- Angleterre
- Premier League
- 26e journée
- Arsenal/Manchester (0-0)
Manchester ralentit les Gunners
Un match engagé, un match serré, un match fermé. En quête de regain de confiance, Arsenal et Manchester United n'ont pas pu se départager à l'Emirates (0-0). Et c'est Chelsea qui en profite.
On rêvait tous d’un 6-3, d’un 5-2 ou d’un 4-4. D’un Arsenal qui sombre une énième fois face à un gros lascar, ou d’un Manchester qui s’écroule pour de bon sous les canons londoniens. Mais non. La stat à prendre en compte était celle-ci : sur ses onze derniers matchs à l’Emirates, Arsenal avait gardé sa cage inviolée dix fois. Ce soir, ça a encore été le cas. A la peine, les Diables Rouges ont résisté jusqu’au bout aux offensives d’Özil et ses copains, pas aidés par un Giroud éteint par la charnière mancunienne. Solides mais trop peu entreprenants, les hommes de Moyes auraient pu repartir de Londres avec les 3 points, si van Persie n’avait pas vendangé ses trois énormes occasions. C’était pourtant le choc de Premier League préféré du Hollandais, buteur lors des cinq derniers affrontements, que ce soit d’un côté ou de l’autre. Arsenal confirme sa difficulté à taper les gros. Et laisse à Chelsea la tête du championnat.
Les ratés de van Persie vs les ballons perdus de Rosicky
Pour accompagner le duo van Persie-Rooney, Moyes mise sur la fougue de Valencia et le touché de Juan Mata. En face, Wenger s’obstine à préfèrer Rosicky à Oxlade-Chamberlain sur le côté droit. Pas encore remis de la débandade d’Anfield, les Gunners montrent d’entrée leur fébrilité, avec une perte de balle de capitaine Arteta, qui offre un face-à-face à RVP. Face-à-face perdu. Wilshere répond par un slalom dans la défense mancunienne, qui dégage en corner. Giroud s’élève alors au-dessus de Vidic, mais c’est son épaule et non sa caboche qui smashe le cuir. C’est intense. Arsenal tente de mettre en place son jeu de passes courtes et rapides, efficace jusqu’à ce que Rosicky perde le ballon. Manchester United répond par l’impact physique de sa doublette Carrick-Cleverley et un nouveau ballon en or pour van Persie. Encore raté. Le Hollandais opte mystérieusement pour son pied droit et son tir ne trouve que le poteau de corner. C’est engagé et tendu, sur le pré comme dans les gradins. Les duels aériens sont monstrueux. Özil cherche systématiquement Giroud, qui cherche systématiquement le but, sans jamais le trouver. Équilibrée, la partie peine à trouver son maitre.
Partie verrouillée Rafael ayant eu l’intention de prendre un ballon de la tête à Giroud, sa chute de deux étages l’oblige à laisser sa place à Ferdinand au retour des vestiaires. Bad news pour les locaux, Rosicky, lui, est toujours là. Les occasions ne pointant pas le bout de leur nez, on doit se contenter d’un émouvant duel cocorico entre Evra et Sagna. Sans vainqueur, lui aussi. Les deux milieux de terrain livrent une grosse bataille et s’annulent mutuellement. C’est quand même con d’avoir deux créateurs de la trempe de Rooney et d’Özil et de les voir sevrés de ballons dans les 30 derniers mètres. L’heure de jeu vient d’être passée quand, enfin, l’Emirates se lève. Corner côté droit pour les Gunners, Koscielny claque son coup de tête, De Gea est battu mais Valencia sauve sur sa ligne. La bande à Arsène accélère le rythme, Rosicky vient enfin bouger Evra et gagne un super ballon, mais l’arbitre de touche lève le drapeau, à la surprise générale. C’est l’heure de Chamberlain et de Januzaj. Et de Sagna, qui dépose un délicieux centre devant le but, mais Giroud est une pointure trop court. A l’autre bout du terrain, c’est van Persie qui a une troisième balle de match, claquée par Szczesny. On en restera là. De Gea gère les deux derniers coups de canon des locaux et offre 1 point à son équipe. C’est Mourinho qui a le sourire.
Par Léo Ruiz