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Marseille ne l’a pas volée !

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Marseille ne l’a pas volée !

En s'imposant face à un Bordeaux qui avait la tête ailleurs et les jambes encore un peu plus loin, l'OM a retrempé son ambition dans l'armoire à trophées, après 202 mois d'abstinence. Un sacre qui ne souffre –une fois n'est pas coutume– d'aucune contestation. Marseille en Europa League, Petit Vélo MVP, et le fantôme de Bernard Tapie enterré. Elle est belle, la France.

Après 17 ans de plaisirs solitaires, de kifs infructueux et d’épopées de pacotille, l’Olympique de Marseille a enfin fait F5 sur la ligne « palmarès » de sa page Wikipédia. Une mise à jour qui permet enfin au nombre ahurissant de fanatiques d’avoir une raison d’exister. On va pouvoir parler d’autres icônes que Basile Boli, Jean-Jacques Eydelie ou Jocelyn Angloma. RIP 1993. Aujourd’hui, les héros s’appellent Souleymane Diawara, Mathieu Valbuena et… Matthieu Chalmé. Le football total, man ! Et puis c’était poignant de voir Elinton Andrade chialer comme une fillette au coup de sifflet final. Elinton quoi ? Putain de Ligue 1 Orange. Fin de la blague.

Marseille a sérieusement bien joué, hier, pour remporter une Coupe de la Ligue fade, et qui a pris tout son sens une fois Valbuena entré sur le pré. Pour gagner une Coupe, rien à foutre du talent, la pelouse du Stade de France en connait un rayon sur cette vérité. Cent soixante-cinq centimètres de grinta fixation béton ont fait l’affaire hier.

Quatre vingt dix minutes d’OM-Bordeaux, en fait, c’est ça : un arbitrage de Stéphane Lannoy qui fait honneur à la tradition française, à base de risibles formules de politesse dans le premier quart d’heure façon feu Super Nanny, de scène post-agression de Sané mal gérée (11e), de rouge écarlate oublié pour M’Bia (ou, au choix, pour Diawara si l’avantage avait été laissé comme il aurait dû l’être, 21e), et un bilan dont sa confrérie se satisfera amplement.

Bon, pour voir du foot, il fallait aller ailleurs. Mais franchement, qui paie sa place pour mater une finale pleine de jeu léché ? Personne, à part ceux qui peuvent allonger un billet pour une finale de C1. Mais ça, c’est une autre histoire, hagiographie qui épargnera la débauche qui caractérise le foot français actuel. La faute à qui ? A l’ensemble de ses acteurs principaux, qui ont alimenté ces dernières semaines le bordel d’un foot français qui n’avait pas besoin de ça pour être pointé du doigt : au lieu de se réjouir d’une confrontation franco-française en quarts de finale de Ligue des Champions, Bordeaux a préféré chialer en trouvant injuste le fait que Lyon, qui a buté Grenoble hier (2-0), devait initialement jouer vendredi, et qui aurait ainsi bénéficié d’un jour de repos supplémentaire pour préparer le choc continental. Forcément, l’insupportable moustache de la Ligue Nationale de Football a épousé l’état d’âme girondin, ce qui a déclenché le caprice des dieux lyonnais, JMA en tête.

Alors l’OL a perdu de l’énergie en implorant le CNOSF de manière stérile. De son côté, Bordeaux a fait semblant de jouer avec son équipe-type hier face à l’OM, sans faire semblant de se faire humilier sur le gazon dionysien et de voir sa confiance prendre un coup derrière la tête à un moment charnière de sa saison. Car sans cracher sur le mérite des Phocéens à tenter de proposer quelque chose de pas trop incohérent, force est de constater que Bordeaux était loin du compte. Clairement, l’équipe qui a banané la Juve et le Bayern cet automne n’était pas à Saint-Denis mais bel et bien déjà du côté de Gerland, prête à en découdre avec un billet pour le dernier carré de la C1 en jeu. Jouer au foot, c’est essayer de gagner des titres, et fêter ça comme un professionnel digne de ce nom, avec l’alcool fort et les femmes payantes qui vont avec. Les Bordelais, en cas de succès, avaient de toute façon interdiction d’immortaliser leur joie dans la nuit parisienne. On aurait eu droit à un bain à remous-champagne dans les vestiaires, une douche présidentielle, e basta !

Europe, cœur de tous les vices : ambition déraisonnable bordelaise, obsession lyonnaise. Europe, passé sale de Marseille, et futur certain des Olympiens. Car il ne faut pas se tromper, l’unique truc à retenir de cette soirée de l’étrange, c’est que Niang et ses potes sont officiellement qualifiés pour l’Europa League 2010/2011.

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