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Manchester va savoir

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Manchester va savoir

Derby mancunien bouillant entre United et City sous pression. Si les Red Devils l'emportent, ils ne seront pas encore certains d'être champions mais les Citizens, eux, seront sûrs de ne pas le devenir.

Il y a des matches qui peuvent vous marquer une saison. Comme un virage déterminant. Évidemment, le duel mancunien a tout l’air d’appartenir à cette catégorie. Car pour la première fois depuis la fin des années 60, les deux clubs de la ville sont en course pour le titre de champion d’Angleterre à quelques encablures de la ligne d’arrivée. Et dire ça situe l’avancée du défi totalement fou des nababs d’Abu Dhabi désormais à la tête de Manchester City : dégommer Manchester United. Un challenge qui rappelle étrangement celui d’un certain Alex Ferguson quand en 1986, l’impétueux Écossais avait annoncé vouloir « faire descendre Liverpool de son perchoir » . Un pari largement tenu depuis…

MU, mieux que le Barça…

Si ce clash sent autant la poudre, c’est aussi parce qu’il arrive au moment où l’on est pris d’un doute : et si les Red Devils étaient en train de fléchir ? En effet, la semaine dernière, chez la lanterne rouge Wolverhampton, le leader invaincu de Premier League a laissé filer son invincibilité qui courait en championnat depuis vingt-neuf rencontres. Un enseignement sévère ? A première vue oui, car en Premier League, seul Arsenal en 2003-2004 a tenu le marathon sans concéder la moindre défaite et, du coup, on peut bien faire grâce aux Mancuniens de ce court revers (1-2). Sauf que ledit revers fait suite à deux chaudes alertes à Blackpool (succès de MU 3-2 après avoir été mené 0-2) et à Tottenham (0-0 mais Evra fait encore des cauchemars de Lennon). Point commun de toutes ces chausse-trappes : c’était à chaque fois à l’extérieur. Le vrai point faible des partenaires de Giggs cette saison avec trois succès seulement en douze déplacements (pour huit nuls). Et forcément, chacun aura facilement déduit : si le leader est aussi bancal loin de ses bases, il est obligatoirement irrésistible chez lui. Soit douze victoires et un petit nul en treize réceptions. Qui dit mieux ? Même pas le Barça (une défaite au Camp Nou face à Alicante) ! Une stat qui renvoie à une autre, tout aussi favorable à United : Manchester City n’a gagné qu’une seule de ses vingt-six dernières visites à Old Trafford. Oui, les chiffres plaident en faveur des Rouges même si Wayne Rooney aimerait probablement être tenu éloigné de cette formule. Car en début de saison, la star de MU s’est laissée séduire par l’opulence de cette voisine vêtue de bleu ciel avant que Papa Fergie ne fasse péter le chéquier pour garder le fils prodigue à la maison. Rooney, de nouveau proche de sa meilleure forme, a donc une belle occasion de se défaire un peu de cette réputation nouvelle de mercenaire en dézinguant les Citizens, ce qui serait, pour lui comme pour les fans d’United, le meilleur moyen d’oublier ce fâcheux épisode.

La parole à la défense ?

Mais l’affaire ne s’annonce pas non plus des plus simples. Car un buteur peut en cacher un autre. Si Rooney est probablement la condition sine qua non de MU à l’heure des grandes échéances, l’Anglais connaît parfaitement son équivalent chez les Citizens : Carlos Tevez of course ! Les deux hommes ont joué ensemble de 2007 à 2009. Le temps pour l’Apache de comprendre que, malgré ses stats (14 pions en 34 matches la première saison et pas toujours comme titulaire), il ne serait jamais que la troisième voire quatrième option dans la tête de Ferguson, derrière Rooney, Cristiano Ronaldo et Berbatov (à partir de 2008). C’est donc un Tevez avec une envie éternelle de revanche qui se pointe dans son ancien antre et un Tevez qui carbure au super qui plus est : dix-huit pions dont un triplé la semaine dernière face à West Bromwich Albion (3-0). L’heure de rappeler que si Rooney est crucial à MU, que dire de Tevez à City ? Les Skyblues n’ont tout simplement jamais perdu en championnat lors des vingt-cinq matches où l’Argentin a scoré, pour vingt-trois succès. Avec des attaquants aussi performants (et on n’oubliera pas que le meilleur réalisateur de PL s’appelle… Berbatov avec 19 buts), ce sont peut-être les défenses qui feront la différence. Et une fois n’est pas coutume, les Diables Rouges inquiètent un peu, malgré un Vidic proche de ce qui se fait de mieux au monde actuellement. Le hic, c’est que le Serbe à la tête de tueur à gages doit faire sans Rio Ferdinand qui en a encore pour trois semaines (mollet). Résultat : MU encaisse près d’un but par match quand dans le même temps, City pointe son museau, nanti de la meilleure défense du royaume (22 pions pris). Un chiffre à ramener nécessairement à Roberto Mancini qui a insufflé une bonne dose de Calcio chez ces Citizens autrefois un peu foufous.

Ceux qui ont vu la purge du match aller (0-0 mais alors vraiment zéro zéro) peuvent s’en désoler. Il n’empêche, le modus operandi, tout en thune, en solidité et en 4-3-3, rappelle étrangement le putsch de Chelsea au mitan des années 2000 quand les joueurs d’Abramovitch avaient fait descendre pour un bon moment United de son perchoir. Aujourd’hui, ces Blues mancuniens paraissent à peine moins féroces et talentueux que leurs prédécesseurs londoniens. Pour sir Alex et ses vingt-cinq saisons à la tête de MU, l’histoire n’est finalement qu’un éternel recommencement.

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Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »
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