- Ligue des champions
- J6
- Groupe F
- OM/Dortmund (1-2)
Marseille a fait suer Dortmund
Pour la première de José Anigo, l'OM y a cru. Tenant leur point jusqu'à la 87e minute, les Marseillais ont finalement craqué et finissent leur campagne européenne sans la moindre unité au compteur. Dortmund a eu chaud, mais obtient sa qualification.
OM – B. Dortmund (1–2) S. Diawara (16′) pour Marseille , Lewandowski (3′), Grosskreutz (87′) pour Borussia Dortmund. Pour du beurre. Ou presque. Ce soir face à Dortmund, l’OM a joué sans pression. Libérés des calculs à cause à leur parcours sans faille sur les chemins de la lose, les Olympiens n’avaient plus grand-chose à gagner, si ce n’est un point pour sortir la tête moins basse de cette poule de la mort. Avec José Anigo en nouveau chef de bastion, les Marseillais ont failli dans leur dernière bataille. Car en face, Dortmund, avait besoin de gagner pour s’assurer un ticket lors des rendez vous de février. Froids et sans pitié, les Allemands ont ainsi profité de leur supériorité numérique pour pousser l’OM dans les combles du néant mathématique. Zéro comme la boule à Anigo.
Montagnes russes
Pour son premier match (enfin depuis la dernière fois), l’ancien directeur sportif du club est limité dans ses choix. Privé d’André Ayew, Valbuena, Romao ou encore Nkoulou, l’intérimaire compose avec ce qu’il a. Exit Morel, le jeune Ayew et Imbula, place à Mendy, Khalifa et Lemina. Quelques choix qui ne privent pas l’OM d’une entame catastrophique. Dès la 4e minute, Marco Reus lance Lewandowski dans le dos de l’arrière-garde avant que le Polonais ne mange Mendes pour s’en aller battre Mandanda. Sur le banc, la soirée s’annonce très longue. Dominés dans tous les secteurs, battus par la technique clairement supérieure du dernier finaliste de la compétition, Gignac et consorts ne s’en sortent pas. Avant une bribe d’étincelle. Plus souvent fantôme que fantasque depuis quelques semaines, Dimitri Payet enchaîne les crochets et obtient un coup franc aux 40 mètres. Le Réunionnais s’en charge et dépose le cuir sur le crâne meurtri de Khalifa. Diawara, en position de hors-jeu, reprend ce que la transversale avait repoussé pour permettre à l’OM d’égaliser. Sur sa lancée, Payet flambe, tacle et reçoit un premier carton jaune. Qu’importe, Marseille retrouve de sa grinta. Pourtant, cet excès d’engagement trouve un écho malheureux quelques minutes plus tard. Dans la surface, Payet est bien touché mais se fend d’un plongeon un rien forcé. Pour une fois dans le ton, l’attaquant marseillais rejoint les vestiaires dès la demi-heure, la faute à un arbitre pointilleux. Karma is a bitch.
Héroïsme vain
Si les Allemands ne forcent pas trop durant le dernier quart d’heure du premier acte, malgré deux mains non sifflées dans la surface olympienne, les offensives s’abattent par vagues au retour des vestiaires. Installés dans les 30 mètres de l’OM, les hommes de Jürgen Klopp martyrisent une défense qui a vu sortir Mendes, touché à la lèvre (ouch), à la pause. Mais Marseille fait le mur. Entre un Mandanda de gala et des sauvetages improbables, l’OM cimente. En contre, Gignac et Thauvin ont quelques opportunités mais vendangent ces ballons précieux. Sur sa lancée, Dortmund pressurise mais ne parvient pas à faire exploser le bloc adverse. Pire, Lewandowski rate l’immanquable sur une offrande de passe en retrait faite par Diawara. L’attaque commence à bafouiller et Klopp voit rouge, d’autant qu’au même moment, l’avantage de Naples sur Arsenal élimine les Allemands. Alors Grosskreutz se décide à soulager ce club qu’il aime d’amour depuis ses 7 ans. D’une frappe aux 20 mètres, l’homme à tout faire du Borussia bat un Mandanda à la main molle pour envoyer Dortmund vers les 8es (87e). Logique. Cela aurait couillon d’être les premiers et les derniers à laisser des plumes face à cet OM.
Par Raphael Gaftarnik