- France
- Ligue 1
- 9e journée
- OM/PSG
- Notes
Matuidi en mode marathon man, Turpin cartonne
Lors d'un match marqué du sceau de la frigidité marseillaise, le marathonien Blaise Matuidi et le mur Salvatore Sirigu ont eu l'occasion de se distinguer. Au menu des distinctions toujours, Clément Turpin était en pleine bourre.
Olympique de Marseille
Mandanda (4) : Petit, Steve aimait Superman, mais de Clark Kent, il n’a jamais pu avoir la mèche. Ce soir, il a essayé de s’envoler comme lui, mais Maxwell avait une bonne gueule de kryptonite. Ce soir, il recevra un texto du conseiller en communication de Hugo Lloris : « Slt Steve. 2m1, devant les médias, tu dis que t’étais un peu fiévreux avant la rencontre, ok ? Xoxo. »
Mendy (4,5) : Vous le connaissez, le mec très doué en conduite à Mario Kart, mais très mauvais en stratégie. Ce soir, Mendy n’avait pas la caisse, mais il a quand même décidé de cramer ses trois champignons en première mi-temps. Résultat, il était à la rue en deuxième période. Un centre superbe sur la plus grosse occasion marseillaise lors du premier acte, puis un vide gênant lors du second.
Nkoulou (5,5) : Un drôle de rôle ce soir. À la fois sa zone était désertée par Zlatan reculé en dix et Cavani positionné sur le côté, à la fois, les appels de l’Uruguayen et les caviars du Suédois étaient à surveiller comme le lait sur le feu. Au final, le Camerounais a été sérieux, ce qui n’a pas forcément été le cas de ses partenaires.
Mendes (5) : Un début de match gangster (sur Zlatan) et sexy entre Franck Lucas et Eva Mendes, une fin de match tout en science-fiction et en drôle de rythme, entre George Lucas et Sergio Mendes.
Fanni (4,5) : Ce soir, c’est happy hour toute la nuit sur le Vieux Port : Rod a réussi son premier débordement depuis 3 ans et demi. Et quel débordement ! Malheureusement, après avoir endormi Maxwell lors du premier acte, Rod a disparu en même temps que son équipe. Classic shit.
Imbula (5,5) : Une soirée lèche-vitrine pour Gianelli : on a bien vu que ça pouvait nous plaire, mais on a jamais pu aller jusqu’au bout. Tranchant dans ses accélérations, le jeune milieu se retrouvait systématiquement entouré de trois Parisiens et n’a jamais vraiment été en mesure de terminer ses actions. Dommage, parce qu’au moins, lui avait envie.
Romao (4) : Dévoré par le milieu parisien, Romao était trop soft, ce soir. Il était en mode « Jacques-Alaixys » .
Valbuena (4) : Si Canal+ a perdu son sacrosaint « saladier de coke » , gageons que Mathieu s’en est mis un petit kilo dans son pif tout rond avant le début de la rencontre. Surexcité, il a d’abord essayé de racketter Verratti avant de commencer son atelier gym au sol. Un penchant pour le plongeon et l’exagération qu’il avait un peu perdu ces derniers mois et qu’il a retrouvé au pire moment : oui, ça l’a fait disparaître de la rencontre.
A. Ayew (3,5) : « Dans la famille Ayew, je voudrais l’idiot » / « Tiens, voilà Jordan » / « Non non, je voulais André. » Pas simple, le jeu des sept familles. Un surplus de motivation et de frustration, puis un résultat sans appel : un pénalty provoqué alors que Marquinhos était dos au but et que le ballon filait vers la touche. Un but, mais pas grand-chose d’autre.
Payet (3) : Déjà, Dimitri pourrait apprendre les bonnes manières : on ne répond pas aux interviews du retour des vestiaires quand on n’a pas disputé la première période. Ensuite, il a cadré une frappe. Rendez-vous l’année prochaine pour la suivante.
J. Ayew (3) : Il a eu un seul caviar de Valbuena, il en a fait un tarama bas de gamme après un contrôle approximatif et surtout inutile. On ne peut pas trop lui jeter la pierre cependant, être l’attaquant de pointe d’un entraîneur frileux, c’est un peu comme être le pavé de bœuf d’un végétarien : inutile.
Thauvin (non noté) : Les supporters de l’OM l’attendaient dès le retour du vestiaire, il n’a eu que quelques minutes pour s’exprimer. Quant à cette coupe de cheveux, le CNRS statue encore.
Khalifa (non noté) : À Évian, il ne tombait que rarement. Il faut croire que le mistral est vraiment fort cette saison. Foutu réchauffement climatique.
Gignac (non noté) : André Ayew a été cool, en prenant le dernier coup franc, il a empêché André-Pierre de détruire le toit du nouveau Vélodrome peu après son entrée en jeu.
Baup (1) : Élie n’est pas Barjot, mais Dieu qu’il est frigide. À 11 contre 10, à 1-0, à la maison, l’homme à la casquette ne réclame pas de jeu.
Paris Saint-Germain
Sirigu (7,5) : Dans un monde où trop de parents appellent leur enfant Balthazar, Mercurochrome et Yvette, les parents du sauveur se sont montrés bien plus inspirés.
Maxwell (7) : Plus d’un an que le Brésilien est là et personne pour nous dire que le type a la détente de Spud Webb.
Marquinhos (6,5) : Il y a des choses que l’on voit un peu avant qu’elles ne se produisent. À part André Ayew, tout le monde a vu qu’il allait y avoir pénalty. C’est ce qu’on appelle profiter de la faiblesse des adversaires. Une méthode validée.
Alex (6) : Il a mis sa grosse tête là où il fallait avec son sempiternel air de pizzaïolo tunisien qui dit buongiorno alors que ce n’est pas naturel du tout. Serein.
Van der Wiel (6) : Si l’an dernier, on avait dit aux supporters du PSG que VdW claquerait deux passes décisives dans la semaine, ils auraient répondu : « Et Mimi Mathy, elle gagne 250 000 euros par épisode de Joséphine Ange Gardien ? » Aujourd’hui, tout est vrai.
Verratti (6,5) : Un jour, certainement après une rencontre avec Toifilou Maoulida, Marco va sortir un couteau de sa chaussette et va planter un arbitre avant de moisir dans une prison surchargée. Jusqu’à ce jour, il illuminera le football de sa technique et de sa malice.
Thiago Motta (non noté) : Que Valbuena et Clément Turpin ne s’y trompent pas, si Thiago joue pour la sélection italienne, il est bel et bien né au Brésil. Zé Pequeno est déjà dans l’avion Rio – Marseille.
Matuidi (7) : Blaise court actuellement pour rentrer chez lui, à Saint-Germain en Laye. Il devrait arriver à 3h04 du matin, s’il est dans ses temps habituels. Quelle caisse…
Zlatan (5,5) : Hier, Zlatan a perdu deux paris. Résultat, il a dû jouer l’intégralité de la première période en faisant des talonnades et l’intégralité de la seconde en marchant. Toujours du génie technique sur ses passes et ses ouvertures, toujours ce côté nonchalant qui fait dire que le bonhomme pourrait en mettre quatre en s’énervant un peu.
Cavani (4) : Un match de puceau : trop excité pour être bon.
Lavezzi (non noté) : Robert Pirès, victime de Jens Lehmann, celle-ci est pour toi.
Lucas (non noté) : Il est entré pour garder la balle et faire bosser Turpin. Mission accomplie.
Rabiot (5) : Rien de fou, juste une leçon capillaire donnée à Jordan Ayew.
Camara (non noté) : Vous verrez, un jour, on sera tous mort, Prépuce jouera encore au Paris Saint-Germain.
Bonus :
Clément Turpin (1): Bah non, confier une classe de ZEP à un prof stagiaire, ça ne marche pas. Un match en carton du « meilleur arbitre français » . Le carton rouge de Motta, la gestion du match, tout est à revoir. Le vrai Clément à foutre au Grenier, c’est lui. Quoiqu’il a le niveau pour jouer en défense centrale à l’OL.
Par Swann Borsellino