- Ligue 1
- J6
- Rennes-Marseille (3-2)
Marseille se craque encore à Rennes
Blessure, expulsion, erreurs individuelles et Kamil Grosicki seront venus à bout d'un Olympique de Marseille encore très fragile. Le scénario catastrophe pour les hommes de Franck Passi.
Stade rennais 3-2 Olympique de Marseille
Buts : Sio (42e), Grosicki (86e sp) et Hunou (89e) pour Rennes // Gomis (44e sp et 50e) pour Marseille
Il devait être le patron de cette défense marseillaise bricolée cet été. Entre les échecs de Rekik et Rolando l’année dernière, l’ancien banni Dória et le retour du cramé Fanni, Tomáš Hubočan, international slovaque, avait légitimement cette étiquette sur le front. Et pourtant, c’est lui qui est planté là, les mains sur les hanches, la bouche entrouverte, le regard hagard vers le ciel. Il est perdu. Comme depuis le début du match. Alors que ses coéquipiers tiennent héroïquement depuis trente minutes et l’expulsion de Machach, il vient de réduire à néant les espoirs marseillais en fauchant bêtement Ludovic Baal dans la surface à cinq minutes du terme. Marseille menait 2-1 et il suffisait de le contrôler et de l’enfermer. En première mi-temps, ses coéquipiers avaient déjà dû compenser son erreur, mais cette fois-ci, ils vont craquer complètement et s’incliner. Et devront s’en relever.
Les bourdes de Hubočan et André
Dès les premières minutes du match, on sent les Marseillais en grande difficulté dans l’utilisation du ballon. La maladresse des hommes de Passi est affligeante, à l’image de Gomis, qui enchaîne les déviations manquées et les fautes grossières. Étouffé par le pressing rennais, l’OM ne parvient pas à sortir et les premières relances sont constamment interceptées. En face, les Rennais mettent la pression en récupérant très haut. Toutes les conditions sont réunies pour prendre l’avantage rapidement, pourtant les Bretons ne saisissent pas cette opportunité. Paul-Georges Ntep est le symbole de cette inefficacité. Quand il n’est pas occupé à gâcher des coups francs qui devraient être tirés par Yoann Gourcuff, il se montre imprécis dans ses rushs.
Positionné à gauche comme il l’a subtilement réclamé dans la presse, souvent bien servi par ses coéquipiers, il a l’occasion de faire la différence. Surtout que Sakai, son vis-à-vis, est contraint à sortir très rapidement sur blessure et laisse sa place à Zambo Anguissa. Encore une circonstance favorable que PGN n’exploite pas comme il devrait. Alors que l’OM profite de cette inefficacité offensive pour sortir la tête de l’eau, Tomáš Hubočan gâche tous les efforts de ses coéquipiers en manquant sa tête vers l’arrière et en offrant un but à Giovanni Sio. Après tout, on savait depuis longtemps que seule une erreur technique un peu plus conséquente pouvait débloquer ce match. Mais heureusement pour le Slovaque, c’est le jour de bonté de Benjamin André qui offre un penalty stupide aux Marseillais. Bafé Gomis le transforme sans broncher.
Sarr arrière droit
Résultat, à la mi-temps, on a la désagréable sensation que le match n’a toujours pas commencé. Une sensation rapidement balayée par un début de seconde période canon. Comme en début de première mi-temps, les Rennais entament fort avec un pressing haut et empêchent les Marseillais de ressortir. Mais cette fois-ci, Ntep exploite bien les boulevards qui lui sont offerts et il est à deux doigts d’offrir un doublé à Sio. Mais l’attaquant rennais trouve le poteau. Marseille semble en extrême difficulté et pourtant, c’est à ce moment-là que la panthère choisit de rugir pour la deuxième fois, bien servie par Clinton Njie. Le plus difficile semble être fait pour l’OM, mais une victoire sans trop d’encombres serait beaucoup trop banale pour les hommes de Franck Passi. Pour conserver leur avantage au score, les Marseillais choisissent de laisser la balle à l’adversaire.
Ils n’hésitent pas à commettre des fautes à une quarantaine de mètres de leur but pour casser les actions dangereuses, à l’image de Vainqueur et Machach. Mais si le premier est suffisamment malin pour ne pas se faire prendre par la police, le second se fait sanctionner. En dix minutes, il récolte deux cartons jaunes et est obligé de laisser ses coéquipiers à dix sur le pré. Alors forcément, les Marseillais se recroquevillent devant leur but et tentent de faire déjouer les Rennais. Grosicki, qui a remplacé Ntep, travaille sur Bouna Sarr qui termine le match arrière droit. Mais l’OM tient, on ne sait comment. Jusqu’à ce que Hubočan sorte la faucheuse à cinq minutes du terme pour offrir un penalty au Polonais. La suite est prévisible. Grosicki, intenable, finit par faire péter Sarr et trouve Hunou pour le 3-2. Du bricolage. L’OM devrait songer à engager des professionnels, et vite.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Kevin Charnay