- C3
- 3e tour préliminaire
- Ostende-Marseille (0-0)
Mandanda, comme chez lui
Auteur d’un très bon match contre Ostende, avec notamment deux parades de grande classe, Steve Mandanda a rassuré toute sa défense. Et montré du même coup qu’il était légitime dans les buts olympiens. Comme s’il fallait le rappeler.
20 heures. Lorsque journalistes, supporters et amateurs de football découvrent le Onze de l’Olympique de Marseille ce jeudi soir, l’étonnement s’installe. Patrice Évra et Florian Thauvin remplaçants ? Étrange. D’autant que le lucide Rudi Garcia sait évidemment que ce troisième tour préliminaire de League Europa est plus important qu’un simple match amical et doit permettre à son équipe de se qualifier pour le barrage de C3. N’empêche qu’il se présente sans deux de ses titulaires habituels. Parce qu’il a gagné 4-2 à l’aller. Parce qu’il est confiant. Parce qu’il sait que la majorité des joueurs qui débutent ne vont pas le décevoir. Un en particulier : Steve Mandanda.
Ce soir, vous ne passez pas
Car si la saison n’a pas encore réellement débuté (elle n’ouvrira véritablement ses portes que ce week-end), le gardien français, qui vient de signer son retour sur la Canebière après un an d’Erasmus et de dépression en Angleterre, tient à démontrer dès maintenant que son esprit n’a jamais quitté son club de cœur. Alors, après avoir pris deux pions dans la tronche lors du premier match officiel face à ces mêmes Belges, le portier a assuré. Et rassuré. Meilleur joueur de son équipe, Mandanda a claqué deux arrêts absolument remarquables à des moments qui auraient pu s’avérer fondamentaux pour l’issue finale si l’ouverture du score avait eu lieu (puisque Maxime Lopez, Lucas Ocampos et Dimitri Payet avaient échoué dans cet exercice, les deux premiers touchant le poteau). D’abord à la 53e minute, quand son pied a miraculeusement sauvé une tête boxée à bout portant d’Antonio Milić. Puis à l’heure de jeu, lorsque l’international s’est distingué sur une tentative de Yassine El Ghanassy. Après avoir été dégoûtés par ces parades magistrales, les adversaires ont perdu leur courage et n’ont plus osé venir défier l’ancien capitaine olympien. Face à la presse, son entraîneur n’a d’ailleurs pas hésité à le féliciter une fois la qualification en poche : « Mandanda, on le sait, est un immense gardien. Il nous a sorti deux gros arrêts au bon moment. Sinon, il a eu une soirée plutôt tranquille. »
You’re welcome
Pourtant, la défense française a laissé beaucoup de possibilités aux attaquants d’Ostende. Dès le coup d’envoi et jusqu’à la fin de la partie. Pas aidé par la doublette de latéraux Tomáš Hubočan-Hiroki Sakai, encore moins par la charnière centrale Rolando-Adil Rami, Steve s’est efforcé de se rendre la qualification facile. Ou du moins pas compliquée. C’est là que le dernier rempart (re)fait plaisir à voir et prouve qu’il reste un gars sûr : de nouveau seul au monde sur certaines actions, le joueur de 32 ans est toujours capable de s’en sortir et sauver sa team– ou son clean-sheet, selon les visions -. « J’ai vraiment l’impression de ne jamais être parti, déclarait-il justement avant la confrontation européenne dans des propos relayés par L’Équipe. Durant l’année passée, j’étais assez régulièrement en contact avec certains joueurs, certaines personnes du bâtiment administratif. J’ai regardé les matchs aussi. On a plus de qualité et on est beaucoup plus ambitieux que lors de ma dernière saison. C’est le gros changement et c’est quelque chose d’important. » Sauf, peut-être, dans la ligne défensive. Pas si grave, puisque Mandanda est là.
Par Florian Cadu