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- Stade Rennais/OGCN
Mangane : «Rennes doit recruter un DJ !»
Kader Mangane est sur le flanc pour la venue de Nice à Rennes. Taulier d'une défense (presque) de fer, le Sénégalais a trouvé le problème des Bretons : le DJ. Prends ça Douchez...
Déjà, des nouvelles de ta santé…
Je me suis blessé lors de la défaite contre Sochaux. Une déchirure aux ischios. J’en ai pris pour quatre semaines, alors là, je reprends tranquillement. On fait tout avec le staff médical pour que je sois de retour avant. C’est frustrant de ne pas pouvoir être de la partie contre Nice mais ça ne sert à rien d’être hanté par la déception.
Tu parlais du match contre Sochaux. Vous en prenez cinq. Quatre ensuite contre Reims, en Coupe. Il se passe quoi avec la meilleure défense de L1 ?
Sur ces matches-là, on n’a pas joué avec nos qualités. Rennes, c’est un jeu collectif, on est onze à défendre. Et là, on n’a pas été tout à fait ensemble. Contre Sochaux, notre bloc a souvent été en retard. On a été pris au piège. Ensuite, on espérait rebondir en Coupe de France mais ça n’a pas été le cas… On a fini par réagir contre le PSG. Là, on a joué ensemble et on a vu le résultat (1-0).
Cette victoire sur Paris vous a permis d’approcher de la tête du classement. Tu y penses au titre ?
En début de saison, on attendait Lyon, Marseille, Bordeaux, Paris voire Lille. Ce sont les cinq prétendants. Si l’un d’eux manque à l’appel, alors pourquoi pas nous ? Mais le fait d’être troisièmes aujourd’hui ne veut rien dire.
Rennes est-il un grand club ?
Rennes n’est pas un grand club mais il fait tout pour le devenir. Il nous manque une qualification en Ligue des Champions. On a un patron, Mr Pinault, qui est très impliqué, un stade, un public, un centre de formation performant mais il nous manque les coupes d’Europe. Ça aiderait aussi à attirer de grands, grands joueurs.
On dit souvent que le Stade Rennais est une équipe hyper physique. Une équipe un peu stéréotypée “black”. Partages-tu cette analyse ?
C’est la politique de recrutement du club. Il mise sur des joueurs physiques. Dans le football moderne, c’est une réalité et une nécessité. On a beaucoup de joueurs africains et c’est vrai qu’on est une équipe forte physiquement. Mais ça ne veut pas non plus dire qu’on n’est pas techniques pour autant.
C’est Marine Le Pen qui doit faire la gueule…
(rires) Ça c’est son problème !
Comment est l’ambiance dans le vestiaire de Rennes, avec coach Antonetti ?
Quand le coach a quelque chose à dire, il le fait. Quand c’est fini et on passe à autre chose. Ça va peut être t’étonner mais il est complètement différent de l’image qu’il donne à la télé. Il nous parle que de foot. Et c’est intéressant. Il part du terrain pour revenir au terrain. Il ne s’immisce pas notre vie privée et on apprend beaucoup de lui.
Et entre joueurs ?
On rigole bien entre nous. On prend du plaisir à jouer ensemble. Kembo est pas mal pour mettre l’ambiance. C’est un petit rigolo. Il raconte n’importe quoi. On a un rituel avant les matches : on met de la musique. Mais là, on a perdu notre DJ. Depuis que Rod Fanni est parti à l’OM, on tourne en rond. Douchez a pris le relais. Bon, il fait ce qu’il peut mais… A Rennes, ce qu’il manque c’est un DJ ! On doit en recruter un ! (rires)
Quelles sont tes ambitions personnelles ?
Moi, j’ai toujours envie de progresser, d’aller plus loin. Je suis dans un club ambitieux qui a un projet intéressant et qui me plait. J’espère réaliser une très belle saison avec Rennes et atteindre le top.
Il y a un club qui te fait kiffer ? Il paraît qu’au Sénégal, tout le monde est pour l’OM… (voir interview Deme Ndiaye)
Quand on joue contre Marseille, je reçois des messages de potes me disant : « Ce soir, notre cœur est partagé » . Alors je leur réponds : « Mais allez vous faire foutre, vous êtes des potes ou quoi !? » (rires) Moi, c’est l’AC Milan qui me faisait rêver…
Et en joueurs ?
Zidane. Il nous a tous fait rêver quand on était jeunes. Mais quand j’étais gamin, je voulais ressembler à Matthias Sammer. Un défenseur capable de joueur milieu de terrain. Un Ballon d’Or quand même !
Stade Rennais/OGCN, dimanche 17h
Propos recueillis par Nicolas Vilas
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