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Mariano et l’ADN des attaquants lyonnais

Par Kevin Charnay
4 minutes
Mariano et l’ADN des attaquants lyonnais

Depuis le départ d'Alexandre Lacazette, le finisseur de l'OL se nomme Mariano Díaz. Et il n'a rien à voir avec les attaquants qui ont réussi entre Rhône et Saône.

« Je suis un compétiteur et sur le coup, j’étais un peu énervé de ce changement. Maintenant, je n’y pense plus. Je suis passé à autre chose. Vous savez, je ne pense qu’à une chose, c’est le prochain match et la victoire. » Comme il l’a confié au site Olympique et lyonnais, Mariano Díaz a eu du mal à avaler la pilule samedi dernier. À la suite de l’expulsion prématurée de Sergi Darder et la réduction du score dans la foulée de Malcom pour Bordeaux, Bruno Génésio a été contraint de le sacrifier et de le faire sortir avant la pause. Résultat : un gros coup de sang sur le bord de la pelouse, et un gros boudin en tribunes, avec la tête enfoncée dans son maillot pour tenter de masquer sa rage. Si le Dominicain a cette réaction, c’est parce qu’il est un vrai chasseur de but, obsédé par les filets qui tremblent et rien d’autre. Un profil d’attaquant que les Lyonnais n’ont pas forcément eu l’habitude de côtoyer.

Pas dans la lignée de ses prédécesseurs

Avec trois buts en trois matchs de Ligue 1, Mariano Díaz répond présent depuis le début de la saison. Fort de la tête et de manière générale dans la zone de vérité, le nouveau buteur de l’OL se distingue de par son profil de pur numéro neuf efficace et sans chichis. Mais dans le jeu et les combinaisons avec ses coéquipiers, les limites sont réelles. S’il n’a touché que douze ballons en une mi-temps contre Bordeaux, les chiffres sont loin d’être plus flatteurs lorsqu’il joue plus. En moyenne, Mariano Díaz délivre onze passes toutes les 90 minutes (seulement cinq contre Strasbourg, le match de son doublé), quand Alexandre Lacazette tournait autour des 30 passes par match. Il gagne certes sept duels aériens toutes les 90 minutes, mais pendant ce temps-là, il ne délivre que 0,4 passe clé et ne tente qu’un dribble par match en le manquant, pour l’instant, à chaque fois.

Un changement total de profil après le départ d’Alexandre Lacazette. D’ailleurs, les grands attaquants de l’Olympique lyonnais des années 2000 et 2010 ont toujours été des numéros neuf mobiles, sûrs techniquement, qui décrochent et n’hésitent pas à participer au jeu. Que ce soit Sonny Anderson, Lisandro López et surtout Karim Benzema ou Alexandre Lacazette, tous avaient cette volonté, au-delà de marquer des buts, de combiner avec leurs coéquipiers dans les petits espaces et de se transformer en passeur lorsque la situation s’y prêtait. Les buteurs purs, les gros costauds uniquement intéressés par le fait de tirer le plus vite possible pour marquer, quitte à se désintéresser de la construction du jeu, n’ont jamais réellement réussi à laisser leur empreinte à l’OL. Que ce soit Giovanni Élber, John Carew, ou dans une moindre mesure Fred.

Modification génétique

Sauf que cette année, l’OL aborde un changement radical de cycle. La force de frappe offensive ne repose plus sur des milieux créateurs comme Juninho, Pjanić, Grenier, Gourcuff ou plus récemment Tolisso, qui ont besoin d’un neuf avec qui combiner. Cette saison, elle repose sur une triplette de milieux offensifs (Fekir, Depay, Traoré) déjà capables de bien se trouver et de faire la différence par le dribble et qui peuvent avoir besoin d’un point d’appui fixe pour graviter autour. Ainsi, le rôle du buteur lyonnais pourrait donc se résumer à seulement concrétiser les actions en se retrouvant constamment dans la surface. Un rôle que Mariano Díaz peut endosser pleinement, tant sa puissance dans le jeu aérien et sa soif de buts sont importantes. En quelque sorte, pour que la saison lyonnaise soit réussie, ce n’est pas Mariano qui doit s’adapter à l’OL, mais l’OL qui doit apprendre à faire avec le profil de Mariano. Une chose est sûre, modifier en profondeur l’ADN de son buteur ne sera pas sans difficultés.

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