- Ligue 1
- J2
- Nantes-Marseille (0-0)
Mandanda et l’OM arrachent un point à Nantes
Sauvé à six reprises par son portier, l'Olympique de Marseille est reparti de Nantes avec le point du match nul (0-0). Dominés quasiment toute la partie malgré un Payet en jambes, les hommes d'André Villas-Boas auraient tout de même pu espérer mieux. Mais pour sa première en Ligue 1, Dario Benedetto a envoyé dans les nuages un penalty à la demi-heure de jeu. L'OM a encore du boulot, beaucoup de boulot.
Nantes 0-0 Marseille
C’est le genre de geste qui ne compte pas dans les stats, mais qui a presque valeur de passe décisive. Quand, après plusieurs minutes de palabres, Benoît Bastien accorde un penalty à l’Olympique de Marseille pour une faute de main de Touré sur corner, Dimitri Payet s’avance d’un pas décidé, s’empare du ballon et… le tend à Dario Benedetto. Pour sa première sous le maillot marseillais, Pipa a là l’occasion rêvée de débloquer son compteur buts en Ligue 1. Mais la frappe de l’Argentin s’envole, et prive l’OM d’un petit hold-up, tant la partie a été à l’avantage des Nantais jusque-là.
Des progrès ? Quels progrès ?
Car André Villas-Boas a beau avoir juré cette semaine ne pas être inquiet après la déroute inaugurale de ses hommes face à Reims (0-2), l’entame de ses hommes n’a rien de très rassurant. Préféré à Ćaleta-Car en défense centrale, Álvaro González est pourtant le premier à se signaler sur un coup franc de Payet (4e), mais derrière, les Canaris confisquent le cuir (66% de possession à l’issue du premier quart d’heure) et se créent logiquement les situations les plus nettes. Heureusement pour l’OM, Mandanda veille au grain devant un Touré étonnamment seul sur coup franc (15e). Tout comme Kamara, qui dévie en corner la tentative de Coulibaly (21e).
À la domination nantaise, l’OM répond d’abord dans les duels, à l’image de ce raffut de Lopez – non sanctionné – sur Touré, puis par une percée plein axe de Payet, dont la frappe est détournée du pied par Lafont (26e). De retour dans le stade qui l’a vu débuter en Ligue 1, Payet est d’ailleurs l’un des rares Marseillais à se montrer inspirés en cette première période. C’est lui qui botte le corner amenant le penalty galvaudé par Benedetto (31e). C’est aussi lui qui, des 30 mètres, chauffe timidement les gants de Lafont sur coup franc (40e), pour ce qui constitue alors l’un des deux seuls tirs cadrés par l’OM. Bref, on est encore assez loin des progrès ouvertement espérés avant la partie par André Villas-Boas.
Il Fenomeno Mandanda, le retour
Ces progrès, le technicien portugais les entreverra pendant un gros quart d’heure, tout au plus. Après le repos, ses joueurs se montrent en effet les plus entreprenants, toujours sous l’impulsion de Payet. Mais les tirs de Lopez et Sanson fuient très largement le cadre, et la tentative la plus dangereuse, au cœur de la domination marseillaise, est à mettre au crédit d’Abeid, qui oblige, de loin, Mandanda à une belle horizontale (60e). Impérial sur la frappe enroulée de Bamba (76e), puis sur cette double tentative de Girotto et Touré (77e), le capitaine marseillais est en fait le seul à ne pas baisser de régime dans les vingt dernières minutes.
Acculés en fin de match, où ils ne parviennent pas à enchaîner trois passes, les Olympiens s’en remettent encore à leur portier sur ce tir lointain de Louza (84e). Auteur de six parades, le champion du monde 2018 permet ainsi à son équipe de repartir de la Beaujoire avec un point. C’est un de plus que la semaine dernière, et d’un point de vue strictement comptable, l’OM peut s’estimer en progrès. Ce serait faire preuve de pas mal de mauvaise foi, car pour le reste, André Villas-Boas a clairement du pain sur la planche. Beaucoup plus que Christian Gourcuff, son homologue nantais, pourtant arrivé à Nantes il y a une grosse semaine seulement.
Nantes (4-2-3-1) : Lafont – Fabio, Girotto, Pallois, Ch. Traoré (Bamba, 74e) – Ab. Touré, Abeid (Moutoussamy, 67e) – Louza, Rongier, Lima – Coulibaly. Entraîneur : C. Gourcuff.
Marseille (4-3-3) : Mandanda – Sakai, Kamara, González, Amavi – Lopez, Luiz Gustavo, Sanson (Strootman, 69e) – Sarr (Radonjić, 77e), Benedetto (Germain, 85e), Payet. Entraîneur : A. Villas-Boas.
Par Simon Butel