- France
- Ligue 1
- 25e journée
- Marseille/Saint-Étienne (1-1)
Marseille rate son gros coup
Devant jusqu'au temps additionnel, l'OM s'est fait rejoindre de justesse par Saint-Étienne (1-1), sur un coup de caboche de Brandão. Niveau jeu, ce « palmaresico » ne restera pas dans l'histoire.
ASSE – OM (1–1) Brandão (93′) pour Saint-Étienne , N. Nkoulou (64′) pour Marseille.
Sur le papier, c’était un choc. Les deux plus beaux palmarès de notre Ligue 1, un stade bouillant et la troisième place en ligne de mire. Mais avec le retour de sa défense à cinq bien-aimée, José Anigo a décidé de le verrouiller à double tour. Un pari tactique qui aurait pu être qualifié de « gagnant » si Brandão n’était pas allé arracher le point du nul dans le temps additionnel. Pas flamboyants, loin de là, mais solide et bien en place, les Marseillais tenaient jusque-là trois points précieux grâce à un coup de pied arrêté de Payet repris victorieusement par Nkoulou, juste après l’heure de jeu. La course à la troisième place est une course d’escargots. Limités offensivement, bien bloqués jusqu’au coup de casque de la Brandade et pas forcément aidés par Frédy Fautrel, les Verts méritent leur petit point.
L’immunité pour Diawara
Pour le grand rendez-vous de la course au podium, José Anigo ressort donc le coup de la défense à cinq. Pas de Thauvin, pas d’Imbula, pas de Mendy, mais un beau maillot do Brasil. Sans doute un hommage à la Brandade et sa moumoute, titulaire à la pointe de l’attaque stéphanoise. Le propriétaire de la Coupe de la Ligue est le premier à se retrouver en position idéale pour lancer la partie, mais sa frappe n’en est pas une. C’est alors au tour des bourrins d’entrer en action : seul à 3m du but, Kurt Zouma envoie une tête surpuissante dans le kop ; Souley Diawara, lui, nous propose son traditionnel tacle de boucher (avec Cohade dans le rôle de la victime) et prend son carton orange. Comme on pouvait s’y attendre, les Marseillais sont d’abord très mal à l’aise dans ce système. Acculés sur leur but, paumés au milieu de terrain, les Phocéens se regardent les uns les autres, se demandant que faire. Euphorique, Diawara profite de son totem d’immunité pour caresser le ballon du bras dans sa surface. Les Verts ont globalement le contrôle du cuir, mais ils n’en font pas grand-chose d’intéressant. La partie se verrouille et s’équilibre. La tactique d’Anigo marche quand même une fois : un bon centre de Morel (si, si) pour Gigi qui, plutôt que de placer sa volée, tire le plus fort possible en direction de la (pleine) lune.
Brandão, ce héros
« On n’a pas de postes vraiment fixes » , résume Valbiche. Pas non plus d’idées fixes, apparemment. Alors qu’ils sont là pour ça, Morel et Dja Djedjé ne débordent jamais. Motif de satisfaction : ils ne se font pas prendre dans le dos. Quant à Diawara, Mendes et Nkoulou, ils arrivent à eux trois à bloquer la terreur Brandão. Belle performance. Pas aidés par leur numéro 9 fantôme, Tabanou et Hamouma peinent à exister, leur pourcentage de ballons perdus flirtant avec la centaine. Le Chaudron s’ennuie. Lemoine s’ose à la frappe lointaine, sans réussite. Jérémy Morel tente bien de monter, mais face à Zouma, il ne fait pas le poids. Comme toujours dans ce genre de match, il faut un bon vieux coup franc pour déverrouiller tout ça. Payet l’enroule parfaitement au deuxième poteau, Nkoulou le tacle au fond des filets, et le tour est joué (64e). C’est dur pour la bande à Galtier, sans solutions, touchée mentalement et peu à peu privée de munitions. Le coach à la coupe au gel réagit en changeant ses hommes, mais pas son système : Mollo et Corgnet entrent pour mettre un peu de folie au dernier quart d’heure. Avec succès. Pendant que Gignac rate la balle de break, les Verts poussent, balancent tout ce qu’ils peuvent dans la surface, et arrachent l’égalisation grâce à un Brandão décidément unique (91e). De quoi faire oublier le pénalty non sifflé sur Bayal Sall.
Par Léo Ruiz