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Marseille Consolat-PFC : Le clacheapo ?
Ce vendredi, Marseille Consolat reçoit le Paris FC pour le compte de la 21e journée de National. Une sorte de clacheapo, en somme.
Le 4 septembre dernier, le staff de Marseille Consolat se la joue à la coule devant les caméras de Canal+ Sport. En déplacement dans la capitale pour affronter le Paris FC, les Marseillais dédramatisent et nient le côté « petit frère du classique » que pourrait représenter cette rencontre. « Ça reste un match comme un autre, on ne va pas insister sur la source de motivation supplémentaire parce que c’est un match entre Paris et Marseille » , tempère Sébastien Seguin, l’entraîneur adjoint, tandis que le président, Jean-Luc Mingallon, explique que « la rivalité Marseille-Paris est finie. On se base souvent sur les grands frères, et même chez eux, ça n’a plus la même ampleur » . Mais quelques heures plus tard, lors de la causerie d’avant-match, le staff commence peu à peu à oublier les caméras et le ton monte. « On est en terrain hostile. Sur le maillot, c’est marqué Marseille, les gars. On les respecte, mais on ne fait pas de cadeaux. Je suis venu à Paris pour enfoncer le PFC à Charléty » , déclare le préparateur physique, Mickaël Lebrun, avant de laisser la parole au président Mingallon, lui aussi avec un autre visage : « Vous savez que je fais rarement les déplacements. Je suis calme, je fais le mec bien, non y a pas de rivalités, mais on vient jouer contre Paris et on est marseillais. » Ce soir, l’ambiance sera la même pour le match retour à Consolat : celle d’un match où l’on ne sait pas vraiment si l’on affronte un rival.
Un match particulier
Du côté des supporters, il n’y a pas de questions à se poser, bien sûr que le match est particulier. « C’est forcément un match différent. C’est un match entre les deux plus grandes villes de France. Le Paris FC est un club phare de la région parisienne, notamment chez les jeunes, donc il représente doublement la capitale. On ne joue pas contre Chambly, quoi » , confirme Nadir, supporter et ancien joueur de Consolat. Même son de cloche du côté du Old Clan, groupe de supporters du PFC : « Il y a Paris d’un côté et Marseille de l’autre. Tout est dit. Il y a forcément une rivalité. On sera quelques-uns à faire le déplacement ce vendredi, c’est important de gagner un match comme ça. » Surtout que d’un côté comme de l’autre, les liens avec les grands frères que sont l’OM et le PSG sont étroits. Nadir concède que, bien évidemment, il supporte aussi bien l’OM que le club de son quartier. « Comme tous les supporters de Consolat. C’est totalement compatible » , affirme-t-il. Quant au Old Clan, il s’agit d’un groupe d’anciens supporters du PSG qui ont décidé de quitter les travées du Parc des Princes juste avant le plan Leproux, en désaccord avec la direction que prenait le club. Et qui ont donc vécu mieux que personne l’atmosphère des PSG-OM.
Mais rien de bien méchant
Mais il n’existe évidemment pas une vraie rivalité historique. L’année dernière, les deux formations n’évoluaient toujours pas dans la même division et les affrontements se comptent sur les doigts d’une main. « Il n’y a absolument aucune animosité avec le PFC. Je vais même vous dire, on s’entend très bien avec les dirigeants. Et puis, on est un club familial, il n’y a pas la même ferveur des tribunes qu’à l’OM, c’est plus bon enfant. Cette rivalité qu’il peut y avoir chez les supporters, c’est surtout un petit clin d’œil, tempère Youssef Ben Moussa, un des dirigeants de Consolat. Personnellement, j’attends plus le match contre Concarneau, car leurs supporters avaient tenu des propos à caractère raciste contre nos joueurs à l’aller. Là, il y aura une motivation supplémentaire : gagner car ils nous ont fait du mal. » Nadir va dans le sens de son dirigeant en expliquant que la rivalité avec Paris est « minime. Pas plus méchante que lorsqu’on joue Lyon-Duchère, le CA Bastia, Béziers ou Istres » . Et ce n’est pas cette ambiance bon enfant du côté de Consolat qui va motiver le Old Clan, en recherche de répondant. « Si vous voulez retrouver l’ambiance d’un PSG-OM, c’est aux derbys contre Créteil ou Orléans qu’il faut venir. Là, c’est chaud » , explique-t-on. Mais sans pouvoir s’empêcher de lancer une petite pique aux Marseillais. « On les a jamais vus, les types. Ils ne se déplacent pas à moins de vingt kilomètres. » On ne se refait pas.
Par Kevin Charnay