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Marseille : mais c’est quoi ce cirque ?

Par Raphaël Brosse

Arrivé à Marseille il y a moins de trois mois, Marcelino est déjà sur le point de plier bagage. Pablo Longoria a un temps été annoncé comme pouvant lui emboîter le pas. Des tensions vivaces avec des associations de supporters sont au cœur de cette crise aussi aiguë qu’improbable, alors que l’OM est pourtant toujours invaincu en Ligue 1.

MARCELINO GARCIA TORAL (Entraineur Marseille OM) during the Ligue 1 Uber Eats match between Olympique de Marseille and Toulouse Football Club  at Orange Velodrome on September 17, 2023 in Marseille, France. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport)
MARCELINO GARCIA TORAL (Entraineur Marseille OM) during the Ligue 1 Uber Eats match between Olympique de Marseille and Toulouse Football Club at Orange Velodrome on September 17, 2023 in Marseille, France. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport)

Ils sont en train de réinventer le concept de « crise ». En général, celle-ci survient à cause d’une succession de mauvais résultats et d’une position précaire au classement, les deux allant très souvent de pair. À Marseille, ce postulat a priori incontestable ne tient même plus la route. Au surlendemain du médiocre match nul des Phocéens face à Toulouse, achevé sous la bronca du Vélodrome (0-0), Marcelino – nommé le 23 juin dernier – serait sur le point de claquer la porte. D’après des informations rapportées par L’Équipe et RMC Sport, l’ancien coach de l’Athletic Bilbao et de Valence a en effet annoncé à ses joueurs, ce mardi, l’imminence de son départ. Pourtant, l’OM ne squatte pas le fond du classement (contrairement à Lyon, qui a démis Laurent Blanc de ses fonctions il y a quelques jours). Sa troisième place actuelle, à deux points seulement du leader monégasque, est même plutôt de nature à acter une entame de championnat intéressante sur le plan comptable. Surtout, la formation olympienne est encore invaincue en Ligue 1 après cinq journées. On peut certes lui reprocher d’avoir trébuché sur le Panathinaïkos au 3e tour préliminaire de Ligue des champions. Un échec à relativiser, au regard des profonds chamboulements opérés au sein de l’effectif pendant l’été. Qu’importe, toutefois, pour le peuple marseillais. Qui pourrait donc avoir la tête de Marcelino dans les prochaines heures. Et aussi, peut-être, celle de Pablo Longoria.

Ultras tout puissants

Selon Eurosport Espagne, le président phocéen aurait également l’intention de jeter l’éponge après avoir reçu des menaces de mort. Lundi soir, au cours d’une réunion plus que houleuse organisée à la Commanderie entre la direction et les représentants d’associations de supporters des Ciel et Blanc, il avait déjà été recommandé au dirigeant espagnol et à ses collègues de « faire leurs valises et de démissionner », à en croire RMC. Pour l’heure, impossible de savoir qui va réellement partir, qui va peut-être rester. On peut en revanche pointer du doigt la responsabilité, immense, qu’ont certains fans olympiens dans le déclenchement de cette crise aussi soudaine que violente.

C’est une lapalissade d’affirmer que les supporters les plus ardents manquent souvent de recul et de discernement face aux performances de leur club. Le curseur est poussé encore plus loin dans les Bouches-du-Rhône, où la passion dévorante pour l’OM ne laisse guère de place au bon sens. Les sifflets tombés des tribunes pour accueillir Igor Tudor, il y a un an, avant même son premier match sur le banc, sont un exemple parmi d’autres permettant de le rappeler. Mais là où Marseille sort du lot, c’est que les ultras les plus influents ont suffisamment de poids pour faire la pluie et le beau temps. Pour pousser un entraîneur vers la sortie. Pour pousser un président à bout.

Un séisme au milieu de la semaine de tous les dangers

L’été n’a ainsi même pas encore poussé son dernier soupir que l’OM est donc déjà en pleine crise, malgré un début de saison tout sauf catastrophique. Qu’ils concernent le jeu déployé par leurs protégés, jugé ennuyeux, ou la politique sportive de Pablo Longoria, qui s’est séparé sans grande empathie de figures appréciées des tribunes (Dimitri Payet et Mattéo Guendouzi, sans oublier le cas Alexis Sanchez), les griefs formulés par les représentants des ultras marseillais sont bien sûr légitimes. De là à provoquer un tel séisme interne, susceptible de mettre la Commanderie sens dessus dessous, il y avait sans doute un juste milieu à trouver. Et ce, d’autant plus que les coéquipiers de Jordan Veretout sont au cœur d’une semaine à hauts enjeux, entre l’ouverture de leur campagne de Ligue Europa, jeudi à Amsterdam, et le Classique du championnat, dimanche au Parc des Princes (20h45). Si le départ de Marcelino se concrétise, il se murmure que Jean-Pierre Papin pourrait prendre place sur le banc pour ces échéances importantes. Que ce soit lui ou un autre, au fond, ça ne change pas grand-chose. Il marchera sur un fil, et risquera gros si jamais les ultras le prennent en grippe.

Dans cet article :
La mise au point de Roberto De Zerbi sur ses relations avec Jean-Pierre Papin
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