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Mangala-Sakho, parallèles fiascos

Par Florian Cadu
5 minutes
Mangala-Sakho, parallèles fiascos

Anciens espoirs du foot français et encore appelés en sélection il n’y a pas si longtemps, Eliaquim Mangala et Mamadou Sakho ne suivent pas le destin qu’on leur promettait. Entre des blessures actuelles ou passées, les deux défenseurs centraux évoluant en Premier League retrouvent leur ex ce samedi. Qui ont, sans le vouloir, accéléré leur chute.

Voilà une scène sûrement oubliée depuis longtemps par la majorité des suiveurs des Bleus. Celle-ci se passe le 1er juin 2014, à Nice. Lieu accueillant le match amical opposant l’équipe de France au Paraguay (1-1, score final), l’Allianz Riviera voit le tableau d’affichage indiquer le remplacement de Mamadou Sakho, 24 ans, par Eliaquim Mangala, une bougie de moins, en début de deuxième mi-temps. Depuis, jamais les deux défenseurs centraux appelés à l’époque par Didier Deschamps n’ont disputé un match des Bleus en commun.

Si elle a logiquement été zappée, la scène n’est également pas près de se reproduire. Après des débuts encourageants, les carrières respectives du duo ont en effet pris pas mal de plomb dans l’aile. À tel point qu’il faudrait aujourd’hui un petit miracle pour que ces dernières fassent revoler leurs propriétaires jusqu’à Clairefontaine. Ne parlons même pas d’une éventuelle migration pour la Russie en juin prochain. Car outre une date d’anniversaire identique à 365 jours près (le 13 février) et une préférence pour le pied gauche, Sakho et Mangala partagent aussi le même genre de trajectoire. Celle d’un jeune international prometteur s’étant fait une certaine réputation dans son championnat (français pour l’un, portugais pour l’autre) et parti assez tôt dans un gros club anglais où il devait casser la baraque. Puis barré par la concurrence et enquiquiné par des soucis physiques ou extrasportifs dans son club. Avant d’être « abandonné » par Deschamps et réduit à se battre pour le ventre mou – voire le maintien – en Premier League au lieu de lutter pour les premières places.

Sakho, plus très haut

Sakho et ses 28 capes, d’abord. À l’heure de recroiser la route de Liverpool, l’ancien Parisien retrouve un peu le sourire. Après une blessure au mollet qui lui a fait rater cinquante jours de compétition (et qui a suivi un autre pépin au ligament qui lui avait fait louper onze matchs la saison passée), le bonhomme a refait son apparition dans le onze de Crystal Palace à Huddersfield (victoire 2-0) plus de trois mois après sa dernière titularisation. Mais ce smilepourrait rapidement s’effacer ce samedi. Déjà parce que les Reds, deuxième meilleure attaque du Royaume (73 pions en 31 journées), risquent de le faire souffrir sur le terrain. Et aussi parce que la tronche de Jürgen Klopp va certainement lui rappeler que c’est sous les ordres de l’Allemand que tout a vrillé.

Ayant petit à petit gagné sa place sur les bords de la Mersey entre 2013 (année de son transfert en provenance du PSG) et 2016, le garçon voit sa croissance voler en éclats alors qu’il s’est également installé dans le groupe de l’EDF. Sa principale faute ? Avoir été contrôlé positif en avril 2016 à un brûleur de graisse, occasionnant une suspension provisoire qui lui fait manquer l’Euro 2016. Une sanction pour laquelle il est finalement… relaxé le 9 juillet. Pas de quoi améliorer son cas à Liverpool, où son comportement laisse à désirer aux yeux de Klopp qui l’exclut carrément de l’équipe première. Dès lors, son départ pour un Crystal Palace qui se bat aujourd’hui pour sa survie dans l’élite paraît être la moins pire des solutions. Dur à digérer pour le meilleur espoir 2011 de Ligue 1, auquel le club de la capitale – son club formateur – n’offrait pas un statut d’indiscutable et qui semblait avoir fait le plus dur en s’intégrant chez les Reds.

Mangala, tout en bas

Mangala et ses huit sélections, ensuite. Bien que l’arrière axial verse toujours des larmes sur son corps (habitué aux blessures depuis 2015, il ne devrait pas rejouer cette saison en raison d’une opération au genou), le parallèle avec Sakho est possible. Prêté cet hiver par Manchester City à Everton, Eliaquim disposait en apparence de tout ce qu’il faut pour s’imposer en Angleterre. Et notamment d’un solide profil physique. « On avait un problème avec Eli : il était beaucoup trop costaud, et il ne mesurait pas sa force quand il allait au duel à l’entraînement. Il n’arrivait pas à contrôler son engagement, en fait ! Il était tout le temps à fond. On devait lui dire :« Eli, doucement, doucement… », rigole Igor de Camargo, qui a fréquenté le dur à cuire au Standard de Liège entre 2008 et 2010. Il avait 17 ou 18 ans, et c’était déjà un bon gros bébé. Un peu comme Romelu Lukaku, quoi. Il avait pas mal de talent, mais il fallait qu’il parvienne à l’exprimer. »

Problème : celui qui a coûté une cinquantaine de millions d’euros aux Mancuniens en 2014 a bien plus de mal à convaincre chez les Citizens(malgré un temps de jeu conséquent récompensé par une présence à l’Euro 2016) qu’à Porto, où il reste trois ans après son départ de Belgique. Et lorsqu’il croit sortir la tête de l’eau en Espagne, où il est prêté à Valence en 2016 (trente titularisations en Liga), le natif de Colombes se retrouve finalement réexpédié dans les mains de Pep Guardiola, un entraîneur qui n’en veut pas. Avant que son organisme ne le lâche une fois atterri chez les Toffees. « Je pense qu’il a la capacité de rebondir. Il dispose du mental pour, en tout cas. Au standard, il écoutait beaucoup, travaillait bien, encourage l’optimiste De Camargo. Et puis, si tout ne s’est pas passé comme prévu, il a accumulé de l’expérience ces derniers temps. Notamment avec Guardiola et auprès de Vincent Kompany. » En tout cas, « Eli » regardera Everton-City des tribunes ce week-end. Et la Coupe du monde de son canapé. Avec, pourquoi pas, Sakho à ses côtés.

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Par Florian Cadu

Propos de IDC recueillis par FC

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