- France
- Ligue 1
- 17e journée
- Bastia/Marseille (1-2)
Marseille se réveille à Bastia
Après la claque reçue dimanche contre Lorient, Marseille se relance à Bastia. Dans la torpeur d'un match à huis clos, l'OM s'impose 2-1. Une victoire qui permet aux joueurs d'Élie Baup de revenir à hauteur du PSG avec 32 points.
Bastia – Marseille: 1-2 Buts : Modeste (82e) pour Bastia ; Valbuena (14e) et A. Ayew (70e) pour Marseille
Les 16 480 places du stade Armand-Cesari sont entièrement vides, au moment où Bastia et Marseille font leur entrée sur la pelouse pour en découdre. Mais si les supporters corses n’ont pas pris place en tribunes, en raison du huis clos infligé au club bastiais, ils ne sont pas loin pour autant. La fumée des fumigènes, qui envahit la pelouse en début de match, permet de bien comprendre qu’ils sont là, juste à côté. Les bruits de pétard, à intervalles réguliers, ainsi que les chants entonnés par quelques milliers de voix, permettent également de capter qu’ils sont chauds. Bouillants, même.
Un champ de patates
Jouer dans un stade vide c’est chiant, assurément, mais jouer sur une pelouse horrible, c’est encore pire. Celle de Furiani, ce soir, est à la limite de l’impraticable. Pourtant, il faudra bien s’y faire, pas le choix. Cela n’empêche d’ailleurs pas les Marseillais d’entrer tambour battant dans la partie. Les hommes d’Élie Baup ne doivent pas vouloir se prendre un troisième 3-0 consécutif. Du coup, bah ils jouent. Plutôt bien, même. Le premier quart d’heure est entièrement phocéen, et c’est donc presque logiquement que les visiteurs ouvrent le score à la fin de celui-ci, par l’intermédiaire de Valbuena. Ce qui est beaucoup moins logique, en revanche, c’est la manière dont est marqué ce but. À la suite d’une mauvaise relance de la défense bastiaise, Fanni arrive à placer une tête en retrait à destination de Valbuena, à l’entrée de la surface. Voyant la gonfle arriver, le « Petit Vélo » se prépare et arme une reprise de volée « zidanesque » qui vient se loger quasiment dans la lucarne droite de Bonnefoi, pépère. Le geste est splendide, le résultat est magnifique. Non vraiment, c’est beau. Bon on ne va pas se mentir, c’est quand même le genre de but que l’on préfère planter devant des supporters en furie, avant de se diriger vers le poteau de corner en glissade, tranquille. Ce but aurait mérité une meilleure célébration, dommage. Le reste de cette première mi-temps est à l’image du début de match. Une équipe qui a le jeu à son compte et une autre qui contre, enfin parfois. Bref, c’est logiquement que les Phocéens rentrent se mettre au chaud avec un but d’avance.
« Arbitre de merde »
Le second acte repart sur les mêmes bases. Marseille joue, Bastia regarde. Sur une des rares incursions corses dans la défense marseillaise, Yatabaré réalise un beau geste technique avant d’être taclé par Morel. Penalty ? Non, M. Ennjimi ne bronche pas. Dommage pour les Bastiais, car sur le contre, Jordan Ayew, lancé en profondeur, est déstabilisé par Bonnefoi dans la surface, et cette fois l’homme en jaune désigne le petit point dans la surface de réparation. Cruel. Une décision arbitrale qui permet de découvrir les joies du huis clos, lorsque fusent, du banc bastiais, les « arbitre de merde » , « casse-toi de là » . Les esprits ont beau s’échauffer sur les bancs de touche, André Ayew ne tremble pas, 2-0. À dix minutes de la fin, Modeste réduit le score pour les locaux, de quoi réchauffer un peu les nombreux supporters corses qui se gèlent à l’extérieur du stade, devant leur écran géant. Mais le mal est fait et Bastia ne peut pas revenir. Marseille se reprend et recolle aux basques du PSG, à la troisième place.
Par Gaspard Manet