- Ligue 1
- J31
- Marseille-Rennes (2-5)
Marseille se décompose au Vélodrome
Mené de trois buts au quart d'heure de jeu, l'OM, et même Mandanda, a vécu un cauchemar dans un Vélodrome plus qu'hostile aux Phocéens (2-5).
Olympique de Marseille 2-5 Stade rennais
Buts : Thauvin (20e) et Rolando (50e) pour l’OM // Gourcuff (4e et 59e), Diagne (9e), Dembele (14e) et Sio (77e) pour les Bretons
Le Vélodrome devient irrespirable. Et ce vendredi soir, la série de contre-performances à domicile des Marseillais a pris une autre dimension. Les mauvais résultats de l’OM à la maison sont tellement désespérants qu’ils finissent par irriter au plus haut point les supporters. Avant cette rencontre, une partie du public avait décidé de siffler d’entrée leurs joueurs. L’autre moitié avait fait le choix de faire grève et de manquer délibérément les quinze premières minutes. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que l’OM allait s’en prendre trois dès ce premier quart d’heure. Une débandade qui a rapidement fait peur, quand Thauvin a commencé à recevoir des projectiles en pleine gueule, quand la police anti-émeute a été contrainte à intervenir, quand certains énergumènes cherchaient par tous les moyens à envahir la pelouse. Treize matchs sans victoire à domicile, ça commence à faire long. Il serait temps de mettre fin à la série. Et vite.
Une entame catastrophique pour l’OM
La première phase défensive de l’OM en dit long sur la faiblesse marseillaise dans ce domaine. Mal alignés, les défenseurs olympiens laissent partir Giovanni Sio dans leur dos. Son centre en retrait trouve Yoann Gourcuff qui bute sur le poteau. Mandanda, complètement délaissé, parvient à repousser la frappe de Gelson dans la foulée, mais ne peut rien sur la tête plongeante de Gourcuff. Rennes a eu trois chances de marquer, en une seule action. 1-0. Cinq minutes plus tard, Fallou Diagne double la mise de la tête sur coup franc. Le marquage est encore une fois inexistant. L’OM est complètement perdu et le pressing est désordonné. Du coup, les Rennais ont des boulevards au milieu de terrain et ne cessent de prendre la profondeur.
On joue la 14e minute, et Dembele prend le ballon au milieu de terrain. Rolando, déjà averti et qui ne veut donc pas faire faute, le laisse passer. Sa frappe, déviée par Nicolas Nkoulou, termine au fond des filets. Sous la pression malsaine du public, les Marseillais se doivent de réagir. Et vu le néant collectif, il va falloir compter sur des exploits individuels. Florian Thauvin en réalise un et trouve la lucarne opposée de Costil en enroulant du pied gauche. Si le coup de gueule du Vélodrome est disproportionné, il a au moins le mérite de faire bouger les hommes de Michel. Même si c’est toujours de manière laborieuse, les Olympiens se créent une multitude de situations chaudes. Michy (26e et 36e) manque deux énormes occasions, tandis que Cabella frise le but de génie (28e). Dja Djédjé (30e) aurait même pu bénéficier d’un penalty.
Les gardiens de l’équipe de France à la peine
Après sa défense fébrile, Marseille vient de montrer sa deuxième grosse faiblesse de la saison : l’inefficacité offensive. Et au retour des vestiaires, c’est Benoît Costil qui va aider les Marseillais à rompre le mauvais sort. Sur un corner banal, le gardien rennais commet une énorme boulette et permet à Rolando de marquer son premier but sous les couleurs de l’OM. Le début de seconde période marseillais est convaincant. Les Olympiens monopolisent le ballon et mettent un engagement terrible à la récupération du ballon. Rémy Cabella trouve même le poteau dans la foulée, au terme du premier beau mouvement collectif marseillais. Mais un homme va tout gâcher, et ce n’est pas sur lui que l’on aurait parié.
À l’heure de jeu, alors que les Rennais sont asphyxiés depuis bientôt un quart d’heure, Yoann Gourcuff tente sa chance de très loin. Steve Mandanda est sur la trajectoire, mais laisse filer le ballon. Cruel pour celui qui porte l’OM à bout de bras depuis plusieurs semaines. Suffisant pour que l’OM replonge dans ses travers. Mandanda est obligé de sortir une première frappe de Sio, tandis que Cabella sauve sur sa ligne sur le corner qui suit. L’entrée de Romain Alessandrini à la place de Dja Djédjé déséquilibre encore un peu plus l’équipe. Sur un débordement de Dembele qui laisse Nkoulou sur le cul, Sio fait le break définitif. Le match est terminé. Plus rien à se mettre sous la dent, si ce n’est un rush sublime de Boga et le retour à la compétition d’Abu Diaby dans l’anonymat le plus complet. L’OM fait de la peine.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Kevin Charnay