- France
- Ligue 1
- 15e journée
- Marseille/Montpellier (2-0)
Marseille, la Ligue 1 te va mieux
Loin d'être exceptionnel, l'Olympique de Marseille s'impose 2-0 face à Montpellier. Dans un stade Vélodrome très calme, les hommes d'Elie Baup s'en sortent grâce notamment à un nouveau but de Florian Thauvin. Montpellier, de son côté, glisse un peu plus vers la zone rouge.
Marseille – Montpellier (2–0) F. Thauvin (36′), S. Khalifa (93′) pour Marseille On avait quitté les Marseillais dépassés, sans réponse, spectateurs de leur défaite (2-0) mardi à l’Emirates Stadium face à Arsenal. Ce soir, ils n’avaient pas Wilshere, Ramsey ni Özil face à eux mais Saihi, Sanson et Cabella. La Ligue 1 quoi. Un monde qui leur réussit mieux à première vue, puisqu’en battant Montpellier, les hommes d’Elie Baup signent une troisième victoire consécutive et consolident leur 4e place. Pour se reprendre, les Phocéens ont encore une fois pu compter sur Florian Thauvin. Le natif d’Orléans n’en finit plus de marquer et de (re)conquérir peu à peu le cœur des spectateurs du football français. Ce soir, son but permet donc à l’OM de s’imposer donc, mais aussi d’enfoncer un peu plus Montpellier dans son trou. Pourtant, les hommes de Jean Fernandez avaient su relever la tête après 45 premières minutes fantomatiques, se procurant quelques occasions après la pause. Les Montpelliérains n’ont plus goûté à la victoire depuis une douce après-midi d’octobre face à Lyon, ça commence à faire long.
Thauvin, encore et toujours lui
« Aaaaaaah ! » On joue encore la première minute lorsque Djamel Bakar se roule au sol, hurlant de douleur. Sur un duel anodin avec Benjamin Mendy, le Montpelliérain se tord le genou et quitte la pelouse aussi vite qu’il y est entré, la grimace et la civière en plus. On se dit alors que sans l’ancien Nancéien, la tâche se complique vraiment pour Montpellier, déjà peu prolifique en attaque cette saison. On a raison. Les hommes de Jean Fernandez ne s’approcheront qu’une seule fois des cages de Steeve Mandanda au cours des 45 premières minutes. Lorsque, lancé en profondeur, Victor Hugo Montano, tout juste entré en jeu, voit sa frappe raser le poteau. Le reste du temps, ce sont les locaux qui dictent le jeu, à gauche très souvent, et Geoffrey Jourdren qui rattrape les erreurs de ses défenseurs. Celle d’Hilton d’abord, qui se loupe et voit son gardien repousser une frappe à bout portant de Dimitri Payet. Puis celle de Sanson, dont la passe en retrait aurait pu être décisive pour Dédé Gignac si l’ancien de l’INF Clairefontaine n’était pas sorti dans les pieds de l’attaquant. Mais Jourdren ne peut rien sur celle de Daniel Congré, trop court sur un centre d’Abdallah, qui permet à Gignac de remiser sur Florian Thauvin qui ouvre le score du plat du pied (1-0, 36e). 8 buts lors de ses 8 derniers matches personnels, le Vélodrome ne se trompe pas quand il scande le nom de l’ancien Bastiais à la pause.
La tête à Lille
La mi-temps a calmé les Marseillais. Et donné des idées à Montpellier. Entré en jeu à la place de Marveaux, Souleymane Camara apporte la vitesse qui manquait aux siens. Il n’en faut pas plus pour que les Héraultais se montrent enfin. Esseulés en première période, Montano et Cabella ont trouvé quelqu’un à qui parler, quelqu’un sur qui remiser. Logiquement, les occasions suivent. Montano est trop court de la tête et Camara manque son duel avec Mandanda. Dangereux et solide avant la pause mais amorphe depuis le retour des vestiaires, Marseille ne montre de signes de vie que par intermittence. Sur une frappe de Gignac ou des dribbles de Thauvin. En vrai, les Olympiens se reposent sur leurs acquis, et doublent la mise en toute fin de match. Un plat du pied malin de Khalifa (2-0, 90+3) qui leur permet d’enchaîner une troisième victoire consécutive et de talonner le LOSC. Tiens, le LOSC qu’ils retrouveront cette semaine. Avant Nantes, Lyon, Dortmund et Bordeaux.
Par Thomas Porlon