- Ligue Europa
- 3e journée
- Groupe C
- M'Gladbach/OM (2-0)
Marseille redescend sur terre
D’abord entreprenants, puis résignés, les Marseillais confirment leur mauvaise passe actuelle. Défaits face au Borussia Mönchengladbach (2-0), ils sont dans l’obligation de réagir ce dimanche face à Lyon. Sous peine de rentrer dans le rang.
Borussia Mönchengladbach – Marseille : 2-0
Buts : Daems (33e sp) et Mlapa (67e) pour Gladbach.
Ce déplacement dans le chaud Borussia Park était l’occasion pour les Marseillais de retrouver un semblant d’élan après des dernières prestations plus que laborieuses. Raté. Dans la continuité de leur déplacement troyen, les ouailles d’Élie Baup ont concédé une troisième défaite trimestrielle inquiétante. Un revers face au bronzé de la dernière Bundesliga n’a rien de déshonorant. Mais c’est bien la léthargie affichée par Valbuena et compagnie qui alarme. Car après trente minutes encourageantes, les Olympiens se sont retrouvés à sec. La faute à un pénalty qui a scié des jambes, mais pas que. Aussi bien physiquement que dans l’imagination, les Marseillais ont paru harassés. L’automne s’annonce rude sur la Canebière.
Dominer n’est pas gagner
Histoire de se remettre les idées en place après leur défaite dominicale, les Olympiens décident pourtant d’envoyer du jeu. Pas du toque, hein, mais le ballon circule en long, en large et en travers. Pendant que les Teutons courent après la chique, Abdallah enchaîne les débordements. Sur l’un de ses centres, le fantôme de Loïc Rémy est à un souffle d’ouvrir le score. Quelque peu excentré, l’international français voit sa reprise repoussée par André ter Stegen. Dans la continuité, le corner de « Petit Vélo » Valbuena trouve la tête du même Rémy. Ce coup-ci, ce bon André sert fort le fessier et apprécie la trajectoire d’un ballon qui vient s’échouer à quelques centimètres de sa lucarne. Rien de fou-fou, mais cet OM est sérieux et appliqué, alors que les Allemands ne connaissent toujours pas la couleur du cuir. Sur l’une de ses rares montées, le central Jantschke distingue pourtant de très près le coloris des crampons de Mendes. La faute, aussi bien involontaire qu’indiscutable, amène un joli coup franc. Sur un arrêt réflexe, Mandanda dégage comme il peut. Ce que ne fait pas Kaboré, qui détourne, dans le cafouillage qui s’ensuit, le ballon de la main. Penalty, 1-0. Sur sa première occasion, Mönchengladbach débride le tableau d’affichage. Les Marseillais paient, eux, cash leur minute d’inattention.
Jordan Ayew tue le suspense
Au retour des vestiaires, la physionomie ne varie pas d’un iota. La décalcomanie est frappante : les Phocéens gardent le contrôle stérile du ballon et Loïc Rémy s’offre donc la première occasion. Parti à la limite du hors-jeu, la pointe olympienne est devancée de justesse par le portier des Folhen. Sans forcer, le Borussia se contente de quelques coups de pied arrêtés bien sentis. Des phases de jeu qui doivent aussi bien leur dangerosité à la finesse d’Arango qu’à la faiblesse marseillaise. À défaut de talent, il faut toute la niaque de Joey Barton pour aller de l’avant. D’abord sur une frappe lointaine, puis sur une tête proche de faire ficelle, le bad boy de la perfide Albion inquiète son monde. Ce proche, justement, a une belle crête blonde et sauve André ter Stegen de l’égalisation. L’OM et Jordan Ayew ont laissé passer leur chance. Car, dans la minute qui suit, le nouvel entrant Mlapa envoie une frappe de poney qui termine sa course dans le petit filet de Steve. Sereinement, M’Gladbach fait le break. Élie Baup, pour sa part, se fait rapidement une raison et décide de ramener sur le banc Loïc Rémy, puis Mathieu Valbuena. Inquiétants d’impuissance, les Marseillais terminent ces 90 minutes la mort dans l’âme. Plus angoissant encore, ils concèdent donc leur troisième défaite en quatre coups d’envoi. Le chapitre euphorique de l’été est irrémédiablement clos.
Par Robin Delorme