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Marseille légende d’automne… Lyon n’a plus de tabou…
Si le titre de champion d'automne de l'OM est de l'ordre de l'anecdotique, la troisième place du PSG l'est moins surtout après le nul déprimant face à Montpellier. Et entre les deux, il y a des Lyonnais plus euphoriques que jamais.
Marseille vire en tête, Lyon frappe les esprits
Le titre de champion d’automne, Marcelo Bielsa s’en fout comme de sa première glacière. Alors quand on lui demande s’il est heureux de ce trophée virtuel et honorifique cher aux médias français, l’Argentin préfère analyser le contenu de la victoire de son équipe face à Lille. « Une équipe a toujours des choses à corriger, on n’a jamais fini de la perfectionner, et ces modifications ou corrections changent de manière cyclique. » En cinq mois, Bielsa a réussi une révolution quasiment sans précédent dans l’histoire récente du championnat de France. Son OM devance de deux points à la mi-temps de la saison le Lyon de Hubert Fournier. Il n’a pas de surnom, ne revoit pas les matchs au McDo sur son portable et préfère le costard au jogging, mais ce dernier réalise un petit miracle avec l’OL. Dans l’euphorie de la « manita » infligée à Bordeaux, le technicien a même laissé entendre « que le titre n’était pas tabou » . Et pourquoi pas ? Lyon va récupérer Grenier, Gourcuff arrivera peut-être à enchaîner quelques matchs sans passer par la case infirmerie, Lacazette marche sur l’eau, sa défense a retrouvé des certitudes, et Jean-Michel Aulas n’a annoncé aucun départ au mercato. Alors oui, pourquoi ne pas « rêver plus grand » ?
Vous avez regardé PSG-Montpellier et vous n’auriez pas dû :
Habitué à un menu unique à base de caviar, foie gras et tournedos rossini, le public du Parc n’a même pas eu droit à quelques crevettes décongelées samedi contre Montpellier pour son dernier festin avant les fêtes. Pour la première fois depuis 35 matchs, le PSG n’a pas marqué devant son public. Cela peut arriver. Le problème, c’est que les Parisiens n’ont pas donné l’impression de s’en donner les moyens (une seule frappe cadrée en première mi-temps). Sans envie, ni mouvement, le PSG a joué sa main. Cela suffisait souvent pour faire la blague, plus maintenant. Laurent Blanc aurait pu se fâcher face à ce manque d’envie, il a préféré évoquer des « batteries à recharger » et a donné rendez-vous en 2015. En attendant, le PSG passera les fêtes sur la troisième marche du podium. Et ça, ce n’était pas vraiment indiqué sur le menu.
Le résumé de PSG – Montpellier
L’analyse définitive du week-end : Batshuayi menace Payet
Dimitri Payet souhaitait plus de vacances, il les a eues. Et plus tôt que prévu. Avec Marcelo Bielsa, on peut être un cadre de son équipe et être écarté sans ménagement ni préavis. Demandez plutôt à Chilavert à Vélez Sársfield ou Llorente à Bilbao. Payet a donc regardé depuis son canapé Michy Batshuayi enflammer le Vélodrome et donner la victoire à l’OM face à Lille. Pour sa première titularisation, le Belge a prouvé qu’il pouvait être complémentaire sur la longueur avec André-Pierre Gignac. Capable de décrocher en meneur de jeu et de prendre la profondeur, il offre une alternative à ce qu’on croyait être une Payet dépendance. Le Réunionnais n’a pas encore à craindre pour sa place de titulaire, mais il sait désormais qu’à la moindre baisse de régime, Bielsa dispose d’une alternative. Et si la menace Batshuayi était la meilleure nouvelle possible pour voir Payet maintenir son niveau de performance sur une saison ?
Le résumé de Marseille – Lille
La polémique du week-end : Caen s’est-il encore fait enfler ?
On joue la 94e minute de Caen-Bastia qui sent déjà la peur et un peu la Ligue 2. Un ballon va à la main de Yannick Cahuzac dans la surface de réparation. Ou c’est peut-être la main du Bastiais qui va au ballon. Patrice Garande coche l’option 2. Tel un René Girard des grands soirs, l’entraîneur caennais saute sur le quatrième arbitre et porte réclamation, puis clame sa colère auprès de l’arbitre principal Benoît Millot. « On se fait enfler depuis le début de saison » , pleure Garande. S’il paraît que les erreurs s’équilibrent sur une saison, les Normands sont encore loin de l’équilibre. Caen a concédé depuis le début de saison 11 penalties. Un record en Europe. Et sur les 11, certains appartiennent à la catégorie « du penalty qui se siffle, mais qui peut ne pas se siffler » cher à Rolland Courbis. En conférence de presse, Garande a préféré retenir l’état d’esprit des joueurs plutôt qu’en remettre une couche sur l’arbitrage. L’esprit de Noël sans doute.
Le résumé de la soirée de samedi
Le top 5
– Alexandre Lacazette qui vire à seulement huit buts de Cristiano Ronaldo. – Yannick Ferreira Carrasco, chef du service hold-up à Monaco. – Rémy Riou, définitivement le gardien le plus sous-coté de Ligue 1. – Thibault Giresse qui marque au Stadium dix ans après. Des nouvelles de Nabil Taïder ? – Florian Thauvin qui s’obstine à mal tirer les corners et finit par offrir une passe décisive à Nolan Roux.
Ils ont dit
– « J’avais les boules… » Si Adamo Coulibaly se charge des boules, qui ramène les guirlandes à Lens. Mammadov ? – « Je pense que mon management sera un peu moins souple, un peu plus dur. » Laurent « bad cop » Blanc – « On a été de bons sparring-partners. » Visiblement, Pascal Dupraz n’aime pas être passif. – « On a besoin d’uneserial-killerdevant. » René Girard mise tout sur une remise de peine de Guy Georges ou d’un prêt de Patrice Alègre par Toulouse.
Le tweet
Jean-Michel Aulas a eu un orgasme à Chaban-Delmas.
Que de satisfactions ce soir . Match intense jeunes au sommet joueurs expérimentés très solidaires coach et staff très matures : du bonheur
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) 22 Décembre 2014
La stat
1 tir – aucun cadré – mais un but refusé. Montpellier n’était pas venu pour prendre froid samedi au Parc.
Par Alexandre Pedro