- Premier League
- J12
- MU-City (0-0)
Manchester United et Manchester City se quitte sur un 0-0 décevant
C'est plutôt rare, mais ça arrive : au Théâtre des rêves qui a mal porté son nom ce samedi, Manchester United et Manchester City se sont quittés sur un 0-0 décevant. Ce qui ne fait les affaires de personne, sans trop faire de mal non plus.
Manchester United 0-0 Manchester City
Ce score revient rarement, mais de manière plutôt régulière lors du derby de Manchester. Et lorsqu’on voit cette vague de relatif ennui débarquer, il est déjà trop tard : de loin, personne ne l’avait vu arriver. La dernière fois qu’on l’a observée avec une pointe de dégoût, c’était en 2017. Auparavant, il y a eu 2015, 2010 et 2004. Sinon, il faut remonter à 1991. Mais désormais, il y aura 2020 : ce samedi 12 décembre, United et City ont déçu en proposant un 0-0 radin en spectacle. Un 0-0 qui ne fait les affaires de personne, mais qui a au moins le mérite de ne pas faire couler de larme de honte.
Un derby qui ne rime pas avec folie
Avant le coup d’envoi, les favoris restent les joueurs de City. Parce qu’ils dégagent plus de sérénité depuis quelque temps (notamment en défense, où ils enchaînent les cleans-sheets), et parce que leurs adversaires montrent trop d’irrégularité depuis de longues semaines (à l’image de leur élimination en Ligue des champions, à Leipzig). Pourtant, ce sont bien les locaux qui manquent d’ouvrir le score (au quart d’heure, puis à la demi-heure de jeu) avec deux têtes de Lindelöf hors cadre sur corner. De quoi faire douter les Citizens, qui se cassent les dents sur une arrière-garde plutôt cohérente ?
Peut-être bien, oui. Car cette première période n’offre pas de véritable situation aux Skyblues, timorés et sans solution. De leur côté, les Red Devils n’affichent pas davantage de folie, mais demeurent sérieux. À l’instar de Pogba, titulaire d’entrée dans le 4-4-2 losange mis en place par Solskjær. Un schéma qui, pour le moment, tient tout à fait la route face à un bolide en 4-2-3-1 classique aux pneus dégonflés tout de même capable de sortir une action collective de grande classe… achevée par un arrêt de De Gea.
Des ennemis, vraiment ?
Alors, est-ce que le talent de Sterling ou Fernandes – qui perd une quantité astronomique de ballons, contrairement à d’habitude – peut faire la différence en seconde période ? Au début du deuxième acte, Rashford croit trouver la faille… mais le penalty qu’il obtient au contact de Dias est finalement annulé, en raison d’une position de hors-jeu. Et puis, les attaquants sont de nouveau muselés. Comme si ce derby mancunien avait un 0-0 comme destinée.
Les différents remplacements, que ce soit l’entrée de Martial ou celle de Torres, ne changent rien : les frappes cadrées continuent de constituer une espère rare, et personne ne parvient à modifier ce constat. Toujours écartés des places d’honneur, les deux Manchester se séparent donc sans grande fierté. L’un est septième, l’autre le suit un rang derrière avec un point de retard. Sans la moindre petite étincelle dans les regards.
Manchester United (4-1-2-1-2) : De Gea – Wan-Bissaka, Lindelöf, Maguire, Shaw – Fred – McTominay, Pogba – Fernandes – Greenwood (Martial, 74e), Rashford. Entraîneur : Solskjær.
Manchester City (4-3-3) : Ederson – Walker, Stones, Dias, Cancelo – De Bruyne, Rodrigo, Fernandinho – Mahrez (Torres, 67e), Jesus, Sterling. Entraîneur : Guardiola
Résultats et classement de Premier LeaguePar Florian Cadu