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Manchester – Sex in the City ?

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Manchester – Sex in the City ?

A 38 ans, la fortune du cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan s'élève au-delà des quinze milliards d'euros. Le propriétaire de Manchester City est officiellement l'homme le plus riche de Premier League. De quoi mener son club vers les étoiles ? Pas vraiment, ou pas encore. Car en football, comme ailleurs, l'argent n'achète pas toujours le bonheur.

A 28 ans, il n’est pas vraiment une star, pas vraiment un inconnu non plus. A 28 ans, il a disputé une quinzaine de matchs par saison de Premier League et enfilé une trentaine de capes nationales. A 28 ans, on le connaît surtout comme éternelle doublure d’Ashley Cole. A 28 ans, Wayne Bridge vient de quitter Chelsea pour Manchester City, pour 11 millions d’euros. En fait, Wayne Bridge a le profil parfait pour jouer chez les Citizens. Loin des noms mirobolants annoncés cet automne après le rachat du club pour une famille émiratie, entre Ruud van Nistelrooy, Gigi Buffon, Cristiano Ronaldo, Iker Casillas, David Villa, Steven Gerrard, Thierry Henry et autres Kaka, la cellule recrutement planche sérieusement sur des pistes moins lumineuses, des Wayne Bridge en puissance.

Sur la table, les attaquants Roque Santa Cruz (Blackburn) ou Craig Bellamy (West Ham), les milieux Scott Parker (West Ham) ou Mikel Arteta (Everton), les défenseurs Kolo Touré (Arsenal) ou Joleon Lescott (Everton) et le gardien Shay Given (Newcastle). Pas franchement des Ballon d’Or potentiels, juste des bons joueurs, confirmés, de Premier League. Le naturel revenant au galop – le cheikh est féru de canassons –, City, fort d’une enveloppe dépassant les 100 millions d’euros pour ce mercato, ne peut s’empêcher de laisser courir de nouvelles rumeurs qui scintillent. Cet hiver, elles portent les noms de David Trézéguet, Carlos Tevez, Samuel Eto’o…

Info dans l’intox, Mark Hughes, le coach récemment conforté, cherche donc bien un attaquant. Pourtant, avec trente-huit buts au compteur, Man City est la deuxième attaque du championnat. Mais si Robinho, qui chiffre à onze au deuxième rang des buteurs, a le malheur de s’absenter, la musique s’arrête nette. Ni Darius Vassell, ni Benjani, ni Jo, le Brésilien venu de Moscou sans ses promesses, ne tiennent la comparaison avec l’ancien Madrilène. Seul Felipe Caicedo, un Equatorien, crée l’illusion depuis une paire de matchs. L’autre satisfaction se floque sur le maillot de Stephen Ireland, un Irlandais, donc. A 22 ans, le milieu de terrain parle d’abord en chiffres, sept buts et six passes décisives. Ireland, un type qui porte des sous-vêtements Superman et roule dans un Range Rover à jantes roses. « L’argent n’achète pas le goût » dit-on outre-Manche.

Hors Robinho-Ireland, la saison a été décevante, so far, pour les supporters, parmi les plus pauvres du pays. Les mouchoirs ont vite remplacé les keffiehs. Outre un coup d’éclat par-ci, par-là, face à Arsenal ou Hull City, il a fallu digérer défaites et fessées, comme la perte du derby face à United et plus récemment, une humiliation en FA Cup, un 3-0 à domicile, enfoncé par Nottingham Forest. Et parfois, au City of Manchester Stadium, on se surprend à regretter les espérances de la saison passée, quand Elano et Martin Petrov, en disgrâce désormais, cavalaient en toute insouciance, et que Micah Richards respirait l’avenir, symbole d’un futur doré aux côtés de Michael Johnson (sur le départ) et Daniel Sturridge. Cette saison, l’arrière n’est pas dans le coup. Accusé d’un léger surpoids, Richards esquisse enfin un geste défensif dans la presse britannique : « Les gens disent des choses sur moi, que je suis plus lent, plus lourd… Pour être honnête, ce sont des conneries. En fait, j’ai même perdu du poids, et j’ai moins de graisse que l’an dernier » .

Le mois de janvier, ses quatre matchs face à des concurrents directs (Portsmouth, Wigan, Newcastle, Stoke) et son mercato, oblige Mark Hughes à redonner un sens et de la consistance à son équipe, pour l’emmener loin de la zone rouge. Pendant ce temps-là, au-dessus de lui, la machine à rêves ne s’enraye pas, et en haut de sa shopping-list, le cheikh fantasme sur John Terry, Yaya Touré et Lionel Messi. On ne se refait pas.

Pierre Maturana

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