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Markarian, le roi mage

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Markarian, le roi mage

Depuis 1997, le Pérou n'a plus goûté à une demi-finale de Copa America. Face à la Colombie, la Blanquirroja n'a pas les faveurs des pronostics. Mais avec le Mage, Sergio Markarian, sur le banc, un pays se remet à croire en sa sélection.

Comme son compatriote, Sebastien Abreu, Sergio Markarian, malgré les apparences, ne figure pas le prototype du mercenaire dilettante. Pas du genre à se tourner vers le plus offrant pour repartir précipitamment, une belle indemnité en poche. Comme El Loco, Markarian présente bien un CV de chasseur de primes, mais aussi presque autant de résultats positifs, assortis de titres. Il a notamment
été sacré quatre fois champion du Paraguay, dont il qualifiera la sélection pour la Coupe du Monde 2002, a contribué à la première qualification pour la Coupe UEFA des Grecs de Ionikos, a emmené leurs voisins du Panathinaïkos en quart de finale de la Ligue des champions, et offert au Pérou sa première finale de Copa Libertadores avec le Sporting Cristal (1997), ce qui lui vaut son poste actuel.

La recette tout-terrain de Markarian ? Benjamin Galindo, son adjoint, lors de son bail avec les mexicains de Cruz Azul, la fait tenir en deux points majeurs : « Il impose son 4-4-2 parfaitement rodé, et une discipline de fer à l’intérieur du groupe. » Qu’elles soient grecques, paraguayennes, ou péruviennes, les équipes du coach uruguayen cherchent en premier lieu à réduire les espaces, une rigueur alliée à un état d’esprit agressif, comme élixir du succès. « Quand je regarde le Pérou, je retrouve tout à fait ce qu’on mettait en place avec Cruz Azul. C’est solide derrière, et il attend que les joueurs déséquilibrants fassent la différence devant » appuie l’ex-adjoint, et légende des Chivas Guadalajara.

S’il y a deux écoles d’entraîneurs, l’une qui professe l’imposition d’un style, et l’autre, l’adaptation permanente à l’adversaire, Markarian est à ranger dans la deuxième catégorie. Minutieux observateur, l’Uruguayen d’origine arménienne affectionne les parties d’échecs, grand stratège plutôt que bon pédagogue. « Quand il fallait mettre un peu de joie dans le quotidien, se rapprocher des joueurs, Markarian s’appuyait sur nous, ses adjoints » , précise Galindo, qui décrit également le sélectionneur de la Blanquirroja comme « un grand motivateur. »

Il quitte son boulot pour devenir entraîneur

Le début de carrière de Sergio Markarian peut être datée précisément : le 15 juin 1974. Devant sa télé, il voit alors sa chère Celeste se faire trimballer par le football total des Pays-Bas, et décide que son pays a besoin de lui. « Ce jour-là, j’étais au bord des larmes, confesse t-il, et je me suis donné la mission de faire quelque chose pour le football uruguayen. J’ai alors consulté mon épouse, et elle m’a conseillé de me lancer s’il s’agissait de ma véritable vocation. » Sergio Markarian gagne alors très bien sa vie, comme responsable d’une entreprise de distribution de combustible, et se lance sans filet dans un monde où il ne peut offrir aucune garantie. Malgré une absence de passé de joueur pro qui le prive d’un réseau sur lequel s’appuyer, El Mago fait ses débuts avec Bella Vista en 1976, et remporte un titre de champion de D2. Suivront des courts séjours sur le banc du Danubio et du River Plate de Montevideo, avant de tracer sa route vers le Paraguay en 1983. Depuis, Markarian vit un exil quasi ininterrompu. Bientôt trois décennies que le patriote qui voulait « faire quelque chose pour son pays » , n’a pu officier à peine une année sur un banc celeste.

Embauché fin juillet 2010 par le Pérou, le Mage s’est fixé pour objectif de mener la sélection au Mondial brésilien. Après plus de trente ans à l’écart du rendez-vous majeur du football de sélections, l’ambition peut sembler présomptueuse, mais Markarian, venu reconstruire sur les ruines d’une dernière campagne éliminatoire cataclysmique, a commencé à convaincre ses joueurs et tout un pays. Un exploit face au Chili viendrait confirmer la possibilité d’une qualification, et que si Markarian multiplie les contrats, il rend aussi presque invariablement de bons compte.

Par Thomas Goubin

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