- Ligue 1
- J22
- Lyon-Marseille (1-1)
Mandanda sauve l’OM, l’arbitre sauve l’OL
Dominateurs, mais contrariés par un Mandanda exceptionnel, les Lyonnais peuvent remercier Anthony Gautier qui les a privés d'un carton rouge et leur a offert un coup franc inexistant. Un match nul logique, au fond.
Olympique lyonnais 0-0 Olympique de Marseille
Buts : Tolisso (78e) pour l’OL // Cabella (64e) pour l’OM
Aux grands hommes les grands matchs. Ces chocs, Steve Mandanda les connaît par cœur. Lui qui a filé une passe décisive à Brandão un soir de huitième de finale de Ligue des champions, lui qui a vu Mathieu Valbuena flinguer le Borussia Dortmund au terme d’un match à suspense complètement dingue. Ce dimanche soir, Steve ramasse les boulettes de papier lancées par les supporters lyonnais présents en masse dans leur nouveau stade, tandis que « Petit Vélo » se pointe dans sa surface avec un tout autre maillot. Chahuté à l’aller au Vélodrome, le meneur de poche balance une magnifique sacoche du droit à l’heure de jeu, comme pour remonter le niveau d’un deuxième acte plus généreux en tacles de boucher qu’en joga bonito. Mais alors que tout le Parc OL s’apprête à célébrer l’ouverture du score de l’ancien de la maison d’en face, Mandanda sort un combo horizontale – main ferme complètement dingue. Sur l’action qui suit, Darder perd un ballon bête, Sarr centre pour Michy Batshuayi qui remet parfaitement à Cabella qui crucifie Lopes, moins sollicité mais pas décisif. À une demi-heure de la fin, l’OM envisage sérieusement la fin de la rencontre. Sauf que l’autre homme de la soirée est chauve. Et n’est pas Christophe Jallet.
L’arbitrage de Gautier encore en question
On avait rarement fait plus en retard. Et on ne parle pas des supporters lyonnais présents en masse devant le Parc OL avant le coup d’envoi, mais de Jérémy Morel, agacé par Bouna Sarr et qui décide de s’occuper lui-même de son problème. Lancé à 200 à l’heure, l’homme qui roule en Kangoo découpe l’ancien Messin et n’hérite que d’un jaune, Anthony Gautier étant positionné loin de l’action. On joue le début de la deuxième période d’un bon match entre l’OL et l’OM, moment où le rythme et le jeu laissent place à un enchaînement de faute des joueurs et de l’arbitre. L’homme en jaune qui siffle une main de Javier Manquillo, qui part en contre devant Gonalons et qui offre un peu de répit à un OL mené au score malgré tous ses efforts du premier acte. Sur le coup franc, Corentin Tolisso, fraîchement entré en jeu, profite de la première erreur défensive de Phocéens solide pour tromper un Mandanda qui, pour une fois, ne peut strictement rien faire. L’OM a les boules et c’est logique : malgré un premier acte lors duquel ils ont enregistré leur plus faible possession du ballon depuis 2014 et une rencontre contre le PSG (34%), les hommes de Michel ont réussi à imposer leurs idées et leur plan tactique. Suffisamment rare depuis le début de la saison pour être souligné.
La possession lyonnaise, les rushs de Nkoudou
Le classement des « Olympiques » a beau ne pas être celui d’antan, c’est bien dans l’atmosphère d’un choc que les 22 acteurs entrent sur la pelouse, accompagnés par du Muse, un joli tifo et beaucoup, beaucoup de bruit. Comme des lions tout excités dans leur nouvelle cage, les hommes de Génésio pressent haut et étouffent des Marseillais fébriles, notamment au milieu de terrain, où Lassana Diarra, touché aux adducteurs, manque cruellement. Mais si l’OL a la possession, l’OM parvient à faire le dos rond et se crée des occasions en contre grâce à ses dragsters Dja Djédjé et Nkoudou, ce dernier étant complètement hyperactif lors du premier acte. Pourtant, Lacazette, sollicité à de nombreuses reprises lorsque l’OL ose déborder plutôt que de revenir systématiquement dans l’axe, a de quoi inquiéter l’OM. Mais systématiquement, Steve Mandanda sauve les siens. De l’épaule, des poings, du regard, de la main, du tibia, le portier phocéen est au four et au moulin. En feu suite à l’égalisation de Tolisso, les Lyonnais font le siège du but du messie du jour. En vain. L’OM a subi l’envie lyonnaise et les erreurs de l’arbitre, mais a été sauvé par son gardien. Dis comme ça, le match nul est logique.
Résultats et classement de Ligue 1Par Swann Borsellino