- France
- Ligue 1
- 31e journée
- Bordeaux/Lens (2-1)
Maurice-Belay sauve Bordeaux avec panache
Pour la première rencontre de Ligue 1 de cette journée dominicale, les Girondins de Bordeaux arrachent un précieux succès face au RC Lens (2-1). Pensant laisser échapper la victoire, les Bordelais s'en sont remis au sang frais de Nicolas Maurice-Belay pour terminer le travail.
Mariano (82′), Maurice-Belay (93′) pour Bordeaux , P. Chavarría (86′) pour Lens.
On joue la 86e minute de jeu à Chaban-Delmas. Dans les tribunes, les Ultras Marines se frottent les mains et sentent le bon coup arriver depuis que les leurs sont passés devant au score. Grâce à ce succès, l’Europe est toujours un rêve accessible. Mais le rêve semble prendre fin à cet instant précis. Celui où sur une ouverture en profondeur, Pablo Chavarría garde un œil sur le comportement douteux de Cédric Yambéré. D’une remise de la tête ratée pour son gardien, le défenseur girondin laisse à l’Argentin le luxe d’ajuster Cédric Carrasso pour venir prendre le point du match nul. C’était sans compter sur NMB.
Coulibaly sans réussite
Décimé par les blessures, le milieu bordelais a également le visage d’une équipe B. Sans Lamine Sané, ni Jaroslav Plašil, ni Clément Chatôme, ni Wahbi Khazri. La raison ? La fameuse accumulation des biscottes jaunes. Une petite tuile, puisque les Girondins jouent là un match fondamental pour conserver l’espoir de retrouver l’Europe la saison prochaine. À la place des absents, Willy Sagnol positionne donc Henry Saivet en numéro dix, Poko à droite et Traoré à gauche, Grégory Sertic reprenant son poste de sentinelle délaissé depuis deux mois et, par la même occasion, le brassard de capitaine. Après le coup d’envoi fictif donné par Didier Sénac, symbole du FCGB et aujourd’hui membre du staff lensois, les vingt-deux acteurs peuvent démarrer les hostilités.
Le soleil frappe sur Chaban et, manifestement, les Sang et Or restent à l’aise en période post-estivale. En retard comptable pour obtenir son maintien, le collectif artésien souhaite profiter d’une brèche locale. La première alerte sera pourtant girondine, sur un coup franc lointain de Saivet capté en deux temps par Rudy Riou. Du tac au tac, Lens répond suite au bon travail d’Adamo Coulibaly, mais Guillaume manque de pugnacité pour ouvrir le score. Bis repetita, puisque Coulibaly loupe de peu le cadre d’une frappe puissante d’abord, puis voit sa nouvelle tentative repoussée involontairement par le bras de Diego Contento. Le Franco-Ivoirien a beau pester, les Lensois dominent sans marquer. Et en Ligue 1, c’est souvent rédhibitoire. En face, Bordeaux s’active : Diego Rolán oblige Riou à la parade, et Kiese Thelin se foire sur sa reprise devant un but vide.
Le Maurice-Belay time
Le club au scapulaire continue sa rébellion, à l’image du beau mouvement Sertic-Mariano-Poko, qui termine à quelques centimètres du but nordiste. À vrai dire, la pause aux vestiaires ne va faire que dynamiser les intentions girondines. Peut-être boosté par l’officialisation de la montée des Boxers de Bordeaux en Ligue Magnus, Kiese Thelin se prend à tenter des gestes fous pour marquer, comme une aile de pigeon aérienne ou une talonnade. Sans avoir le même succès que son compatriote le Z, le Suédois donne néanmoins une inspiration créative à tous ses camarades. Même à Carrasso, prêt à improviser une relance laborieuse dont El Jadeyaoui ne profite pas. De son côté, Sertic lâche son arme secrète, mais son pétard trouve les gants de Riou.
L’entrée de Thomas Touré apporte de l’intensité offensive chez les Bordelais, et ses frappes enroulées obligent Riou à salir de nouveau son équipement. Lens semble faiblir, et c’est en toute logique, au vu du deuxième acte, que Mariano, repositionné en ailier droit, profite d’un mauvais renvoi défensif pour donner l’avantage à Bordeaux (80e). Un avantage définitif ? Non, puisque l’instinct de renard de Chavarría va hérisser les poils du père Willy. Touchés dans leur orgueil, les Bordelais lancent une dernière offensive dans l’axe, initiée par Nicolas Maurice-Belay. D’un une-deux bien senti avec Kiese Thelin, le nouveau souffle de l’estuaire de la Gironde se retrouve face à Riou et ne tremble pas. Bordeaux entrevoit toujours l’Europe, Lens récupère le strapontin de lanterne rouge. Des embrassades d’un côté, du dépit de l’autre. Ainsi va la vie.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Antoine Donnarieix