- International
- Match amical
- Serbie/France (1-1)
Matic, Matic, Matic, aie, aie, aie !
Toujours aussi élégant, Nemanja Matić a profité de ce triste dimanche soir pour briller à Belgrade. Côté français, Morgan Schneiderlin se fait une place au soleil, tandis que Lucas Digne réussit l'exploit de se mettre dans l'ombre de Patrice Évra.
Serbie
Stojković (6,5) : Portugal, Pays-Bas, Grèce, Israël, Angleterre, Espagne, France, Bosnie et évidemment Serbie. En Serbe, Kaba Diawara se dit Vladimir Stojković. Un homme qui en a vu d’autres et qui, par conséquent, ne s’est pas laissé avoir par le faux rythme de cette rencontre. Bon dans ses interventions, cet homme old-school a remis le serre-tête au goût du jour. La prochaine fois, c’est promis, il jouera en Presto et avec un jogging frappé de caractères chinois.
Ivanović (6) : Une condition physique hors norme et un gabarit de bûcheron qui lui permettent d’imposer sa puissance venue du port du Havre. Toujours aussi costaud de la tête, il a cependant été aussi comique que Mitrović et Nastasić sur le corner de Cabella menant au but de Pogba. Les Branislava Boys.
Mitrović (4,5) : Comme souvent à heure de grande antenne, Stefan berne.
Nastasić (5) : Il aurait pu atterrir à l’OM en toute fin de mercato. Le tout en provenance de Manchester City avec un blaze qui fait irrémédiablement penser à celui d’un joueur de tennis roumain. Autant dire que le mec fait ce qu’il peut.
Kolarov (7) : Dans la défense serbe, il y a Mitrović et Aleksandar Kolarov , aka Mitroglycérine. Une explosion du pied gauche pour égaliser et pour valider une partie sérieuse. Clairement un homme avec qui il ne faut pas accepter un « goal à goal » .
Gudelj (6) : Le rôle de Nemanja de l’équipe est déjà pris à cause de Matić. Le rôle de seul mec dont le nom ne termine pas en -ić est déjà pris par Kolarov. Heureusement, à Paris comme ailleurs, le rôle du mec qui se paye Yohan Cabaye est quelque chose qui se partage.
Matić (7,5) : De la facilité technique, de l’impact, une belle vision du jeu et une qualité de passe épatante. Tout ce qui passe par ses pieds devient intéressant. LavoMatić.
Tadić (5) : Difficile de réussir dans le football quand on a un nom à être la version PES de Julien Toudic.
Tošić (5) : Difficile de claquer un gros match quand on a un nom à être la version PES de Noël Tosi.
Marković (4) : Le plus gros flemmard du football mondial. Ça se saurait si on pouvait s’improviser Juan-Roman Riquelme.
Djordjevic (3) : Il est souvent parti dans le dos de la défense française sans se retourner et sans regretter, mais ce n’est pas pour autant que Djorjevic nous fera oublier le vrai Fllip serbe. Filip Nikolić.
France
Lloris (5) : Alors oui, il y a cet arrêt réflexe sur une tête serbe, en toute fin de partie. Mais il y a aussi cette intervention complètement loupée sur la frappe d’un Serbe signalé en position de hors-jeu, ce manque global de sérénité et surtout, ce jeu au pied inquiétant. Stéphane Ruffier a un peu moins de deux ans pour ne pas louper des contrôles toutes les semaines.
Sagna (6) : Quelques bons centres et du sérieux. De toute façon, Didier Deschamps n’avait d’autres choix que de le titulariser ce soir. Le patron des coiffeurs, c’est évidemment lui.
Varane (6,5) : La classique de la rentrée : un nouveau camarade à ses côtés, un cahier tout neuf et l’occasion de se faire bien voir par le professeur principal. Malin, Raphaël a été sérieux. Et au vu de l’opposition proposée par Filip Djordjevic, ses relances sereines étaient tout ce qu’il pouvait offrir.
Mathieu (6,5) : Aligné aux côtés du latéral droit remplaçant de Manchester City, du défenseur central remplaçant du Real Madrid et du latéral gauche remplaçant du Paris Saint-Germain, Jérémy Mathieu a été bon et sobre. De nature discrète, le rouquin n’a pas voulu se faire trop remarquer : ça aurait pu se voir que lui est titulaire en club.
Digne (4) : S’il était un aliment, il serait de la roquette. L’aliment que l’on vous propose à toutes les sauces sans que vous sachiez pourquoi. De toute façon, cette verdure surfaite, vous la laissez toujours dans un coin de l’assiette. Patrice Évra peut aborder l’avenir tranquillement. Kurzawa, Trémoulinas, Morel et Bixente Lizarazu aussi.
Cabaye (5) : Moins créatif que quand il est aligné avec Blaise Matuidi, Yohan a eu du mal à se projeter vers l’avant. Mis dans l’ombre par Schneiderlin, même dans son domaine de prédilection, les transversales millimétrées, le Parisien vit un début de saison compliqué.
Schneiderlin (7) : Didier Deschamps ne sait toujours pas prononcer son nom, alors Morgan appuie là où ça fait mal. Il a été bon pour que la Dèche s’entraîne en vue de la prochaine conférence de presse. Costaud à la récupération, excellent dans le jeu de passe, l’Alsacien a profité de la soirée pour montrer de quoi il était capable. À savoir de jolies choses.
Pogba (6) : Un autre flemmard du football mondial. Sauf que lui a la chance de s’être improvisé Paul Pogba.
Sissoko (5) : Le retour de Jean-Charles Apeuprès. Ce soir, Comédie! Jean-Charles Apeuprès jouait à peu près ailier droit.
Cabella (6) : L’autre taulier des coiffeurs. De la percussion en veux-tu en voilà, mais une maladie grave : le passement de jambe chronique. Un enfant élevé par Doc Gyneco.
Rémy (3) : Cet homme est le coéquipier de Nemanja Matić et de Branislav Ivanović à Chelsea. Jorge Mendes n’avait pas anticipé l’arrivée de Christophe Rocancourt sur le marché des agents de joueurs.
Par Swann Borsellino