- Coupe de la Ligue
- 16es
- Clermont-OM (1-2)
Marseille gagne, mais galère toujours
Bien supérieur à son adversaire, l'OM a eu du mal à le démontrer sur le terrain de Clermont. Grace à Gomis, l'équipe de Garcia s'est toutefois contentée du minimum en se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Mais il reste du travail pour le nouvel entraîneur.
Clermont Foot 63 1-2 Olympique de Marseille
Buts : Centonze (52e) pour Clermont // Machach (45e), Gomis (67e) pour Marseille
Des choix forts et de la détermination. Un Lassana Diarra avec le brassard et une volonté de produire du jeu. Une impression de fébrilité constante et pas assez de buts pour conforter totalement sa suprématie. Un Gomis en fer de lance décisif de sa bande. En apparence, l’Olympique de Marseille de Rudi Garcia ressemble étrangement à celui de Franck Passi. Sauf que Garcia n’est là que depuis quelques jours, qu’il n’a pas perdu face au PSG et qu’il a profité d’un concurrent plus faible en Coupe de la Ligue pour s’offrir sa première victoire. Et pouvoir continuer à travailler en toute sérénité.
Avec la titularisation de l’inattendu Maxime Lopez, un retour à quatre derrière et une volonté de passer sur les côtés, les hommes de Garcia ont donc ramené le minimum de Clermont : une qualification en huitièmes de finale de Coupe de la Ligue symbolisée par les bonnes performances de ses jeunes en première mi-temps, puis par le but du sauveur Gomis après avoir été malmené par un club de Ligue 2. Clermont n’a d’ailleurs pas démérité, mais il y a tout simplement une division d’écart entre les deux équipes. Même si elle a été longue à se dessiner sur le terrain comme au tableau d’affichage.
Domination logique, stérile et patiente
Trois données avant de passer au match : Diarra est le nouveau capitaine de Rudi Garcia, l’entraîneur aligne une équipe presque type et Rolando en fait partie. Le système ultra-défensif du Parc est oublié au profit d’un 4-3-3 plus classique, censé garder la balle, jouer vertical et faire courir le bloc clermontois. Et logiquement, la rencontre se déroule en grande partie dans le camp de l’outsider. Les énormes cuisses de Thiam ne voient pas beaucoup le ballon, alors que le milieu marseillais Machach-Lopez-Diarra règne en maître. Sarr, lui, se balade sur tout le front de l’attaque.
Bref, Marseille trottine tranquillement en attendant l’ouverture. Mangés physiquement et techniquement, les pensionnaires de Ligue 2 résistent comme ils peuvent. Sans avoir, paradoxalement, à compter sur les miracles de son gardien. Il faut dire que Gomis, bien que disponible, ne se montre pas très habile dans la zone de vérité. C’est même Thiam, son homologue, qui est l’attaquant le plus proche du tremblement de filet. L’OM touche deux fois plus le cuir que son adversaire, effectue deux fois plus de passes, mais le score ne se débloque pas, malgré les bonnes choses réalisées par le jeune Lopez, dix-huit ans et première titularisation au compteur.
Zinédine, futur préféré des Olympiens ?
Tant mieux pour le public, qui a l’air de passer un bon moment. Accompagnés de leur fanfare, les supporters ont rempli les petites tribunes. Hélas pour eux, Machach casse un peu l’ambiance juste avant la mi-temps en ouvrant le score sur une remise parfaite de Gomis. Leur deuxième tir cadré seulement. Il est l’heure pour Corinne Diacre de s’interroger sur la tactique à adopter.
Faut-il jouer plus haut et presser davantage, quitte à laisser des espaces derrière ? La coach semble opter pour cette solution. Et ça paye : profitant d’une affreuse absence de Rekik, Centonze égalise d’une belle frappe. Comme quoi, il ne suffit pas de changer d’entraîneur pour métamorphoser des joueurs. Un autre qui ne change pas et qui reste décisif du bon côté de la barrière, c’est Gomis. Déjà passeur sur le premier but, l’avant-centre offre une fois de plus la victoire aux siens à vingt minutes du terme en profitant d’une passe de Thauvin. Ce qui ne rassure pas l’OM, qui tremble jusqu’au bout. Comme sous Passi, en fait.
Les résultats de Coupe de la Ligue
Par Florian Cadu