- France
- Ligue 1
- 29e journée
- Marseille/Lyon (0-0)
Marseille et Lyon dos à dos dans la polémique
Critiqué au match aller, l'arbitrage d'OM-Lyon est encore au cœur du débat, encore une fois au grand dam de Marseillais qui pensaient tenir leur victoire après une prestation aboutie. Mais au final, c'est un 0-0.
Il reste dix minutes à jouer. Sur un corner de Payet, André Ayew s’élève plus haut que tout le monde, comme il a l’habitude de le faire. Anthony Lopes justifie son statut de meilleur gardien du championnat en bondissant sur le cuir. Mais Ocampos a bien suivi pour tacler le ballon. Marseille croit tenir sa victoire. Mais l’arbitre annule le but pour la mauvaise raison. Oui, grâce aux caméras de Canal+, on peut voir que le ballon est rentré dans le but de Lopes. Petit bémol, les crampons d’Ocampos, eux, sont entrés dans le torse du portier lyonnais. La décision de trop pour les joueurs phocéens qui perdent leurs nerfs. Dans les minutes qui suivent, Morel se fait expulser, et Mandanda doit sortir une grosse parade pour éviter le chaos. Avec le recul, les semaines passées à se chamailler sur Turpin pour Jean-Michel Aulas et les supporters marseillais, l’histoire ne pouvait s’écrire autrement, et on parlera sûrement de tournant. Mais les joueurs de Bielsa auraient pu faire la différence avant face à une équipe de Lyon qui s’est contentée de son statut d’équipe dangereuse en contre. Il a manqué un petit quelque chose. Qui n’a donc pas été comblé par l’arbitre.
Marseille montre les muscles
Comme à la grande époque, les Marseillais font une grosse entame de match, à l’image de Dja Djédjé, qui court comme un dératé au pressing. Les latéraux sont positionnés très haut, sur les relayeurs lyonnais. Gignac a une première occase au bout de quelques minutes. La classique « je pars sur un côté, je repique, je crochète et je frappe » , mais du côté droit cette fois. Lopes repousse des jambes. Un match ouvert qui va tenir toutes ses promesses tombe, car Lyon arrive à répliquer à la 10e. Lacazette se présente face à Mandanda. Mais il bute sur le gardien avant de voir sa reprise spontanée de la poitrine en deuxième tentative passer juste à côté. Si l’intensité est là, il n’y a pas non plus 1 occasion par minute. Le spectacle, c’est même Anthony Lopes qui le fait. En se plaignant auprès de l’arbitre des jets de projectiles, histoire de bien chauffer le public phocéen, mais également en sortant avec une belle détente horizontale une tête croisée de Gignac dans la boîte. Pour régaler le Vélodrome, Morel et Payet sortent la boîte à gifles, rejoignant ainsi un Romao toujours chaud pour l’exercice. Imbula, lui, préfère enchaîner les râteaux. C’est bien, mais à la pause, ça fait toujours 0-0.
Poteau pour Gignac
Si Ghezzal sort juste avant la pause au profit de Njie, le schéma ne change que trop peu. Lacazette, comme Gignac, tentent des têtes à bout portant, mais les deux portiers sont vigilants. Bielsa renouvelle à l’heure de jeu son côté droit en changeant Thauvin et Dja Djédjé pour Ocampos et Aloé. L’Argentin fait en réalité coulisser les hommes dans son schéma pour donner plus de champ à Imbula. Les frappes de loin se succèdent, mais c’est soit contré, soit à côté. À la 70e, se jouant d’un mauvais saut d’Umtiti, Gignac file droit au but dans son dos. 30 mètres de course plus tard, il opte pour la frappe croisée à ras de terre. La même qui avait fait plier Sirigu il y a deux ans et demi. Mais cette fois-ci, elle s’écrase sur le poteau. Le match prendra une toute autre tournure dix minutes plus tard avec la décision de l’arbitre. Les fans phocéens pourront toujours se dire que le pire est évité. Notamment grâce à Mandanda qui a multiplié les arrêts dans les dernières minutes.
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Par Romain Canuti