- Premier League
- J8
- Everton-Manchester United (1-3)
Manchester United et Bruno Fernandes refilent leur blues à Everton
Ole Gunnar Solskjær est arrivé à Liverpool en étant menacé. Le Norvégien a répondu comme à son habitude : par une victoire. Mené au score et en vrac, son Manchester United a réussi à renverser Everton à Goodison Park (1-3) et à infliger une troisième défaite de suite aux Toffees. Comme souvent, ce succès porte un nom : celui de Bruno Fernandes, auteur d'un doublé et d'une passe décisive pour Cavani.
Everton 1-3 Manchester United
Buts : Bernard (19e) pour les Toffees // Bruno Fernandes (25e, 33e) et Cavani (90e+5) pour les Red Devils
Un grand dégagement de Pickford et un duel aérien perdu à vingt-cinq mètres de David de Gea : il n’en faut en ce moment pas plus à Manchester United pour craquer. À la réception de cette déviation de Calvert-Lewin, Bernard fixe Wan-Bissaka, rentre sur son pied droit, puis place le ballon entre les jambes de son vis-à-vis et au ras du poteau du gardien espagnol. On joue depuis vingt minutes à Goodison Park, et les Red Devils confirment déjà qu’ils n’ont actuellement aucune certitude défensive. Une grosse heure plus tard, Manchester United tient une autre confirmation : celle de détenir un joueur capable de changer à lui seul la face d’un match. Cette fois, Bruno Fernandes a glissé un coup de casque pour égaliser, sorti un coup de patte vicieux pour placer son équipe aux commandes de la rencontre et a offert une passe décisive cadeau à Cavani en fin de match. Ole Gunnar Solskjær peut respirer : son playmaker vient de lui offrir un sursis. Et dans le sillage du Portugais, c’est toute une équipe qui revit après ses revers face à Arsenal et sur la pelouse de l’Istanbul Başakşehir.
Le KO ou le chaos
Tout débute pourtant plutôt bien pour Everton, en quête de rebond après deux défaites de rang en Premier League. Richarlison manque à l’appel pour ce match potentiellement synonyme de KO d’une part et de chaos d’autre part ? Pas grave : Bernard, son remplaçant à gauche de l’attaque des Toffees, s’occupe de tout. C’est lui qui est l’origine du premier frisson du match, son centre-tir dévié de la tête par Calvert-Lewin filant de peu au-dessus de la cage mancunienne (6e). C’est aussi lui qui, dans un trou de souris, concrétise du droit un temps fort de son équipe (1-0, 19e).
Rageant pour Manchester United et Solskjær, renvoyés à leurs tourments juste après avoir manqué de prendre les devants par l’intermédiaire du revenant Martial, dont l’enchaînement porte-manteau-reprise du gauche frôle le montant (16e). La frustration est toutefois de courte durée pour les Red Devils, remis en selle par Fernandes, buteur de la tête sur une galette de Shaw (1-1, 25e), puis sauvés par leur poteau sur un scud de Digne, bien relayé par Bernard (28e). Lady Fortune s’habille vraisemblablement en rouge : sur un centre rentrant de Fernandes que Rashford manque de dévier, le ballon vient mourir à l’intérieur du montant droit de Pickford (1-2, 33e).
Cavani vient poser la cerise
Relancé par Carlo Ancelotti après sa mise au ban à Newcastle, le portier international anglais signe ensuite son retour aux affaires en collant son genou dans le buffet de Maguire après un coup franc de Mata (60e). Jouez ! Réponse du capitaine mancunien : un tacle de boucher dans sa surface sur Lucas Digne, guère plus sanctionné en raison d’un hors-jeu initial de Calvert-Lewin (62e). Deux taquets qui résument la physionomie de la deuxième période : une baston de rue dont James Rodríguez est un témoin privilégié, à défaut d’en être un acteur, et que Rahsford, seul face à Pickford, ne parvient à égayer (72e).
Ce scénario semble taillé pour Cavani et Pogba, sortis du banc par Solskjær et plutôt utiles dans le combat final. Diablement utile, même, dans le cas de l’Uruguayen, auteur de son premier but en Premier League au terme d’un contre emmené par Fernandes (1-3, 90e+5). Un contre consécutif à une énorme opportunité pour les Toffees, gaufrée par Doucouré dans la surface mancunienne… Encore un coup de Lady Fortune, visiblement pas insensible au charme d’Ole Gunnar Solskjær, qui devrait passer la trêve internationale au chaud. Ce type a décidément l’art de sauver sa tête.
Everton (4-3-3) : Pickford – Coleman, Holgate, Keane, Digne – Doucouré, Allan, Sigurðsson (Iwobi, 66e) – J. Rodríguez (Tosun, 80e), Calvert-Lewin, Bernard. Entraîneur : Carlo Ancelotti.Manchester United (4-2-3-1) : De Gea – Wan-Bissaka, Lindelöf, Maguire, Shaw (Tuanzebe, 68e) – McTominay, Fred – Mata (Pogba, 82e), Fernandes, Rashford – Martial (Cavani, 82e). Entraîneur : Ole Gunnar Solskjær.
Résultats et classement de Premier LeaguePar Simon Butel