- Ligue 1
- 5e journée
- Nancy/Marseille
Marseille, pour prendre de l’avance
Après un début de saison plus que réussi, les joueurs de l’Olympique de Marseille compte sur la seule vérité qui est bonne à leurs yeux : celle des chiffres. Avec douze points en quatre journées et un calendrier très favorable jusqu’à la réception de Paris dans trois semaines, les Phocéens peuvent prendre une avance non négligeable sur leurs poursuivants. Le tout est désormais de bien négocier un match où les absents seront nombreux.
À Marseille, la trêve internationale ne pouvait pas être plus belle. Après une semaine où soleil et sourires se sont côtoyés à la Commanderie, c’est forts de quatre victoires en autant de rencontres que les troupes d’Élie Baup se déplacent sur le synthétique de l’AS Nancy-Lorraine. Meilleure défense de l’Hexagone avec un petit but encaissé, l’équipe phocéenne a une occasion en or de prendre un peu plus d’avance sur ses principaux poursuivants dans une course éventuelle à la Ligue des champions. Pour cela, il faudra, pour la première fois de la saison, répondre à la question qui effraye les supporters et intrigue les observateurs : comment cet OM-là se comporte-t-il en cas de blessés et de suspendus ?
Un rubik’s cube
Pas d’Amalfitano, pas d’Abdallah, pas de Lucas Mendes et pas de Loïc Rémy. Le groupe phocéen qui se déplace ce dimanche à Marcel-Picot, c’est un groupe où huit des dix-huit joueurs n’ont pas franchement l’habitude de fouler les pelouses de Ligue 1. Élie Baup qui, à défaut de pouvoir compter sur un banc de touche de qualité, profite des joies d’un onze intéressant depuis le début de la saison, va devoir, pour la première fois de l’année, effacer puis réécrire quelques noms sur son tableau Velleda. Aligné à quatre reprises depuis le début de la saison, le « six majeur » Kaboré-Cheyrou-Valbuena / Ayew-Gignac-Amalfitano va, en l’absence de ce dernier, être décomposé pour la première fois. À la place de l’ancien Lorientais, on devrait très certainement retrouver la diva Jordan Ayew qui, s’il ne fait pas trop la gueule, pourrait profiter de son temps de jeu pour prouver des choses à son coach. Plus préjudiciable, l’absence d’Abdallah, auteur de bons débuts face à Rennes, pourrait foutre un sacré bordel. Autrement dit un positionnement d’Abdullah en six, la présence de Fanni dans l’axe avec Nkoulou et Charles Kaboré à droite. Un rubik’s cube version amélioré qui, en plus de dessiner un onze plutôt compétitif, laisse entrevoir le vide du banc de touche phocéen. Une banquette confortable sur laquelle Mango, M’Bow, Andonian, N’Doumbou, Omrani et Raspentino pourraient s’asseoir. Du lourd…
Le 4×4 olympien
Un banc de touche peu séduisant, plutôt du genre « Faisons la différence avant l’heure de jeu » , qui ne doit pas remettre en cause le côté « tout terrain » de l’OM depuis le début de la saison. On parle quand même d’une équipe que l’on remet perpétuellement en question avant de se dire, à chaque fin de week-end, « Ah, ça a encore marché. » Largement capables de mettre à mal une équipe de Nancy qui devrait bétonner, les Phocéens ont ce soir une occasion en or de se donner, plus que de l’air, des petites ailes. En effet, avant la huitième journée et la réception tant attendue du Paris Saint-Germain, les Phocéens ont un calendrier très favorable. Un déplacement à Nancy, donc, puis la réception d’Évian TG et une visite un peu compliquée à Valenciennes. Pas un boulevard donc, mais presque, sur lequel des Marseillais attentifs et ambitieux pourraient s’engouffrer. En s’imposant à Nancy, les joueurs d’Élie Baup compteraient déjà neuf points d’avance sur Lille et onze sur Montpellier. Un avantage conséquent pour des Marseillais qui se sont imposés lors de chacune de leurs quatre dernières visites en Lorraine. Si les statistiques penchent clairement en faveur des Phocéens, la pelouse synthétique des locaux, elle, inquiète le coach de l’OM qui balançait cette semaine à qui bon souhaitait l’entendre qu’il abhorrait cette surface. Il paraît que « défendre debout est crucial » et que « les appuis se bloquent facilement » . En bref, « s’adapter est nécessaire » . Plus qu’une habitude, un credo pour cet OM tout terrain.
Par Swann Borsellino