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Marseille, ce gentil dauphin

Par Adrien Hémard-Dohain
Marseille, ce gentil dauphin

Venu au Parc des Princes pour ne surtout pas perdre, l’Olympique de Marseille a raté sa mission. Apathiques, les Marseillais se sont contentés de priver le PSG de ballon, laissant tomber toute velléité offensive au passage. Dommage, parce que l’OM avait tout à gagner de ce Classique sans saveur.

« On n’a pas senti une équipe marseillaise venue pour gagner. » Le constat est limpide. Et d’autant plus cruellement juste qu’il est signé d’un ancien Marseillais, rarement le dernier pour se mettre minable sur le terrain à l’époque : Benoît Cheyrou, au commentaire de ce Classique qu’on oubliera vite. L’arbitre vient alors de renvoyer tout le monde aux vestiaires après un second acte sans saveur. L’OM vient de s’incliner 2-1 au Parc des Princes. Et le goût amer qui reste dans les bouches phocéennes à l’heure de quitter Paris, ce n’est pas celui d’avoir perdu contre le PSG, mais plutôt celui de n’avoir rien tenté face à un PSG pourtant loin d’être imprenable.

Le mauvais message de Sampaoli

« On espère faire un match digne face à un adversaire très complexe qui a énormément de possibilités de marquer avec leurs nombreux joueurs de qualité », avait pourtant annoncé Sampaoli en amont du 85e Classique de l’histoire. « On a l’espoir de faire un bon match et d’utiliser nos émotions pour réaliser une bonne prestation. Dans ce match-là, si on n’a pas le contrôle du ballon, si on ne défend pas avec le ballon et qu’on défend très bas sans ballon, j’ai quasiment envie de dire qu’on n’aura aucune chance », avait prédit l’Argentin. Mais après les mots, on n’a attendu les actes toute la soirée côté OM.

La faute revient en partie à l’entraîneur lui-même. Car en ressortant du placard son onze sans buteur de métier (Milik blessé, Bakambu et Dieng sur le banc), Sampaoli a envoyé un bien mauvais message à ses ouailles : celui d’un OM contraint de changer de visage pour pouvoir rivaliser face à ce PSG. Ce n’était pourtant pas le cas à l’aller, où Marseille aurait dû s’imposer avec un Milik titulaire. Ce n’était surtout pas le cas depuis plusieurs semaines, où le Polonais, Bakambu et Dieng se sont relayés en pointe d’une attaque en confiance, qui est pour beaucoup dans la bonne série de résultats marseillais des derniers temps.

Des intentions ? Quelles intentions ?

Sauf que voilà : dans un Parc aphone du fait de la grève du virage Auteuil, et malgré la confiance du moment, l’OM a préféré changer de nature. Peu – voire pas – entreprenants, les Marseillais ont subi les évènements lorsqu’ils ne contrôlaient pas stérilement la gonfle. Un aveu d’impuissance assez difficile à comprendre, alors que Marseille avait tout à gagner de ce déplacement parisien, face à un PSG qui était loin d’être en mode démonstration, et après la défaite de Rennes face à Monaco vendredi. Autrement dit : il n’y avait quasiment aucune pression sur les épaules olympiennes. Ce qui n’a pas empêché l’OM de se renier en jouant la peur au ventre.

« On est venus avec des intentions », prétendait pourtant Kamara au micro de Prime Video au coup de sifflet final.« On a fait un gros match. En face il y a des gros joueurs, ça s’est joué sur des détails. » Alors oui, sans un hors-jeu au centimètre de Saliba, l’OM aurait pu arracher un nul un peu plus flatteur. Mais personne ne se cachera derrière ce fait de jeu – d’autant que le PSG s’est aussi vu refuser plusieurs buts pour hors-jeu – pour analyser ce fiasco marseillais.

Car si comptablement, cette défaite n’est pas dramatique, du point de vue de l’honneur et du prestige, venir à Paris avec si peu d’ambitions quand on est dauphin, demi-finaliste européen, en pleine confiance, et surtout une équipe à l’aise avec le ballon, c’est un constat d’échec.« On voulait avoir le ballon face à cette équipe qui n’aime pas courir », justifiait Kamara. Avoir le ballon, c’est une chose. Avoir de l’ambition avec, c’en était une autre pour l’OM dont on peut résumer les intentions au Parc des Princes par un fait : les entrées en jeu de Dieng et Bakambu, aux 81e et 93e minutes. Comme si Marseille s’était simplement contenté de ce costume de gentil dauphin, loin des requins aperçus depuis le début de saison sur le Vieux-Port.

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