- Premier League
- J31
- Blackburn/Manchester United (0-2)
Manchester United se détache
Bis pour United. Comme lundi dernier, les Red Devils disposaient d'une occasion idéale pour accroître leur avantage sur City. Comme lundi dernier, ils ont souffert, mais n'ont pas failli. Leur succès arraché sur le terrain de Blackburn (0-2) leur donne cinq longueurs d'avance sur City.
Blackburn/Manchester United : 0-2
Buts : Valencia et Young pour Man Utd
Aller rendre visite au premier non relégable pouvait ressembler à du tout cuit pour Manchester United. Mais le blase de Blackburn ramène les mancuniens à un récent et vexant souvenir. Le 31 décembre, jour des 70 ans de Sir Alex, le champion en titre avait déraillé à Old Trafford, en s’inclinant (2-3) face à un adversaire qui portait alors la lanterne rouge de la Premier League. Plus généralement, affronter Blackurn tourne souvent au casse-tête pour les Red Devils. Sur leurs onze derniers déplacements à Edwood Park, les Mancuniens ne sont revenus que deux fois avec les trois points. De quoi rassurer City … A nouveau, le club du Lancashire a contrarié le puissant voisin du Nord. Pour ce court déplacement, Alex Ferguson avait sorti un surprenant 4-3-3, option habituellement réservée à la Ligue des champions, sans doute pour déboussoler son adversaire. Un choix qui semblait mettre Man Utd sur la voie d’un succès aisé. Dès le premier quart d’heure, Chicharito, aligné en pointe, bénéficie de deux belles opportunités. Sur la première, il reprend maladroitement une remise fortuite d’un défenseur des Rovers, sur la seconde, le Mexicain jaillit au moment idoine entre deux défenseurs, mais Paul Robinson sort un superbe arrêt réflex. Dans ce schéma, Rooney, placé à gauche sur la feuille de match, fait surtout figure d’électron libre, et brouille les pistes. Les milieux (Scholes, Carrick, Jones) apportent tour à tour le surnombre. La machine mancunienne semble parfaitement huilée, mais un simple resserrement dans l’axe des locaux va enrayer la mécanique du leader. Posté à droite, Valencia fait figure de seul véritable ailier, et le jeu mancunien souffre d’une exploitation insuffisante de la largeur.
Au match aller, Yakubu avait trouvé par deux fois le chemin des filets. Le Nigérian, cinquième meilleur buteur de Premier League, est, sans surprise, le premier à solliciter De Gea. Une frappe de buffle repoussée d’une claquette par le portier mancunien. De Gea va encore sortir une immense parade au bout de la première période (45e) pour sortir une demi-volée cinglante de Marcus Olsson. A l’heure de jeu, devant le manque de tranchant de son secteur offensif, Ferguson commence à bouger ses pièces. Wellbeck prend la place de Chicharito, puis Giggs suppléé Phil Jones. MU appuie sa domination, mais Blackburn résiste sans paniquer. Comme en première période, les locaux sortent rarement de leur moitié de terrain, mais à chaque fois qu’ils s’y aventurent font deviner la possibilité d’un exploit. On retiendra notamment ce coup-franc de Pedersen repoussé par un impeccable De Gea (62e).
C’est finalement à la 81 e minute que le match choisit son camp. Avec l’entrée de Young à la place de Scholes (79e), MU vient alors clairement de rechausser son traditionnel 4-4-2. Trouvé sur la droite de la surface, Valencia s’avance vers la zone décisive, son garde du corps se montre trop dilettante, et l’Equatorien en profite pour placer un puissant extérieur qui part secouer le petit filet opposé. A nouveau le mieux disposé des attaquants mancuniens, le plus tenace, Valencia se voit récompenser pour son activité XXL. Cinq minutes plus tard, l’Equatorien se montr à nouveau décisif. Il sert Young dos au but, à l’entrée de la surface, l’Anglais pivote, et sa frappe instantanée termine au fond des filets de Robinson. Comme la semaine dernière, MU a souffert mais continue d’accroître son avance sur City. Le sort du championnat n’est pas encore scellé, mais les Red Devils ont sans doute pris un avantage décisif ce lundi soir à Edwood Park. L’an dernier, c’est en ramenant un pénible nul de ce même stade que Manchester United avait accroché son dix-neuvième titre de champion d’Angleterre. Un bon souvenir finalement.
Par Thomas Goubin