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- OM-Olympiakos (2-1)
Marseille vainc l’Olympiakos et la malédiction
L'OM ne sera pas fanny cette saison en C1. Mieux : Marseille a tapé son hôte grec avec de la réussite et deux penaltys de Payet (2-1) et s'est relancé dans la course à la Ligue Europa. Il était temps. De marquer comme de gagner.
Marseille 2-1 Olympiakos
Buts : Payet (55esp et 75e sp) pour l’OM // M. Camara (33e) pour l’Olympiakos
22 février 2012 – 1er décembre 2020. De la tête victorieuse d’André Ayew face à l’Inter sous l’ère Didier Deschamps aux deux penaltys heureux de Dimitri Payet avec l’OM de Frank McCourt, le club phocéen aura creusé un gouffre de presque neuf ans, pour treize rencontres, avant de retrouver son honneur en C1. Il aura fallu retourner un scénario une nouvelle fois mal embarqué, compter sur une bonne étoile et un Dimitri Payet efficace (et auteur de ses premiers pions à ce niveau) en deuxième période, serrer les fesses pour arracher les trois points et se frotter les yeux aux trois coups de sifflet pour y croire, mais c’est fait : l’Olympique de Marseille sauve ce qui lui reste à sauver en débloquant tous ses compteurs et, sait-on jamais, pourrait arracher quelque chose lors de la dernière journée. Fini les moqueries, place à l’orgueil.
Le copier-coller de Payet
Orchestré en 4-2-3-1 avec un Michaël Cuisance conquérant, l’OM s’offre une entame musclée et pleine d’intentions, à l’image de Payet qui fait chauffer son pied droit et distribue les flèches (4e, 8e). En face, le point de fixation Youssef El-Arabi montre – à la suite d’un ballon mou de Cuisance gobé par Mady Camara – qu’il peut aussi être un danger pour Steve Mandanda (13e). L’OM se rétracte par moments, bafouille, ne trouve pas Darío Benedetto, mais existe : Flotov gâche une cartouche offerte par les visiteurs (19e) et Valentin Rongier se projette puis écrase (29e). À la demi-heure de jeu, Kóstas Fortoúnis s’échappe et il faut un retour de Duje Ćaleta-Car pour éviter le drame ; la deuxième brèche exploitée par le Grec sera la bonne, et le remuant Camara surprend son monde en armant une grosse sacoche du gauche (0-1, 33e).
Benedetto saute à la pause pour un Valère Germain bien plus convaincant, et les Phocéens repartent à l’abordage : Ćaleta-Car manque le coche sur corner (47e), avant que Thauvin n’aille chercher un peno pour que Dimitri Payet caresse la lucarne, chassant les vieux démons du Dragão (1-1, 55e). Puis le brouillard, d’un côté comme de l’autre, avant un cadeau du ciel. À force de tenter sa chance, Rongier finit par trouver la main de Rafinha et M. Gil Manzano décide de faire basculer la partie en faveur des locaux, avec un Payet qui transforme au même endroit (2-1, 75e). Les hommes d’AVB soufflent un grand coup, Germain dévisse (81e) et les locaux tiennent la marée dans le temps additionnel grâce à Álvaro (90e+3). Voilà l’aventure européenne enfin lancée. Mieux vaut tard que jamais.
OM (4-2-3-1) : S. Mandanda (c) – Sakai, Álvaro, Ćaleta-Car, Amavi – Rongier (P. Gueye, 85e), B. Kamara – Thauvin (Aké, 90e+5), Cuisance (M. Sanson, 56e), Payet – Benedetto (V. Germain, 46e). Entraîneur : André Villas-Boas.
Olympiakos (4-2-3-1) : J. Sá – Rafinha, R. Semedo, P. Cissé, Holebas – M’Vila (Masoúras, 79e), Bouchalákis (c) – Fortoúnis, M. Camara, Vrousái (Soudani, 90e+2) – El-Arabi. Entraîneur : Pedro Martins.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Jérémie Baron