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Mauro Cetto : « J’adorerais entraîner en France »

Propos recueillis par Aquiles Furlone
Mauro Cetto : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J&rsquo;adorerais entraîner en France<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Après avoir posé ses valises pendant une décennie en Europe, Mauro Cetto est retourné en Argentine pour jouer à San Lorenzo, où la vie lui a réservé de belles surprises : une Libertadores 2014, le titre de leader du vestiaire, disputer une finale du Mondial des clubs contre le Real Madrid, concurrencer Mario Yepes et enfin, rencontrer le pape François. Pas rien.

Salut Mauro. Comment ça se passe à San Lorenzo en ce moment ?

Franchement, très bien. Cela fait maintenant deux ans et demi que je suis ici, nous avons remporté des titres, construit quelque chose et parallèlement, l’institution du club a évolué. Je suis heureux car j’ai vécu de belles choses dans ce laps de temps.

Comme connaître le pape François, par exemple ?

Bien sûr ! C’était une rencontre unique, inoubliable. Ce genre de choses, tu ne peux même pas te l’imaginer une seconde. Nous sommes allés le voir après avoir remporté notre championnat national, et le fait de s’être entretenu avec lui pendant 45 minutes et pouvoir écouter sa parole, c’était quelque chose de merveilleux.

Depuis l’extérieur, on a l’impression que tu te consolides comme un cadre. Tu le ressens ?

Je ne sais pas si je suis un cadre, mais j’ai un rôle dans le vestiaire que j’apprécie, et que je prends naturellement. De par mon expérience et parce que ça me plait de le faire.

Tu penses être dans un des clubs les plus ordonnés et avec une pensée pour l’avenir du football argentin ?

Oui, sans doute. San Lorenzo se classe vraiment bien ces dernières années. Aujourd’hui, de partout, on parle beaucoup de notre club, et presque tout le temps en bien. Il y a une bonne gestion de la direction, et je suis très heureux d’être dans un club majeur d’Argentine.

Tu avais déjà vécu un titre comme celui de la Copa Libertadores en 2014 avec San Lorenzo ?

Non. Franchement, c’était quelque chose de très spécial parce que le club attendait ça depuis 50 ans, donc ce titre, il a une valeur à part entière. A mesure des matches et de notre progression dans la compétition, on ressentait la pression populaire, ce que la Copa signifiait pour eux, et on comprenait que le plus important, c’était de l’apporter. Par chance, cela a été possible.

Quand tu as décidé de signer pour San Lorenzo, tu pensais pouvoir faire partie de la plus grande réussite de son histoire, comme ce qu’il s’est passé ?

Au moment où je signe, je savais que le club était dans une pente ascendante. On sentait une envie de changer la dynamique et que l’objectif était de revenir pour avoir une équipe compétitive. Comme je partageais cette ambition, j’ai souhaité venir. Par chance, cela s’est traduit par des titres comme la Libertadores, et cette institution le mérite.
Avec Mario Yepes, on est arrivés à Nantes dans le même avion

Cette année, l’équipe s’est fait éliminer au premier tour. Pour reprendre cette dynamique, il vous faudrait un titre ?

Quand le tirage au sort est arrivé, tout le monde savait que ce serait difficile, que si l’on passait, ce serait avec beaucoup de grabuge. Malheureusement, on ne s’attendait pas à cela et ça nous a donné un coup au moral. Mais bon, il fallait à passer à autre chose : maintenant, nous devons nous concentrer sur le championnat. Reprendre une dynamique par un titre ? C’est possible, parce que nous souhaitons toujours fixer la barre haute. En peu de temps, nous avons joué beaucoup de finales et remporté des titres. Forcément, les gens s’habituent et ils en veulent toujours plus. Nous aussi. En novembre et décembre prochain, nous espérons être au plus haut rang.

Il y a des rencontres dans la vie. Avec Yepes, vous êtes arrivé ensemble à Nantes, puis dix ans après, vous vous retrouvez à San Lorenzo pour avoir le privilège de disputer un Mondial des clubs. Comment se sont passées vos retrouvailles ?

Excellentes. On est arrivé en France en prenant le même avion. Nous avons partagé deux ans et demi à Nantes. Nous avons créé une grande amitié là-bas et nous l’avons conservé avec le temps.

Tes débuts en France, tu les fais en le remplaçant. Et maintenant, vous devez lutter pour le même poste. Encore. Comment se passe cette concurrence ?

Nous sommes conscients qu’il y a quatre défenseurs pour deux postes. En cela, nous avons une concurrence permanente, mais aussi une très bonne relation entre nous. Ces temps-ci, nous avons tous joué car il y a eu des rotations en raison des deux compétitions. Maintenant, depuis que nous sommes éliminés de la Copa, il va falloir tout donner.

Quels sont tes souvenirs de tes années à Nantes ?

Ils sont très beaux. C’était ma première expérience européenne, et puis j’ai terminé de me former comme joueur et personne là-bas, parce que j’étais jeune. Ces années m’ont servi à devenir ce que je suis aujourd’hui. Et puis c’est le club où j’ai passé le plus de temps en première division. Les premières années ont été très bonnes en résultat, mais les dernières, c’était une étape difficile. Le club n’était pas bien et même si on s’est battu, cela n’a pas suffi et on est descendu. Je suis parti après cet échec. Le club a dû toucher le fond et je crois qu’ils ont appris de leurs erreurs. Maintenant, ils sont bien installés en Ligue 1, avec une idée de jeu plus logique et un entraîneur qui sait ce qu’il veut. Avec son histoire et ses supporters, Nantes devrait être encore plus fort. Mais on ne peut pas tout avoir en un jour. J’aime la manière dont les choses se passent.

Et à Toulouse, tu t’es davantage senti comme un capitaine et un cadre ?

Je suis resté quatre ans, dont trois comme capitaine. J’ai vécu des moments magnifiques sur le plan sportif et humain, puis j’ai rencontré des personnes qui me marqueront à vie, comme Alain Casanova et le président.

T’en penses quoi de la Ligue 1 ?

Le fait de voir arriver des capitaux étrangers, ça augmente le niveau du championnat. Aujourd’hui, Paris possède des joueurs de niveau mondial, c’est ce qui a fait attirer les yeux sur le championnat. 2 ou 3 autres clubs ont aussi un bon niveau.
Je me suis habitué à vivre en Europe, avec une discipline différente, davantage de sécurité et une autre façon de vivre. Maintenant que je suis à San Lorenzo, je dois me réaccoutumer !

Il leur manque quoi, pour concurrencer les clubs d’Espagne et d’Angleterre, par exemple ?

Il faut une équipe forte en Ligue des champions, qui aille plus loin dans la compétition. Pour que la France prenne du poids, il faut une C1 ou une C3.

Tu penses qu’au niveau domestique, le PSG possède trop d’avantages avec les millions du prince ?

La vérité, c’est que cela aide pour gagner, comme au Real ou au Barça en Espagne, au Bayern en Allemagne. Même s’ils ne se ressemblent pas dans leurs styles. Dans ce sens, l’Angleterre et l’Italie sont un peu similaires, parce que quand le championnat commence, les équipes pour le titre sont plus nombreuses. En France, Lyon a fait une belle campagne, mais d’un autre côté, cela lui a coûté cher de maintenir un gros rythme.

Tu es champion du monde junior avec l’Argentine en 2001. Pourquoi tu penses que tes chances de jouer pour l’équipe A étaient rares ?

Dans ma meilleure période, j’étais en France, un championnat moins en vue que certains autres. En regardant mon niveau global de plus près sur quelques années, je pense que l’on pouvait m’appeler certaines fois, mais cela ne me laisse pas un goût amer. J’étais appelé chez les jeunes puis, dans mes premières années à Nantes, et ensuite, quand j’arrivais à mon plus haut niveau, ils ne m’ont plus appelé.

Tu as passé de longues années en Europe et maintenant, tu es en Amérique du sud. La vie est-elle si différente là-bas ?

Oui. L’Argentin adore vivre dans son pays, et j’aime mon pays comme personne, au-delà de la crise que nous subissons. Je cherche toujours à voir le bon côté des choses. Mais en réalité, je me suis habitué à vivre en Europe, avec une discipline différente, davantage de sécurité et une autre façon de vivre. Maintenant que je suis ici, je dois me réaccoutumer !

Et le football, il est différent ?

Ici, les gens sont beaucoup plus fous, si on peut dire (rires) ! Cela se vit avec beaucoup de passion bien sûr, mais aussi avec beaucoup de folie. Ici, les vies de beaucoup de personnes dépendent du résultat de leur équipe le week-end. De ce côté-là, oui, c’est différent. En termes de jeu, l’Argentine exige beaucoup de physique. Il y a de la friction et des contacts, même si nous possédons aussi des joueurs techniques avec une intelligence tactique. En Europe, le physique est important, mais on utilise davantage sa technique et sa jugeote. Moins de chocs, moins de duels, donc le physique n’est pas primordial.

Et après ta carrière, tu penses devenir entraîneur ?

Je n’ai pas encore commencé le cursus, mais ça m’intéresse. Plus le temps passera, plus l’envie d’entraîner me titillera. Ce n’est pas encore décidé, mais c’est une possibilité. Si un jour l’opportunité se présente, j’adorerais entraîner en France.
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Propos recueillis par Aquiles Furlone

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