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Marsoni Sambu : « À Cholet, on m’appelle le Rasta Rockett »

Propos recueillis par Maurice de Rambuteau
Marsoni Sambu : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>À Cholet, on m’appelle le Rasta Rockett<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Arrivé à Cholet il y a moins d'un an, Marsoni Sambu fait aujourd'hui le bonheur d'un candidat à la montée en Ligue 2 que personne n'avait vu venir. Son match de Danone Cup face à Maxwel Cornet, sa comparaison avec Thomas Meunier, ses folies capillaires... Rencontre avec le latéral droit belge de 24 ans, qui dévoile le secret de sa pointe de vitesse : les soupes de sa mère.

Cholet représente ta première expérience hors de Belgique, comment se passe la vie de tous les jours ? En Belgique, j’étais tout le temps entouré ! J’ai toujours joué au football à Liège. Là-bas, j’avais tous les jours quelque chose à faire. J’étais avec mes potes, ma famille. Ici, je suis plus livré à moi-même. Après le foot, je dois m’occuper de moi tout seul ! Je dois prendre soin de moi, c’est d’ailleurs ici que j’ai appris à me faire à manger. Mon approche des entraînements et des matchs a changé, elle aussi : je suis plus concentré, j’ai moins de distractions. De ce point de vue, le coronavirus est un mal pour un bien. Que tout soit fermé, ça m’aide à me concentrer sur mon football. Je suis ici pour jouer au football : avant de faire le touriste, je dois rester focus sur ma mission première. Cholet est une ville sportive, on ne peut pas sortir sans voir de sportifs dans les rues. Les habitants sont concernés par le sport, ils soutiennent l’équipe. Il y a l’objectif de voir l’équipe de foot monter aussi haut que celle de basket, qui joue en Pro A.

C’était un plaisir de voyager avec son équipe, de voir Zidane et de jouer au Parc des Princes.

Quand on fait deux-trois recherches sur toi, on tombe vite sur une photo à la Danone Cup. Elle date de quand ?C’était en 2008, j’avais douze ans. C’est une expérience de représenter son pays ! Je ne sais pas si depuis, la Belgique a réalisé un meilleur exploit que nous à l’époque. On avait été éliminés en quarts de finale par la France, qui a fini par gagner cette année-là. C’était un plaisir de voyager avec son équipe, de voir Zidane et de jouer au Parc des Princes. Je ne pensais pas pouvoir en arriver là un jour. L’équipe de France contre qui on a joué, c’était principalement le FC Metz. Il y avait Maxwel Cornet, notamment. Nous, on était plutôt une sélection. J’étais avec mes potes.

Que sont devenus les potes avec qui tu jouais à cette époque ?Beaucoup sont devenus pros en Belgique, comme Samuel Bastien (Standard) ou Beni Badibanga (Mouscron). D’autres ont percé ailleurs, comme mon bon pote Stéphane Omeonga (Pescara) avec qui j’ai joué la Danone Cup. Ce sont des personnes que je connais depuis que je suis tout petit et qui ont fait beaucoup de chemin, je suis heureux de les voir réussir.

La vitesse, c’est inné, mais ça se travaille. Personnellement, j’aime bien travailler en côte et monter des escaliers.

Tu as été comparé à Thomas Meunier en Belgique, c’est un modèle ? En Belgique, Meunier est une référence ! On a en commun d’avoir tous les deux commencé dans le foot amateur et d’être tous les deux des joueurs offensifs à l’origine. Thomas Meunier, à la base, c’est un dribbleur. Rien à voir avec celui à qui on demande aujourd’hui juste d’être un joueur propre, technique, bon à la relance. Après, mes idoles à moi sont surtout des joueurs offensifs. Pour moi, le foot, c’est la joie et la rigolade ! Le plaisir de dribbler, c’est ce qu’il y a de mieux. Mais il y a aussi un côté sérieux, et c’est l’avantage de mon poste de défenseur : il faut être plus concentré. En tant que défenseur, j’ai moins le droit à l’erreur et je peux me permettre moins de choses. C’est cette obligation de rester sérieux qui me permet d’enchaîner de meilleurs matchs. Le poste de latéral est l’alliance des deux côtés, l’apport offensif et le sérieux défensif. C’est ce que le club aime chez moi.

Quand tu jouais encore en Belgique, on te surnommait le TGV de Seraing. C’est quoi, le secret de ta vitesse ? Ah ça, il faut demander aux soupes de ma mère ! Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours été parmi les plus rapides de mon équipe. C’est inné, mais ça se travaille. Un talent naturel, il faut le peaufiner. On ne peut pas devenir plus rapide qu’avant, mais on peut travailler sa façon de courir et ses appuis. Personnellement, j’aime bien travailler en côte et monter des escaliers. À Cholet, on m’appelle le Rasta Rockett ! Le président, le staff, les joueurs… Toute l’équipe m’appelle comme ça. À cause de ma vitesse, bien sûr, mais aussi de mes cheveux. Si on me compare à Mario Melchiot ou Patrice Loko, c’est surtout pour mes cheveux.

Tu es le seul Belge de l’équipe de Cholet, on te charrie encore à propos de la Coupe du monde 2018 ? On sent toujours cette rivalité entre les deux pays, mais je ne me laisse pas faire. Dès que j’ai l’occasion, je défends la Belgique. Aujourd’hui, je leur ai rappelé qu’on était premiers au classement FIFA. C’est moi contre tout le vestiaire, mais je ne me laisse jamais faire ! Pour l’Euro qui s’annonce, ça ne va pas être facile. Il y a des joueurs de qualité, ce serait bien qu’ils arrivent à faire quelque chose, ils le méritent. Une finale face à la France serait top, mais seulement si on la gagne.

Si on me compare à Mario Melchiot ou Patrice Loko, c’est surtout pour mes cheveux.

Qui serait ton invité surprise dans la liste de Roberto Martínez ? Mon pote Samuel Bastien, du Standard de Liège. Ou bien le petit Albert Sambi Lokonga d’Anderlecht, qui vient de connaître sa première sélection.

Quels sont tes objectifs pour l’avenir ? Pour ce qui est de la sélection, si la Belgique m’appelle, je serais très heureux. C’est mon pays, j’ai toujours vécu là-bas. Mais je n’oublie pas mes origines congolaises et angolaises, je me sens autant des trois pays et je serais heureux si l’un des trois m’appelle. En club, mon objectif est de jouer en première division. Et mon rêve, c’est la Ligue des champions. Si j’y arrive, je pourrai être fier de moi et de ma carrière, car je viens de loin. S’il fallait choisir un club, j’aime beaucoup Leipzig. C’est un club qui recrute pas mal en France, et qui n’a pas peur de lancer des joueurs inconnus.

On se donne rendez-vous en Ligue 2 la saison prochaine ?À Cholet, on est un bon groupe avec une super ambiance. Il nous reste sept matchs, et il n’y a plus de match facile. Maintenant, il va falloir prendre le maximum de points. La montée, ça n’est pas du tout notre préoccupation première. On fera les comptes à la fin, mais on n’a jamais crié haut et fort qu’on jouait pour monter directement en Ligue 2. Monter, ce serait génial pour tout le monde et une fierté pour la ville. Mais ne pas le faire ne serait pas un échec, car personne ne nous voyait là où on est (troisième de National, NDLR). Il ne faut pas se voir trop gros, trop vite.

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