- Ligue 1
- J15
- Lorient-OM (2-4)
Marseille croque Lorient
Auteurs d'une première période fantastique face à des Merlus endormis, les Marseillais ont décroché leur premier succès à l'extérieur de la saison en Ligue 1 ce dimanche soir (2-4). De quoi les faire revenir dans le top 6 et leur permettre de croire à nouveau à l'Europe.
Lorient 2-4 Marseille
Buts : Faivre (41e) et B. Mendy (52e) pour Lorient // Mbemba (4e), Aubameyang (9e et 42e) et Balerdi (33e) pour l’OM
Expulsion : Clauss (80e) pour l’OM
Il faut bien se l’avouer : on avait déjà connu plus sexy pour une affiche du dimanche soir qu’un Lorient-Marseille. Sur le papier en tout cas. Car sur le terrain, on a finalement assisté à une partie totalement débridée et particulièrement offensive, au point d’être l’un des matchs les plus divertissants de cette première partie de saison en Ligue 1. Les Phocéens ont retrouvé un football inspiré et offensif, guidés par un Pierre-Emerick Aubameyang en feu, et les Merlus ont vécu un petit cauchemar (2-4).
L’OM n’avait pas envie d’attendre
Marseille avait profité de son triptyque à domicile de la semaine passée pour retrouver de la confiance. Il restait encore une anomalie à corriger : une difficulté chronique loin de ses bases, symbolisée par une dernière place au classement à l’extérieur (trois petits points pris en sept déplacements). C’est pourtant un OM libéré de tout poids que l’on a vu au Moustoir et qui a rapidement pris les devants grâce à Chancel Mbemba, encore une fois bien placé pour bonifier un cafouillage (0-1, 3e). Puis il n’a pas fallu attendre très longtemps pour voir Aubameyang, le vrai patron de cette équipe depuis plusieurs matchs, faire le break d’une tête clinique sur un centre de… Mbemba (0-2, 9e). Régis Le Bris s’est alors pris la tête entre les mains, Loïc Féry semblait désabusé en tribune, et un monde parallèle s’est ouvert : Aubameyang a failli réussir un coup du scorpion depuis l’entrée de la surface, Leonardo Balerdi a même tenté un ciseau retourné, avant de marquer sur corner quelques instants plus tard (0-3, 33e). Sur une des seules occasions lorientaises, Romain Faivre a redonné de l’espoir aux Merlus d’une frappe du gauche (1-3, 41e), mais Aubameyang a vite climatisé l’enceinte par un doublé en prenant le meilleur sur Yvon Mvogo (1-4, 42e). Et tout ça en une seule période, s’il vous plaît !
Lorient a poussé… trop tard
On ne sait pas encore si Le Bris, très discret habituellement, a poussé une gueulante à la mi-temps, mais ses hommes sont en tout cas revenus sur le pré armés de toutes nouvelles intentions. À commencer par Benjamin Mendy, qui a réduit l’écart après un premier échec de Bamba Dieng, et harangué ses partenaires à y croire encore un peu (2-4, 52e). Marseille s’est alors mis à reculer, laissant Lorient faire le jeu et se faisant même une belle frayeur sur une énorme double occasion adverse, sauvée coup sur coup par Pau Lopez, puis Renan Lodi sur la ligne (56e). Le tournant du match, peut-être, puisque les locaux n’ont par la suite jamais réussi à revenir malgré une domination outrageuse jusqu’à la fin du match. L’OM, lui, est retombé dans ses vieux travers, en étant par moments très passif, et en faisant preuve de suffisance, comme si la victoire était déjà acquise. En retard sur une intervention sur Darlin Yongwa, Jonathan Clauss a laissé ses partenaires à dix (80e), ce qui n’a finalement que peu influé sur des dernières minutes beaucoup moins rythmées par rapport au début de partie. Ceux qui étaient fâchés avec la Ligue 1 se sont peut-être réconciliés avec elle ce soir, Marseille fait la bonne opération et réintègre le top 6, synonyme de place européenne, et Lorient stagne à sa place de barragiste.
Lorient (4-2-3-1) : Mvogo – Kalulu (Kroupi, 87e), Laporte (Touré, 46e), Talbi, Le Goff (F. Mendy, 46e) – Innocent, Abergel – Faivre, Ponceau (Tosin, 66e), B. Mendy (Yongwa, 80e) – Dieng. Entraîneur : Régis Le Bris.
Marseille (3-5-2) : López – Mbemba, Gigot, Balerdi – Clauss, Veretout, Harit (Gueye, 72e), Ounahi (Meïté, 83e), Lodi – Vitinha (Murillo, 83e), Aubameyang (Sarr, 72e). Entraîneur : Gennaro Gattuso.
Par Alexandre Lejeune