- C3
- Quarts
- Leipzig-Marseille (1-0)
Marseille touché, mais pas coulé
Malheureux, les Marseillais quittent Leipzig avec une défaite 1-0 dans le sac à dos. L'OM paye son manque de tranchant en attaque, ainsi qu'une mauvaise séquence défensive en fin de première mi-temps. La bonne nouvelle, c'est que la vapeur peut encore être renversée jeudi prochain au Vélodrome.
RB Leipzig 1-0 Olympique de Marseille
But : Werner (45e) pour Leipzig
Partir tête baissée dans un quart de finale de Coupe d’Europe avec son gardien, ses deux défenseurs et son meilleur buteur en moins, ce n’est pas être diminué, c’est quasiment être amputé. Et la médecine moderne a beau créer des prothèses merveilleuses, le handicap finit toujours pas se voir. Ce soir, à la Red Bull Arena, il a fallu attendre 45 minutes et quelques secondes pour voir les pansements exploser et que les plaies marseillaises soient à vif.
En fait, il a fallu attendre le premier tir cadré de Leipzig et la tentative d’arrêt atroce de Yohann Pelé. Même en dépendant de la gravité de la Lune, le remplaçant de Mandanda ne se serait pas couché aussi lentement. Mais si les Olympiens n’ont pas réussi à égaliser, ils ont eu la bonne idée de ne pas en prendre un deuxième. Et ramener un petit 1-0 d’un stade où le Napoli et le Zénith sont venus perdre lors des tours précédents, c’est ballot, mais pas dramatique.
Werner le punisseur
Avec son infirmerie pleine à craquer et sa défense bricolée, l’OM était censé subir les dents serrées en attendant les coups de mou de Leipzig pour balancer devant. Que nenni ! Marseille attaque bien son match et tente des choses, à l’image de ce centre de Payet dévié par Mitroglou devant le but, finalement claqué par Gulácsi. Pour voir les Allemands se réveiller, il faut attendre la moitié de la première période et les premières incursions de Werner dans la surface. Ça bouge de partout, ça fait tourner la tête des défenseurs, mais ça ne donne pas de frappe cadrée.
Nerveux, les gars de Leipzig laissent quelques coups francs et corners à Payet, mais deviennent de plus en plus pressants en attaque. Forsberg brosse bien un coup franc qui ne tombe pas loin de la lucarne de Pelé, puis Bruma conclut une percée par une frappe puissante trop excentrée. Ce n’est toujours pas cadré, mais ça fait pencher la balance de la domination du côté du RB. Pour éviter à Pelé d’avoir trop de boulot, ses défenseurs multiplient les tacles et les retours furieux. De façon tout aussi furieuse, Sanson lance un contre en fin de mi-temps, mais ne peut que regarder avec dépit la reprise de Sarr s’écraser sur la barre. Werner est là pour punir les Olympiens et glisser un ballon sous un mauvais Pelé juste avant la pause.
De l’action, mais pas de pion
Gonflés à bloc par l’ouverture du score, les Allemands reviennent des vestiaires avec la bave aux lèvres et enchaînent les courses vers la cage de l’OM. Le bloc marseillais est bloqué en position basse et n’arrive à stopper les rushs de Werner, Bruma et Augustin qu’au dernier moment. En profitant d’une mauvaise relance de Konaté, Payet récupère un corner qui conduit à une belle séquence collective dans la surface. Sauf qu’à la conclusion, Ocampos rate le cadre d’un cheveu, alors que Zambo Anguissa l’avait superbement servi. Typiquement le genre d’occasions qu’il ne faut pas rater.
Au temps fort marseillais succède une phase plus calme au cours de laquelle les deux équipes se neutralisent, ce qui arrange forcément le RB Leipzig. Alors pour ne pas revenir complètement bredouille de son séjour allemand, Marseille s’active dans les vingt dernières minutes, mais s’expose à des contres et sur un sprint éclair de Werner, il faut un tacle glissé magnifique de Luiz Gustavo pour éviter le drame. Les changements de Rudi Garcia arrivent trop tard pour peser réellement, et le score en restera là. Le match retour s’annonce bouillant de chez bouillant.
RB Leipzig (4-4-2) : Gulácsi – Laimer (Bernardo 74e), Konaté, Upamecano, Klostermann – Forsberg (Sabitzer 83e), Demme, Keïta, Bruma – Augustin (Kampl 69e), Werner. Entraîneur : Ralph Hasenhüttl
Olympique de Marseille (4-4-2) : Pelé – Amavi, Gustavo, Kamara, Sakai – Ocampos, Zambo Anguissa, Sanson, Sarr – Payet (Lopez 86e), Mitroglou (Germain 80e). Entraîneur : Rudi Garcia
Résultats et classement de la Ligue EuropaPar Alexandre Doskov