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Manchester n’a Spurs de rien
Moins brillant mais toujours invaincu, Manchester United reçoit son habituel souffre-douleur Tottenham à Old Trafford. Une victoire facile ? Mouais...
Les chiffres sont formels, avec le Real Madrid, Manchester United est la seule écurie encore invaincue dans les championnats dits majeurs (1). Pourtant les hommes de Sir Alex Ferguson n’ont jamais paru aussi fébriles. Certes, les excuses sont faciles à trouver : méforme de certains cadres, notamment dans le secteur défensif (Van der Sar, Ferdinand, Patrice Evra), grave blessure de Valencia, le Rooneygate, l’ombre gênante des voisins de Manchester City, le corps fatigué de Giggs et Owen etc. Dans ce contexte, retrouver les Mancuniens sur le podium fin octobre relève un peu du miracle. Et comme un miracle n’arrive jamais seul, c’est Tottenham qui se présente en victime expiatoire à Old Trafford. Le genre de match idéal pour MU. En effet, les Mancuniens restent sur 18 matches sans défaite contre les Spurs depuis une gifle reçue à White Harte Lane en mai 2001 (1-3). Pis, depuis l’inauguration de la Premier League, les Spurs n’ont battu que trois fois MU (1996, 1999 et 2001 donc). Une misère. Mais actuellement, celui qui cache ladite misère est un pote du géant vert. Javier “Chicharito” Hernandez, le petit pois, commence à s’épanouir dans le championnat anglais. Quatre buts sur les trois derniers matches (dont un doublé contre Stoke), le Mexicain comble à merveille le trou laissé par Wayne Rooney. Enfin une bonne nouvelle pour le vieil Écossais. Car à l’exception de Nani et Berbatov (moins en vue en octobre), les joueurs mancuniens sont en dedans. Mais la bande à Fergie possède une force mentale hors du commun. Jamais aussi solides que dos au mur, les Diables Rouges ne veulent pas se faire distancer dans la course au titre. Une seule solution : tordre Tottenham.
Un gros souci en défense pour Tottenham
Malgré un effectif impressionnant sur le papier, notamment sur le plan offensif (Keane, Crouch, Defoe, Pavlyuchenko et Giovani sans parler des Modric, Lennon ou Bentley), les Spurs ne tiennent pas la route défensivement. Suffit de se repasser leur première mi-temps à San Siro où Gallas et ses potes ont pris le bouillon. Oui, William Gallas a 33 piges et ne met plus un pied devant l’autre. Surtout que les blessures de Dawson et Woodgate, en plus du genou en bois de King, obligent Redknapp à aligner Bassong ou Kaboul en charnière centrale. Tout sauf une assurance. C’est surement le secteur qui posera problème aux Spurs dans le Nord de l’Angleterre. Logique que le board du club ait vite confirmé la venue du défenseur central sud-africain Khumalo pour janvier prochain. Mais à défaut de garder sa cage inviolée dans le Théâtre des Rêves, Tottenham voudra perforer le flan des locaux. Pour ce faire, un homme : Bale, Gareth Bale. Véritable chat noir à ses débuts anglais, le Gallois a depuis conquis son monde. Rapide, vif, véloce et terriblement déstabilisant pour les défenses adverses, le “nouveau Ryan Giggs” a marqué des points en snipant trois fois le portier de l’Inter en C1. Nul doute que marquer les esprits dans l’enceinte du magicien gallois (blessé pour ce match) n’est pas forcément une idée qui dérangerait Gareth Bale. De là à mettre fin à neuf ans de disette…
(1) : en Europe, le FC Porto, PSV Eindhoven, Twente, Bursaspor et les Glasgow Rangers sont toujours invaincus dans leur championnat respectif.
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