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- Ce qu'il fallait retenir de la 10e journée
Marseille et Lyon surfent, Paris rougit
Des cartons, rouges et au tableau d'affichage, une baston et un peu d'ennui. Voilà le bilan de cette 10e journée de Ligue 1 qui a une nouvelle fois consacré Marseille, mais aussi confirmé les ambitions lyonnaises. De son côté, le PSG a gagné mais Nicolas Rainville nous a perdus.
Affluence et affaires de famille
La Ligue 1 a fêté un record d’affluence à l’occasion de cette 10e journée : 301 150 spectateurs. Un joli chiffre alimenté par les 61 846 personnes qui se sont assises dans les travées du nouveau Vélodrome tandis qu’à Paris, ils étaient plus de 70 000 à s’entasser au Stade de France. Alors, Nicolas Rainville a enfilé ses habits de lumière. En dégainant 3 rouges, l’officiel du match a quelque peu anéanti les débats, mais surtout provoqué l’ire de Gervais Martel : « Les spectateurs ont payé plein tarif pour un match qui s’est arrêté à la 60e minute… Il y avait autant penalty que je suis danseuse au Bolchoï. L’expulsion de Cavani est aussi excessive.(…) Bientôt, on va jouer avec ma grand-mère en défense centrale. J’ai eu peur car j’ai cru que l’arbitre voulait jouer au jeu des sept familles. » Il faut dire qu’en repartant avec une défaite de Saint-Denis, les Lensois s’enfoncent un peu plus dans les limbes du classement. Le PSG, lui, s’accroche à la seconde place, mais n’a guère convaincu dans le jeu malgré ses 3 buts. Qui ne seraient sans doute pas rentrés si grand-mère Martel avait été sur le terrain.
Vous avez raté Nice-Bastia et vous n’auriez peut-être pas dû
Parce qu’en général, les affiches étiquetées « à risque » ne se terminent que rarement en chaos. Pourtant, Corses comme Azuréens ont réussi l’exploit de s’élever au rang de leur réputation. En cause, le drapeau corse brandi par Jean-Louis Leca, gardien remplaçant de Bastia, qui a causé l’envahissement du terrain par quelques dizaines de supporters niçois. Baston générale, avec un zeste de Romaric, de Modesto, et d’un intellectuel de la sécurité niçoise, la fête des pains a été complète samedi soir. Entre interpellations, non mea culpa de Leca et indignation politique, la rencontre a accouché d’une belle polémique. Et le jeu dans tout ça : un petit but d’Ayité à la 50e qui a permis aux visiteurs d’empocher les trois points.
L’analyse définitive du week-end : le titre se jouera la semaine prochaine à Gerland
Une évidence. Flamboyant depuis le début de la saison, l’Olympique de Marseille semble touché par la grâce. Vainqueur à l’arrache la semaine passée face à Caen (2-1), l’OM a cette fois-ci déroulé contre un TFC impuissant (2-0). Avec leurs 8 victoires consécutives, les hommes de Bielsa sont aussi intouchables qu’Omar Sy. Mais la semaine prochaine, Gignac et les siens vont peut-être arrêter de danser la samba. Car l’autre olympique s’affiche désormais comme un concurrent sérieux aux places d’honneur. Portée par une jeunesse étincelante, l’équipe d’Hubert Fournier écrase tout sur son passage. Montpellier, balayé par 5 buts hier, peut en témoigner. Dès lors, la confrontation entre les deux équipes apparaît comme la plus sexy de ce début de saison. L’OM va-t-il exploser en vol ? L’OL va-t-il retourner faire ses gammes à 10 points de son adversaire ? Réponse dans une semaine avec un Gignac stratosphérique et un Gourcuff sur deux jambes. Valides.
La polémique de la machine à café : les arbitres de PES sont-ils meilleurs que ceux de Ligue 1 ?
Kazuki Ito était sans pitié ? Imaginez donc que vos rencontres soient dirigées par Nicolas Rainville, Mikael Lesage ou Thomas Bertolino. Car cette semaine, les arbitres de Ligue 1 ont livré un très beau show, entre sévérité extrême et indulgence coupable. As de la gâchette, le premier a détruit la rencontre entre le PSG et Lens en sortant deux rouges, dont un franchement ridicule pour Cavani. Le second aurait dû le sortir pour Rivierez, coupable d’une faute alors que Grosicki filait au but. Le dernier les avait carrément rangés pour les Lyonnais, pourtant auteurs de quelques tacles bien sentis face à Montpellier. Une incohérence totale entre les matchs de cette 10e journée qui rappelle que les instances ont encore du pain sur la planche concernant l’uniformatisation des décisions des hommes en jaune. Qui ont le même maillot, mais visiblement pas la même passion pour le respect des règles. L’arbitre asiatique était certes inflexible, mais il était juste.
Le top 5
– Nabil Fekir, Ballon d’or dans 3 ans.
– Floyd Ayité , jeune filou profitant de l’arthrite de Diawara pour donner la victoire à Bastia.- Diego, libre dans sa tête, mais surtout maître artificier contre Nantes.
– Djibril Sidibé, dont les plats du pied face aux buts vides sont moins précis qu’une frappe de Taye Taiwo.- Maxwell, et son lob du mauvais pied qui passe crème.
Ils ont dit :
– « C’est de bon augure. On va pouvoir s’en sortir. Ça faisait 20 ans que Bastia n’avait pas gagné ici. Ça veut dire qu’il y a de l’espoir. » Claude, adepte de la méthode Macouélélé après la victoire bastiaise face à Nice. – « On a basculé dans l’imaginaire à la vingtième seconde, puis dans l’imaginaire à la 80e minute quand Jesper Hansen est parti à la chasse aux papillons. C’est l’imaginaire, c’est le football. » C’est la drogue surtout pour Pascal Dupraz. – « À un certain moment, j’ai eu peur d’en prendre douze. » 5, c’est déjà pas mal, Rolland. – « Mais quel est l’abruti qui a posé son café sur ma glacière ?? » Marcelo Bielsa qui, pour la première fois de la saison, a eu chaud aux fesses. – « Euheueueu, fin de semaine, hein, eueheheheh. » André-Pierre Gignac qui ferait également très bien Laurent Battles.
Le tweet
Fausse touche de Christophe Jallet pic.twitter.com/zHWBkr9qex
— Michel-Michel-Michel (@LeKouss) 19 Octobre 2014
Par Raphael Gaftarnik