- Ligue des champions – 5e journée – Groupe H – Galatasaray/ManUnited (1-0)
Manchester United n’avait pas envie
C’est sans la moindre pression que Manchester United s’est déplacé en Turquie. Sans grande ambition non plus, avec une équipe B. Désireux d’obtenir la seconde place du groupe H, Galatasaray a sauté sur l’occasion (1-0).
Galatasaray-Manchester : 1-0 (0-0)Buteur : Burak Yılmaz (54e) pour Galatasaray.
Un Manchester déjà qualifié pour les huitièmes de finale de Ligue des champions, avec la certitude de prendre la première place de son groupe H, se déplaçait sur le terrain du Galatasaray pour la cinquième journée de LDC. Et Sir Alex Ferguson a voyagé léger : pas de Rooney, pas de Van Persie, ni de De Gea, Évra, Ferdinand, Scholes ou Giggs. Avec une équipe B, les Mancuniens ont subi. Offensivement inexistants, ils n’ont pas existé dans le jeu. Pour autant, si le score est si léger (1-0), c’est bien que les Turcs n’ont pas été flamboyants non plus. Peu inspirés à l’approche de la surface adverse, ils ont dû s’en remettre une nouvelle fois à Burak Yılmaz, leur seul et unique buteur de la compétition. À égalité de points avec Cluj, qui a dominé ce soir Braga (3-1), les Stambouliotes iront donc jouer leur qualification au Portugal dans quinze jours.
Problème de finition pour les Turcs
Le Türk Telekom Arena promettait l’enfer aux Red Devils, et c’est en effet une bronca que les supporters turcs leur proposent à chaque touche de balle. Mais c’est encore supportable, quand on ne touche pas trop le ballon. Car ce sont les Sang et Or qui prennent directement le jeu à leur compte. Normal, eux doivent gagner… La formation de Fatih Terim s’appuie sur ses forces, avec un Felipe Melo qui domine l’entrejeu, et les ailiers Amrabat et Altıntop intenables. Si les enchaînements sont fluides, il demeure un sérieux problème de finition. Comme souvent pour cette équipe, qui s’en est jusque-là remise au seul Burak pour inscrire des buts. Mais à part une frappe de loin (5e, captée difficilement par Lindegaard), le buteur n’est pas en verve. Les seules tentatives turques relèveront d’ailleurs de cet unique registre, le problème d’inspiration dans les vingt derniers mètres étant tenace. De l’autre côté, United prend son mal en patience et attend la fin de première période pour se montrer sur quelques corners. Sur l’un d’entre eux, Powell touche d’ailleurs la barre (42e). Heureusement pour Gala, qui aurait pris là un gros coup sur la tête.
Et Burak surgit
Le match reprend sur les bases de la fin de première période, MU semble rivaliser en matière de jeu. Une illusion, au final. Car, comme en première mi-temps, cela ne dure que cinq minutes. Après quoi, les Stambouliotes réorganisent un siège du camp mancunien. On vibre enfin, d’ailleurs, sur une nette occasion de but pour Melo de la tête (53e). Ce dernier arrange la foule, frissons. Comme un signe, Galatasaray parvient enfin à trouver la faille sur le corner qui suit, où Burak (tiens donc) claque sa tête au second poteau (1-0, 54e). Manchester tente bien de se remobiliser, mais force est de constater que les offensives sont trop bordéliques. Même Chicharito, dont on pourrait attendre un énième exploit, ne parvient à se montrer dangereux. Sir Alex semble s’en taper, tandis qu’il fait entrer de nouveaux jeunes sur la pelouse. Et ce ne sont pas les Turcs qui s’en plaindront. Hormis une grosse frappe d’Altıntop, ils ne se procureront pas de nouvelles occasions, se contentant de tenir le score. En attendant de régler leur problème de finition et cette « Burak dépendance » , ils peuvent croire en la qualification.
Par Alexandre Pauwels