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Matchs retours périlleux en perspective…

Par Chérif Ghemmour
Matchs retours périlleux en perspective…

Trois matchs à domicile pour Paris en C1 et pour l’OM et Sainté en C3. La défaite de l’OM plombe le bilan global positif au vu des deux victoires du PSG et de l’ASSE. Mais c’est la suite des deux compètes qui interpelle : même en cas de qualif, nos trois clubs sont-ils bien armés pour aller encore plus loin ?

Didier Roustan est catégorique. D’après lui, Paris peut se qualifier face à Chelsea dans trois semaines, mais il n’est pas armé cette saison pour gagner la Ligue des champions. Selon lui, le PSG manque d’un vrai buteur du calibre d’Agüero, Lewandowski, Messi, Suárez, Cristiano. Pas faux… Ibra et Cavani n’ont pas exactement la double mâchoire acérée des grands requins blancs cités plus haut. La pertinence du point de vue de Didier découle d’un autre constat, celui-là plus largement partagé : en C1, Paris ne sait pas mettre à profit ses temps forts. Que ce soit à Bernabéu où les Bleus-capitale ont fait parler le tonnerre sans la foudre (0-1) ou bien au Parc où ils ont impressionné sur une longue et sublime séquence de laminage en règle des Blues en début de seconde mi-temps, ils n’ont pas marqué. Rédhibitoire ? Sans doute, car, au final, le PSG doit alors s’en remettre aux coups de pied arrêtés, tels le coup franc de Zlatan, mardi (1-0) ou les deux corners de Stamford Bridge l’an dernier (2-2 a.p), ou bien alors miser sur une inspiration géniale de Di María, voire de Pastore. Heureusement pour Paris, Di María est bien le « facteur plus » qui a lui permis d’élever son niveau de jeu en Europe et en L1. Le but qu’il offre à Cavani démontre qu’en dépit d’un match réussi sans plus, il détient la clef des situations fermées, même en fin de rencontre (2-1 final, 78e) : un timing parfait pratiquement sans lever la tête, et une parabole au-dessus des Londoniens qui tombe pile sur l’Uruguayen déjà bien lancé… et but ! C’est ce genre d’actions « trois étoiles » qu’un Di María pourrait encore reproduire au retour dans des situations prévisibles : longues balles de relance, diagonales du fou sur appels en profondeur ou contres assassins…

« Du 60-50 »

Car Chelsea devra faire le jeu, ce coup-ci. Et comme Paris possède la rampe de lancement, il faudra juste que la tête chercheuse fasse mouche. En principe, ça devrait suffire. Paris peut marquer à Londres. D’autant plus que les trois buts de la tête marqués par Cavani, Thiago Silva et David Luiz l’an passé feront peser une menace psychologique sur l’arrière-garde anglaise. Mais tout ça, c’est sur le papier. Car d’ici trois semaines, Chelsea peut poursuivre sa remontée en puissance et faire mal. C’est la Ligue des champions, et les Blues l’ont désormais inscrite dans leur ADN depuis leur victoire en 2012. Au retour, John « ici c’est Stamford » Terry devrait jouer et booster ses gars. Mardi soir, déjà, les Blues ont failli ouvrir la marque par Diego Costa, et c’est Trapp qui a évité le trou noir. On imagine mal un Hazard aussi quelconque et un Fàbregas juste cantonné à défendre comme mardi au Parc. D’ailleurs, Hiddink prévoirait de passer à un milieu à trois au Bridge (Willian, Fàbregas, Matić), plutôt que son 4-2-3-1 du Parc. On verra bien… Sur le plan individuel, mention spéciale au taulier Thiago Silva, à la pile inusable Verratti et à Trapp. Durant ce match où il fallait effectuer les deux ou trois arrêts cruciaux, le gardien allemand a été décisif et donc donné raison à Blanc d’être allé le chercher. Alors que Lucas avait inversé les rôles en reléguant Cavani comme remplaçant (et joker !), on a quand même constaté que l’Uruguayen est plus utile à Paris lors des grandes joutes européennes et qu’un certain retour à la normale devrait le réintégrer au rang de titulaire. Un dernier mot sur Aurier : oui, ses appels dans le couloir et sa qualité de centre ont manqué (Paris a beaucoup plus centré côté gauche). Même si Marquinhos a bien fait le boulot. Conclusion en vue de la qualif en quarts : ballottage favorable pour les hommes de Blanc, ou pour parodier les oxymores gainsbouriens, on dira que c’est du 60-50 en leur faveur…

OM trop L1, ASSE tout juste C3

En France, hormis le PSG et le grand Reims d’antan, seuls l’OM et l’ASSE ont fait passer un souffle épique en coupes d’Europe. L’AS Monaco, un peu aussi. Mais les Verts et l’Ohème, c’est plus légendaire et c’est sur cette culture de l’épopée bien transmise qu’on pouvait échafauder les scénarios les plus optimistes. C’est mal barré… En tout cas pour Marseille. Déjà, dans un Vélodrome aux deux tiers vide, le souffle épique, c’est bof-bof. Sinon, bien plus que la volée sublime d’Aduriz à la 54e et plus que la défaite sèche (0-1 final, donc), c’est l’impuissance manifeste dans le jeu de Phocéens moyens qui obscurcit la suite de leur parcours européen. Bien sûr, il manquait Cabella, l’étincelle qui aurait pu sublimer leur jeu plus que correct. Il aurait pu, lui, trouver les attaquants Fletcher et Nkoudou dans ce 4-4-2 surprise de Michel. Peut-être… Mais on l’a encore constaté hier soir, l’OM 2015-2016 est bien trop limité en talents et en confiance collective pour s’imposer dans les matchs « sérieux » , même face à cet Athletic Bilbao qui n’avait rien d’impressionnant. Marseille a été appliqué, bien équilibré au milieu par une paire Romao-Diarra, active et attentive à bien défendre et à bien relancer. Et puis c’est tout… Sur les côtés, Barrada et Alessandrini n’ont pas pesé, pas plus que Thauvin, remplaçant du premier. Auteur d’une transversale insensée en retrait et dans la surface marseillaise, Thauvin n’a brillé qu’une fois, sur une frappe contrée sur le poteau (84e). Dommage encore une fois qu’on n’ait pu toucher Nkoudou, très remuant, et Fletcher. L’Écossais qui s’est éteint progressivement n’est pas vraiment du genre bourrin de bas de PL : il a du ballon et le sens du jeu. C’est mal parti pour cet OM, bien meilleur à l’extérieur, dit-on. Sauf que là, c’est l’Europe, pas la L1. Et les Basques se sont juré de remporter cette C3 qu’ils avaient caressée du regard en 2012.

Pour Sainté, évoquer épopée et légende en coupes d’Europe revient à préciser que c’est lors des matchs retours à Geoffroy-Guichard que les Stéphanois signaient leurs exploits. Or, contre le FC Bâle, c’est au retour qu’il faudra s’illustrer. C’est jouable : le 3-2 d’hier soir a maintenu la bonne dynamique des Verts en C3 et confirmé l’embellie dans le jeu tout court observée ces temps-ci en L1. Dommage que défensivement, sans Perrin, les flottements coupables occasionnent des buts pour l’adversaire. Tel ce but important du vétéran Walter Samuel sur un corner défensif mal négocié (44e). Sainté menait alors 2-0 sur deux têtes-buts de Bayal et de Monnet-Paquet (9e et 39e). Galtier avait pourtant lourdement insisté sur les coups de pied arrêtés adverses, séances vidéo à l’appui… Deux buts encaissés à dom en Coupe d’Europe, c’est beaucoup. Sans leurs Norvégiens Selnæs et Søderlund (non qualifiés), les Verts ont eu le mérite de surmonter une égalisation sur péno très sévère de Janko (2-2, 56e). Bahebeck a joliment planté le but de la victoire à la 77e qui laisse intactes les chances de qualif au retour. Les bonnes entrées d’Hamouma (de retour, hier soir) et de Pajot, ainsi que la bonne période actuelle de Cohade renforceraient ce pronostic. D’autant plus que Christophe Galtier déploie une ambition festive et très communicative en Coupe d’Europe. En tout cas, lui y croit. Reste que… Le FC Bâle est un habitué des coupes d’Europe depuis quelques années et à l’extérieur, hier soir, il a produit du jeu, s’est procuré des vraies occases et a marqué deux fois. Les Suisses y croient aussi. Plus que les stats (57% de chances de qualif), c’est sur leurs forces propres et sans complexs qu’ils comptent passer face aux Français. Donc, ballottage légèrement favorable pour eux. Alors, prêts pour la Grande Aventure, les Verts ?

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