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Marseille, l’auberge espagnole

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Marseille, l’auberge espagnole

Cesar Azpilicueta vient de s'engager avec l'OM. Un Espagnol sur la Canebière, une bonne nouvelle ? Pas forcément.

Garry Bocaly et Cesar Azpilicueta auraient pu se croiser à La Commanderie, le centre d’entraînement phocéen. Mais le premier est parti pour Montpellier pendant que le second s’engageait avec l’OM. Deux latéraux qui montent, surtout à Football Manager. La première recrue marseillaise 2010-2011 est un véritable bon coup de l’été. Titulaire depuis plusieurs saisons à Osasuna, Cesar Azpilicueta l’était également chez les espoirs espagnols, capitaine qui plus est donc tout sauf une trompette. D’ailleurs, Vicente Del Bosque avait couché le blase de l’Ibère dans sa liste des 30 espagnols pour le Mondial 2010. Méconnu du grand public, le latéral fut champion d’Europe des moins de 19 ans en 2007, et surtout, il incarne la relève à son poste en Espagne. L’Espagne, un pays qui n’a jamais vraiment réussi à Marseille. A Cesar de changer tout ça.

Le gros coup : Rafael Martin Vasquez

Marseille régnait encore sur la France et la Navarre. Bernard Tapie Ier, le régent, achetait tout ce qui bougeait sur la planète football. En 1992, Rafael Martin Vasquez a 32 berges. Une trentaine de sélections en équipe d’Espagne et il fait partie de la fameuse bande de la Quinta del Buitre (La quinte du Vautour) avec Sanchis, Michel, Pardeza et Butrageno. Une certaine idée du renouveau du Real des années 80 en somme. Après deux années en jachère au Torino, Rafa débarque sur le Vieux Port. L’attente est énorme. Le bide le sera tout autant. Sept petits matches, un pauvre but et RMV s’en retourne au Real après six mois de pas grand-chose. Un échec.

Le déraciné : Alfonso

Formé au Real, idolâtré au Betis, brisé à Marseille, mort à Séville, la vie sportive d’Alfonso Perez s’est écrite en quatre actes. En 2002, Alfonso n’a pas encore 30 ans lorsqu’il arrive à Marseille en provenance du Barça. Une saison en Catalogne où l’ancien buteur du Betis était considéré comme une imposture. C’est donc pour se relancer que l’international (38 caps, 11 caramels) s’installe dans le Sud de la France. Son instinct de buteur, son efficacité et sa réputation parlent pour lui. Hélas, l’expérience ne sera pas concluante. Alfonso arrive dans l’OM du marasme, celui du début des années 2000. Une année –insignifiante ou presque– et puis s’en va. L’attaquant retourne au Betis après une saison. Comment dit-on bide en espagnol ?

Le faux espoir : Alberto Rivera

Pur produit du centre de formation du Real (un an d’écart avec Raul), Alberto Rivera Pizarro est un milieu élégant, raffiné, presque “à l’ancienne”. Barré par la politique de stars du Real, Rivera n’arrive pas à s’imposer malgré des débuts prometteurs (première apparition à 17 ans). En 2002, Alberto a 24 ans et la Maison Blanche le prête une saison à Marseille. Les premiers pas du milieu soulèvent la curiosité. Et si l’OM avait tiré le bon numéro ? Oui, mais non. Trop frêle et finalement pas si technique qu’espéré, l’étoile Rivera va vite s’éteindre. 13 matches de championnat et puis plus rien. Ou si peu. Le seul gros coup espagnol de Ligue 1 de l’époque s’appelait Mikel Arteta.

L’ancienne gloire : Ivan de la Pena

Qui n’a jamais tripé sur la dégaine d’Ivan de la Pena ? “Little Buddha” était un mythe avant d’avoir 20 piges. La mascotte du Barça des années 90. Petit, chauve, technique comme pas deux et promis à un avenir divin. Entre 1995 et 1997, Ivan le terrible est de toutes les campagnes catalanes. Bobby Robson croit en lui. Il sera le seul. L’arrivée de Louis van Gaal à Barcelone va tout changer. Mis sur la touche, le petit lutin perd son football. Une première expérience ratée à la Lazio n’entache pas sa réputation. C’est en petit génie du football qu’il débarque à Marseille en 1999. Ivan a 23 ans et de l’or dans les pieds. Pourtant, c’est en fantôme qu’il traversera cette saison. Un petit but de merde à Bordeaux (pour une défaite), une quinzaine de matches, trois crochets et un manque de condition physique resteront les seuls souvenirs palpables qu’aura laissés l’enfant de Santander en une seule et unique saison à Marseille. Triste…

L’erreur de casting : Javier Clemente

Auréolé d’une flatteuse réputation (six ans à la tête de la Roja entre autres), Javier Clemente prend la succession d’Abel Braga en novembre 2000. L’OM s’est foiré sur le début de saison. Le technicien espagnol doit remettre de l’ordre dans la maison. Rigueur, discipline, travail, un credo qui sied à l’Ibère. D’autant que l’Espagnol a du beau linge sous la main : Gallas, Leroy, Maurice, Weah, Blondeau, Ingesson, N’Gotty, Marcelinho… Justement, l’effectif est pléthorique et les transferts s’enchainent comme des perles. Clemente, qui ne parle pas français, est complètement perdu au sein d’un club en bordel constant. Les résultats ne suivent pas, le niveau de jeu est affligeant et Clemente est remercié en avril. Une année en enfer pour l’OM qui termine la saison 15ème.

Le geste du cœur : Fernando Morientes

Didier Deschamps est un homme de cœur. Lorsqu’il arrive à Marseille, il se souvient qu’un certain Fernando Morientes l’a emmené en finale de Ligue des Champions avec Monaco en 2004. A l’époque, l’ancien Madrilène enfilait les pions et son jeu de tête faisait merveille. En 2010, Morientes ne vaut plus rien. Trop vieux, trop usé, trop fatigué, trop dépassé, trop années 90 en somme. Malgré un palmarès long comme le bras, l’année 2010 de Fernando sera un désastre. Didier le sait mais, il n’a jamais voulu le dire. On ne tire pas sur les ambulances, même quand elles palpent un salaire de Ministre.

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