- Ligue 1
- J18
- Metz-OM (1-1)
Marseille déçoit et se fait accrocher à Metz
Obligé de courir après le score à la suite de l'ouverture du score de Nguette en première mi-temps en faveur de Metz, l'Olympique de Marseille a réussi à égaliser grâce à son remplaçant décisif Nemanja Radonjić. Mais le dauphin du Paris Saint-Germain n'a pas trouvé la force de gagner, cette fois.
Metz 1-1 Marseille
Buts : Nguette (39e) pour Metz // Radonjić (70e) pour Marseille
Il s’avère parfois très difficile d’extraire le fameux « tournant du match » , après une rencontre serrée. Il suffit de prendre le Metz-Marseille de ce samedi après-midi comptant pour la 18e journée de Ligue 1, par exemple. Faut-il sélectionner la blessure de Steve Mandanda, alors que le 0-0 était toujours d’actualité ? Ou bien le penalty loupé de Nguette, pourtant auteur de l’ouverture du score, à un moment où les Grenats menaient ? Ou plutôt l’entrée de Nemanja Radonjić à la pause, qui a égalisé dans le second acte ? Ou encore l’apparition de Germain, passeur décisif pour le Serbe ?
Mieux vaut ne pas choisir, peut-être, et se contenter d’un bilan plus factuel : malmené par les locaux jusqu’à la 70e minute, un OM décevant a réussi à éviter la défaite pour grignoter un point qui lui laisse de la marge sur la troisième place. Et qui permet à son adversaire de sortir (temporairement ?) de la zone rouge.
Nguette ravit les bookmakers
C’est pourtant en position d’ultra favori que Marseille s’avance à Metz, ce dernier n’ayant pas gagné lors des sept dernières journées (quatre revers, trois partages de points) et les Olympiens étant au contraire en grande forme. Mais niveau motivation, les Grenats regardent les visiteurs dans les yeux. Diallo se procure d’ailleurs la première opportunité, puis Mandanda n’est pas loin d’offrir l’ouverture du score à l’attaquant. La faute à un contrôle trop long, à l’origine de la blessure et de la sortie du gardien dès la demi-heure de jeu.
En face, Oukidja se montre sous un meilleur jour avec une parade déterminante devant Sanson. Ce qui laisse à Nguette la possibilité d’ouvrir le score, quelques minutes plus tard : sur un centre de Centonze, le Sénégalais trompe Pelé et fait déjouer les pronostics malgré la volonté d’Amavi. 1-0 au terme d’une première mi-temps équilibrée donc, dans laquelle l’OM domine stérilement (60% de possession, plus de duels gagnés et plus de ballons joués, mais pas davantage de frappes tentées).
Nguette ravit les supporters marseillais
Reste que Marseille, qui a déjà glané huit points après avoir été mené en championnat cette saison, a de la ressource. Aussi bien sur le plan tactique, que sur la qualité intrinsèque de ses éléments. Dès lors, il devient intéressant d’observer la réaction que s’apprêtent à proposer les gars de Villas-Boas, renforcés par l’entrée du supersub Radonjić (à la place de Sarr) à la pause. Vont-ils augmenter le rythme, et rentrer dans le lard des locaux ? Sont-ils capables de s’armer de patience, et attendre le moment propice à l’égalisation ?
Rien de tout ça, dans un premier temps : dès la reprise, Nguette provoque Sakai et obtient un penalty… stoppé par Pelé. Mentalement, l’OM a alors tout ce qu’il faut pour se révolter dans un contexte qui lui devient favorable. Cependant, les Phocéens ne parviennent pas à trouver la formule gagnante de ces dernières semaines et laissent le temps filer. Mais, attention, Metz subit. L’invisible Benedetto croque une occasion, pas l’inévitable Radonjić : à vingt minutes du terme, le Serbe est servi par Germain et fait enfin vibrer les filets pour sa quatrième réalisation (sur les cinq dernières journées). Rien de plus, rien de moins. En dépit d’une tête déviée de Germain sauvée sur sa ligne par Udol, le duel s’arrête là – comme la série olympienne de six succès d’affilée – et personne n’est content… sans être triste.
Metz (4-3-2-1) : Oukidja – Centonze, Sunzu, Boye, Udol – Maïga, Fofana, Angban – Traoré (Gakpa, 58e), Nguette – Diallo (Niane, 76e). Entraîneur : Hognon.
Marseille (4-3-3) : Mandanda (Pelé, 31e) – Sakai, Kamara, Álvaro, Amavi – Rongier, Strootman (Germain, 68e), Sanson – Sarr (Radonjić, 46e), Benedetto, Payet. Entraîneur : Villas-Boas.
Par Florian Cadu