le chemin des filets face à Brest pour son retour de blessure et hyper dangereux dès que le ballon rôde près de lui avec notamment un penalty provoqué, Mauro Icardi fait de nouveau gagner le Paris Saint-Germain. Un regain de forme plus rapide que prévu, alors que beaucoup le pensait déstabilisé par l'arrivée et la réussite de Moise Kean.
Au Paris Saint-Germain, il n’y a pas que l’entraîneur ou le poste de Marco Verratti qui ont changé avec la nouvelle année. Car en 2021, Paris rime pour l’instant avec Mauro Icardi. Oui, ce même Icardi porté disparu en plein milieu de 2020 et que personne n’attendait si beau si vite après le réveillon. L’Argentin est pourtant bel et bien là, prêt à reconquérir sa place de titulaire à la pointe de l’équipe de la capitale malgré la réussite de Moise Kean. Encore fallait-il, et faut-il encore, le prouver. À commencer par ce mercredi soir, face au rival de l’Olympique de Marseille.
Spoiler : la mission a été plus que réussie. Homme du match, l’attaquant a littéralement offert le Trophée des champions à son club. D’abord, en s’y reprenant à deux fois pour ouvrir le score – certainement le but le plus important de la rencontre, et son 50e depuis son arrivée en France – sur un centre d’Ángel Di María peu avant la mi-temps. Ensuite, en utilisant son expérience de renard pour obtenir un penalty transformé par un Neymar signant le break afin de rendre anecdotique la réduction du score de Dimitri Payet qui a suivi juste après. Enfin, en se montrant constamment dangereux dès que la balle rôdait près de lui. Comme d’habitude, en somme.
Presque malgré lui, comme d’habitude
Ses habitudes, Icardi les conserve proches de lui, et elles le lui rendent bien. « Il n’y a qu’une chose qui m’intéresse : c’est que je sois en position de marquer lorsque le ballon arrive sur moi. Que je touche beaucoup ou peu le ballon, cela m’importe peu. Parfois, je touche vraiment très peu de ballons et je fais quand même un bon match. C’est ma manière de jouer et de voir le football. Jusqu’à présent, ça m’a plutôt bien réussi, je ne vais pas changer maintenant », disait déjà, en juillet dernier, le Sud-Américain pour France Football. Six mois plus tard, alors que l’ancien de l’Inter revient à peine de blessure, rien n’a changé.
Devant l’OM, l’ex de la Sampdoria a ainsi touché 22 fois le cuir. Le pire bilan de tous les joueurs de champ titularisés (hormis Pape Gueye, qui n’a disputé que 56 minutes de jeu), moins de la moitié de celui de Layvin Kurzawa (qui le suit à ce classement, chez les Parisiens). Ce qui ne l’a pas empêché de marquer, de toucher la barre transversale et de frapper quatre fois ou de faire régner un climat de peur permanente au sein de la défense phocéenne. Savoir faire mouche sans faire de bruit avant et après l’action, pour respecter le plan prévu à la lettre : la définition d’un tueur, en d’autres termes.
Brest ou Marseille, même combat ?
Certes, les Marseillais étaient prévenus. Quelques jours plus tôt, au Parc des Princes pour une opposition face à Brest en championnat, Icardi a trouvé le chemin des filets tout en adressant une passe décisive à Pablo Sarabia en l’espace de dix ballons et moins d’une demi-heure. Si bien que cette saison, le redoutable Mauro en est à quatre pions en sept parties avec un ratio d’un goaltoutes les 117 minutes. À titre de comparaison, son rythme était d’un toutes les 109 minutes durant l’exercice précédent et d’un toutes les 114 en 2017-2018 (sa période la plus faste). Alors, l’OM ne pouvait pas grand-chose.
Surtout que le bonhomme connaît ce genre de rendez-vous, comme l’a expliqué son coach avant le choc pour justifier sa présence dans le onze : « J’ai pu récupérer Icardi après la trêve, il faut donc commencer à partager le temps de jeu. Moise est un jeune joueur, il a joué deux matchs d’affilée. Mauro a de l’expérience, il aime ce type de match et a un rôle fondamental dans ces événements. » À la 88e, le Monsieur a donc pu sortir avec le sentiment du devoir accompli en frappant les mains de Kean qui le remplaçait. Une scène qui devrait rapidement se renouveler.
Par Florian Cadu