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Mandanda, l’heure de passer la main

Par Théo Denmat, au Parc des Princes
Mandanda, l’heure de passer la main

Exclu au Parc des Princes pour une sortie à 25 mètres de ses cages, Steve Mandanda montre de plus en plus de signes de fin de règne.

Quand on peine à trouver par où commencer, quand l’affaire à décrire est trop large pour être résumée à un simple aphorisme, revenir à l’essentiel. Commençons donc par la définition. « Kamikaze : Pilote, membre d’une équipe militaire de l’Empire du Japon, qui effectuait des missions suicides pendant la guerre du Pacifique. En Occident, ce terme sert à désigner quiconque sacrifie sa vie volontairement dans un attentat suicide. Plus largement encore et de manière métaphorique, il peut désigner une personne qui se sacrifie, ou du moins qui se met délibérément en grand danger à un niveau personnel, professionnel ou autre. »

Steve Mandanda ne conduit pas d’avion, pas au sens propre, mais sa prestation du soir est un crash. Un crash pour lui et, probablement pire, un crash pour l’OM. Parce que oui, symbole de la faillite marseillaise au Parc face à un PSG agressif (sens propre et figuré, cette fois), le gardien olympien aura surtout été le capitaine boulet d’un appareil qui n’avait pas besoin de cela pour plonger. Le problème, c’est que cela commence à être récurrent.

Boulette d’entrée

Il fallait avoir aperçu les signaux d’alerte : pas difficile, à moins d’avoir les yeux du professeur Tournesol. Commencer son match par une boulette est généralement assez significatif pour être mauvais signe, et un tel fait de jeu a vite fait de se transformer en plaque de verglas sur laquelle il devient ensuite quasiment impossible de planter sa confiance personnelle, ainsi que celle de ses défenseurs. Sixième minute, donc, passe en retrait de Ćaleta-Car dans l’axe du but. Pas la décision la plus maligne, il faut se l’avouer, surtout avec Di María au pressing. Le portier présente l’extérieur du pied en opposition, veut contrôler sur sa droite pour mieux dégager rapidement, mais quitte le ballon des yeux et laisse tranquillement glisser ce dernier au ras de son poteau droit après l’avoir effleuré. Première frayeur, le Parc jubile. Gros plan : il recadre, crie, fustige Kamara de ne pas avoir offert d’autre solution de passe. Garder consistance, surtout.

Cette sixième minute, ironie de l’histoire, sera celle du premier des deux seuls « arrêts » du match du bonhomme, et l’aura été contre l’un de ses coéquipiers. La deuxième fois, c’était face à Di María, à la 60e minute de jeu, de la main gauche. Factuellement, une superbe sortie. Elle empêchait l’Argentin de servir Mbappé sur sa droite, qui n’avait plus ensuite qu’à filer dans le but vide. Le seul problème, c’est que Mandanda était alors à vingt-cinq mètres de ses buts. Les Japonais opinent du chef, les préceptes sont respectés. La frontière est alors mince : la sortie est kamikaze certes, mais après tout, c’est pour le bien de l’équipe. Après coup, on peut se le demander : fallait-il sortir aussi loin ? Ou bien fallait-il laisser le duo s’approcher de son but sans montrer signe de rébellion ? Le coup franc botté par l’un de ses bourreaux dans la foulée permet de répondre à cette question, mais ce serait tricher. Dans l’affaire, Mandanda a tout perdu : ses cages, son match, et son statut.

Ancien combattant, combattant ancien

Sa première partie de saison compliquée n’est pas une surprise, puisqu’elle fait suite à une seconde partie de saison dernière tout aussi poussive. En réalité, cela fait quelque temps que Marseille cherche un remplaçant à son capitaine de toujours, maintenu dans ses fonctions grâce à son statut iconique, ses prestations passées, et ce bout de tissu enroulé autour du bras. Cet hiver, il s’est même murmuré à la Commanderie que les prestations d’Édouard Mendy, ancien de la maison, à Reims, auraient terminé de convaincre les dirigeants olympiens de la nécessité de passer à autre chose.

Mandanda représente l’OM d’antan, celui de Mathieu Valbuena et Bafé Gomis, d’André-Pierre Gignac et de Rod Fanni. Et un jour, il ne pourra plus se raccrocher à ce statut. Didier Deschamps le remerciera pour « son formidable service » , comme on met une médaille autour du cou des anciens combattants en même temps qu’ils filent au placard, et Rudi Garcia, s’il est encore là, confiera aux micros de la presse que son « expérience est un formidable plus pour l’équipe » . Chaque jour qui passe le rapproche un peu plus de cette situation, et chaque carton rouge récolté au Parc accélère le processus. Voilà au moins quelque chose qui va vite dans la vie d’un homme peu pressé de passer la main.

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