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Mathieu Madénian : « Mon père m’interdit d’aller au Parc »

Propos recueillis par Gaspard Manet
7 minutes
Mathieu Madénian : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Mon père m&rsquo;interdit d&rsquo;aller au Parc<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Ancien avocat, aujourd'hui humoriste Mathieu Madénian a toujours été un grand fan de foot. Et de l'OM, en particulier. Alors qu'il s'apprête à donner les dernières représentations de son premier spectacle, Mathieu a pris le temps de parler un peu ballon rond.

Comment a commencé ton histoire avec le foot ?

Ça a commencé très tôt, j’ai grandi entre Perpignan et Marseille, donc j’étais abonné à la fois au Vélodrome et au Camp Nou, car de chez moi au Camp Nou, tu as 1h15 de bagnole, c’est vraiment vite fait. Quand j’étais gamin, j’allais toujours au stade avec mon père, puis par la suite, quand j’ai été assez grand, j’y suis allé tout seul et j’ai fait pas mal de déplacements, à Paris, à Munich, un peu partout, quoi.

Et la vraie équipe que tu supportais, c’est laquelle : l’OM ou le Barça ?

Ça reste quand même l’OM. J’allais à Barcelone plus pour voir du beau football. La ferveur était, et est toujours, plus importante quand je regarde l’OM, c’est une certitude.

Quel est ton meilleur souvenir concernant l’OM ?

Il y a évidemment la finale de 1993. Je m’en souviens parfaitement, surtout que j’avais fait le déplacement jusqu’à Munich. Je me rappelle tout, le trajet en bus, et je me souviens même que, l’après-midi, on avait tapé un foot avec des Milanais pour passer le temps. C’est un super souvenir. Dans le stade, pour chauffer les supporters, ils avaient mis une chanson italienne pour les Milanais, et pour nous, ils avaient mis les Gispy Kings (rires). C’est un souvenir encore très présent dans mon esprit.

La passion de l’OM est-elle toujours aussi forte aujourd’hui ?

Disons que je suis moins débile qu’avant, ça c’est une certitude. Mais à côté de ça, je ne rate aucun match, et parfois, quand j’ai le temps, je descends encore me faire quelques belles affiches au Vel’. Je joue ici du mercredi au samedi (au Paname Art Café), donc si le match est le dimanche, je le mate chez moi, tranquille. Mais s’il est vendredi ou samedi, je le mets en fond pendant que je joue, on le fout sur une télé.

En tant que fan de l’OM, quel est ton avis sur Bielsa ?

Je suis un peu partagé, car d’un côté, tu as le mec qui se fait sortir par Grenoble en Coupe de France et qui termine quatrième, car il n’a pas su gérer la fatigue de ses gars, mais d’un autre côté, tu as le type qui a proposé le jeu le plus attractif du championnat de France. Du coup, je ne crie pas spécialement au génie, mais ça reste quand même un mec qui m’a donné encore plus envie de regarder les matchs de l’OM.

Tu préférerais qu’il reste ?

Oui, forcément, car justement, j’aime beaucoup sa philosophie de jeu, ce truc porté vers l’avant. Le jeu, toujours le jeu. Et puis, s’il part, tu veux prendre qui ? C’est ça la vraie question, car on sait très bien que derrière, on ne pourra pas prendre un entraîneur réellement au-dessus. Alors ok, si tu me dis qu’on peut se payer un Diego Simeone ou un Roberto Mancini, là, c’est autre chose. Mais la réalité, ce n’est pas celle-là, donc si c’est pour prendre un mec moins bon, je ne vois vraiment pas l’intérêt. À la rigueur, un mec que j’aurais aimé voir venir, c’est l’entraîneur de Saint-Étienne, Christophe Galtier. Mais ouais, j’aimerais beaucoup qu’il reste, ce qui est loin d’être sûr, apparemment.

Quel est le joueur actuel qui te fait particulièrement vibrer ?

Andrea Pirlo ! Je trouve que c’est la classe absolue. Quand tu vois ce qu’il arrive encore à faire à 36 ans, c’est quand même remarquable. Et puis quand tu le regardes jouer, tu as l’impression que tout est facile, tout est simple. Si, un jour, je pars à la guerre, j’ai envie d’avoir un Gattuso à côté de moi qui fonce en première ligne et un Pirlo juste derrière qui me dit : « T’inquiètes pas, tout ira bien. »
Mon père me mettait aux cages, mais j’étais tellement mauvais qu’on m’appelait « Barrabé »

Est-ce que tu pratiques encore le foot ?

Ouais, toujours. Avec toute l’équipe du Paname, on se fait un five tous les samedis. On joue plus pour déconner, hein, même s’il y a un petit niveau quand même, surtout qu’il y a des anciens pros qui viennent parfois, comme Didier Domi ou Jean-Luc Vasseur. Quand j’étais gamin je jouais un peu, mon père me mettait aux cages, mais j’étais tellement mauvais qu’on m’appelait Barrabé, comme l’ancien gardien de Montpellier qui avait fait une énorme boulette en Coupe d’Europe. Je n’avais pas d’aptitudes particulières, le foot n’est vraiment pas fait pour moi. Encore maintenant, quand je joue, mon esprit veut faire un truc, mais le corps ne suit pas toujours (rires).

C’est un truc dont tu as besoin, jouer au foot ?

C’est plus pour être avec mes potes. Un bon moyen pour transpirer et faire de bonnes vannes. Je pars de chez moi à 10h30, je reviens à 12h30, et je suis content, j’ai passé un très bon moment. On se marre vraiment, il y a de très bons vanneurs sur le terrain. Des fois, c’est un peu sérieux, mais on est avant tout là pour se marrer. Je me fais pas mal chambrer sur ma façon de courir qui est très particulière, apparemment (rires).

Maintenant que tu habites à Paris, tu vas au Parc un peu ?

Cette année, j’y suis allé pour voir PSG-Barcelone, mais sinon je n’y vais jamais. Mon père me l’interdit. Quand on est sur le périph, tous les deux, et qu’on passe vers le stade, on tourne la tête (rires).

Et au Vélodrome ?

J’y retourne un peu, ouais. Cette année, j’ai fait quatre-cinq matchs là-bas.

C’est important pour toi d’aller au stade ?

Ouais, j’ai toujours trouvé ça cool. J’adore l’ambiance dans les stades, en plus à chaque fois j’y vais avec des potes, donc je sais qu’après on va sortir et qu’on va passer un bon moment. C’est toujours une soirée agréable, en fait. Maintenant, je vais en latérale, je suis assis comme les vieux cons, mais j’aime bien aussi. De toute façon, je ne peux plus aller en virage, je sais que je vais me faire chambrer et je n’ai pas envie de me retrouver à poil (rires). Quand j’étais jeune, j’étais abonné en virage et là, je n’y allais vraiment que pour l’ambiance, on ne voyait jamais le match. Je ne savais même pas qui marquait, tu ne voyais jamais rien. Mais encore aujourd’hui, même en latérale, je regarde beaucoup les virages. J’adore cette ambiance, voir des milliers de personnes qui chantent ensemble, qui vibrent ensemble, c’est toujours fascinant. J’adore les ambiances de stade, tout simplement.

Le souvenir footballistique qui t’a le plus marqué ?

C’est la défaite de l’OM contre Sion ! On était en D2, c’était la saison 1994, et en Coupe de l’UEFA, on se retrouve à jouer contre Sion. Chose invraisemblable, on perd 2-0 là-bas, lors du match aller. Il faut donc gagner 3-0 au retour. Mais là, après cinq minutes de jeu, Casoni et Barthez ne se comprennent pas du tout, il font n’importe quoi et un mec de Sion en profite pour ouvrir le score. À ce moment-là, il faut marquer quatre fois pour se qualifier. J’étais en virage sud, et toute la première mi-temps, le stade était presque silencieux. Puis, en début de seconde période, Libbra marque. Et il marque encore dix minutes plus tard. Ensuite, on arrive à marquer un troisième but à la 75e. Donc là, il reste un quart d’heure pour marquer le but de la qualif. Et honnêtement, je n’ai jamais vu un stade aussi chaud de toute ma vie. C’était magnifique, malheureusement, on n’a pas marqué ce quatrième but, mais ça reste un souvenir incroyable. C’est l’un des moments qui m’ont le plus marqué.


Tu sais si des footballeurs sont venus te voir en spectacle ?

Je ne sais pas trop, non. Ce que je sais, c’est qu’à une époque, Gignac ne m’aimait pas beaucoup, car j’avais fait quelques vannes à l’époque où il était un peu trop gros. Je ne sais plus trop ce que j’avais dit exactement, mais il n’avait pas aimé du tout. Après bon, on s’est réconciliés. Je me rappelle qu’il m’avait appelé, en mode énervé. Il m’avait dit que ça commençait à le saouler, qu’il en avait marre des vannes et tout. Mais ça va mieux, nos rapports se sont largement améliorés.

Tu pourrais te passer de foot dans ta vie ?

Jamais de la vie ! Ça fait vraiment partie de ces trucs qui me font du bien. Sans ce genre de petit plaisir, la vie deviendrait bien chiante, quand même. Ce serait vraiment relou. Le foot, ça fait partie de moi depuis que je suis tout petit, donc si tu m’enlèves ça, c’est plus possible.
Lucas, Digne de confiance

Propos recueillis par Gaspard Manet

Dernières représentations de son premier one-man-show le samedi 6 juin, au Palace, à 16h30 et 20h30 // Également au Casino de Paris le 2 juillet pour l'ouverture du Hamac Festival.

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