- Ligue 1
- J17
- Dijon-Marseille (1-2)
Marseille se sort du brouillard dijonnais
Après une bonne première mi-temps, l'OM s'est fait rouler dessus en seconde période, mais a réussi à arracher les trois points. Et ce, grâce à la hargne de Bafé Gomis.
Dijon FCO 1-2 Olympique de Marseille
Buts : Abeid (78e) pour Dijon // Lopez (6e) et Gomis (87e) pour l’OM
Il fait très froid cette après-midi à Dijon, à tel point que la pelouse du stade Gaston-Gérard est gelée par endroit. Mais son hurlement est largement suffisant pour réchauffer les cœurs marseillais. Son cri vient déchirer le terrible brouillard bourguignon. On joue la 87e minute, et Marseille se fait malmener depuis presque une heure. Même si Maxime Lopez a ouvert la marque, le score est de 1-1 et la dynamique est clairement favorable au DFCO. Mais le football n’a rien de logique, en atteste ce grand pont surréaliste de Bouna Sarr. Comme souvent, c’est Bafé Gomis qui en profite, après avoir bataillé tout le match. Au second poteau, le capitaine marseillais est bien là pour donner la victoire aux siens, contre le cours du jeu. Peu importe, l’OM s’est sorti de ce difficile samedi de décembre.
Thauvin le détonateur
Pourtant, il y a un homme que l’on n’arrête plus du côté de Marseille, c’est Florian Thauvin. Comme depuis le début de la saison, l’ancien Bastiais s’impose comme le détonateur de l’OM. Dès la sixième minute, c’est lui qui est à l’origine de la rapide ouverture du score de Maxime Lopez, son premier sous le maillot marseillais. Sur une bonne passe de Flotov, le gamin de dix-huit ans pousse le ballon du bout du pied au fond du but. Une belle récompense pour le jeune milieu de terrain, qui a la confiance de Rudi Garcia depuis son arrivée sur le banc marseillais. Mais c’est bien simple, Thauvin est l’élément déclencheur de toutes les opportunités marseillaises. Il prend à chaque fois le dessus sur son adversaire direct, et les Bourguignons ne savent plus comment faire pour l’arrêter.
Peu avant la demi-heure de jeu, il profite d’un corner repoussé par sa défense pour effectuer une impressionnante remontée de balle de 70 mètres. Malheureusement, au bout de ce rush, William Vainqueur et Bafé Gomis butent sur Baptiste Reynet, puis sur un défenseur dijonnais bien attentif sur sa ligne. D’ailleurs, l’avant-centre de l’OM fait preuve de maladresse devant le but. Juste avant la mi-temps, il ne parvient pas à détourner le centre de Hiroki Sakai dans le but dijonnais, pourtant vide. Dommage, car Gomis est précis et précieux dans son jeu dos au but. En face, les Dijonnais ne déméritent absolument pas et tentent énormément de choses. Que ce soit, entre autres, grâce à Mehdi Abeid sur coup franc (27e) ou Pierre Lees-Melou à l’entrée de la surface (30e), les occasions sont bien là. De bon augure pour le spectacle en seconde période.
Le grand pont de Bouna Sarr
Et la deuxième mi-temps du DFCO tient toutes ses promesses. Dès le retour des vestiaires, Marseille se fait peur et Hiroki Sakai est contraint à un énorme retour sur Frédéric Sammaritano dans sa surface. C’est bien simple, c’est un autre Dijon. Beaucoup plus incisifs, les Dijonnais remportent tous les duels et poussent sur le but marseillais. Les opportunités sont très nombreuses, mais les dernières prises de décision de Diony, Lees-Melou, Tavares et Sammaritano ne sont pas souvent les bonnes. Du coup, il y a toujours une jambe marseillaise qui traîne pour protéger le but de Yohann Pelé. Et quand ce n’est pas le cas, l’Albatros est là pour remporter son face-à face avec Loïs Diony. Marseille plie, mais ne rompt pas. Pas encore.
Paradoxalement, c’est lorsque Marseille retrouve un peu d’air que Dijon parvient enfin à concrétiser sa domination. Sur coup franc direct, Medhi Abeid trouve la faille en enroulant parfaitement son ballon. Yoann Pelé est cloué sur place. Une ode à la persévérance, car il s’agit là de la troisième tentative du Dijonnais, à chaque fois dangereux dans l’exercice. Alors que Lees-Melou, tout excité sur le banc, confie à Paga qu’ils vont désormais tout faire pour aller chercher la victoire, Bafé Gomis sort de sa boîte, au moment où plus personne n’y croyait. Au bout de cet incroyable grand pont de Bouna Sarr, il pousse le ballon au fond des filets. Ce fut très dur, mais l’Olympique de Marseille est allé chercher sa première victoire à l’extérieur.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Kévin Charnay